Bec de l’Aigle (2815m) en traversée du lac de Courrouit au vallon de Font Crèse
- Randonnée
- Ubaye / Alpes de Haute-Provence / Larche
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1100m
- Durée :
- 6h30
Excepté le touristique vallon du Lauzanier, le chaînon en rive gauche de l'Ubayette regorge de vallons sauvages dont les variantes d'ascensions vers les sommets sont multiples. Parmi elles : le Bec de l'Aigle en traversée du vallon de Courrouit au vallon de Font Crèse. Cette dernière permettra de découvrir l'un des lacs les plus sauvages de l'Ubaye : le lac de Courrouit. – Auteur : Dyn’s
Accès
De Barcelonnette, rejoindre Larche par la D 900.
À la sortie de Larche, au niveau du gîte d’étape, prendre à droite la petite route en direction du vallon du Lauzanier jusqu’à l’altitude de 1725m avec un parking sur le bord droit (Pancarte à l’intersection de la route et de la piste).
Précisions sur la difficulté
Terrain d’aventure sauvage et raide.
- Itinéraire alpin non balisé et hors sentier pour montagnards aguerris.
- Les pentes terminales vers l’arête sommitale sont bien raides.
- Terrain essentiellement pierreux sur les hauteurs.
Photos
Les infos essentielles
Carte IGN : TOP 25 3538 ET Aiguille de Chambeyron - Cols de Larche et Vars
Altitudes :
- Départ : 1725m
- Lac de Courrouit : 2389m
- Bec de l’Aigle : 2815m
Dénivelé total : 1100m
Distance : 10km env.
Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif (ce n’est pas une trace GPS) et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Le Bec de l’Aigle par le lac de Courrouit
De l’intersection à 1725m de la route du Lauzanier et du GR 5- GR 56 (pancarte), repérer légèrement en amont, un cairn et une marque blanche et rouge sur un rocher marquant le départ d’un sentier caillouteux. L’emprunter et s’élever dans la forêt de mélèzes.
Plus haut, au niveau d’une passerelle défoncée, il traverse le torrent de Courrouit, puis continue en rive droite du ravin.
À la sortie des bois, se présentent deux cairns. Tout droit : c’est la direction de la cabane de Courrouit que l’on va laisser. Suivre donc à droite sur un nouveau sentier bien visible dans les pelouses. Celui-ci effectue quelques lacets avant d’atteindre les alpages en rive droite du ravin de Courrouit.
Poursuivre par une traversée ascendante jusqu’au grand replat du lac de Courrouit.
Niché sur les hauteurs de ce vallon sauvage, le lac de Courrouit se révèle un véritable enchantement... Le décor magnifié par un léger saupoudrage n’en est que plus étincelant...
Continuer plein sud-ouest vers le vallon Bernard. Repérer les raides pentes terminales du versant est du Bec de l’Aigle afin de les remonter au mieux vers l’arête sommitale. Une fois gagnée, les derniers mètres sont faciles.
Retour en traversée par le vallon de Font Crèse
Descendre quelques dizaines de mètres sur l’arête pour plonger plein nord sur le vallon de Fond Crèse par un vaste champ d’éboulis. Plusieurs lignes sont possibles dans cette grande pente, quelques ressauts plus raides se louvoient aisément.
Gagner les pelouses du vallon de Font Crèse. En tirant tout droit, on tombe normalement sur le sentier balisé du Pas des Manzes que l’on suit plein nord-est à la descente.
Le sentier rejoint plus bas le vallon des Vaches, puis le pré des Fumeys.
De ce pré part une sente s’infléchissant vers l’est. Elle était encore indiquée en pointillés noirs sur l’ancienne version de la carte IGN. Elle traverse le mélézin afin de rejoindre le sentier du ravin de Courrouit à quelques encablures de son point de départ et du parking.
Auteur : Dyn’s
Avis et commentaires
J’ai parcouru cet itinéraire le 13 juillet dernier.
La pente au-dessus du vallon Bernard pour rejoindre l’arête près du sommet nous a paru raide et peu agréable. Nous avons donc remonté complètement le Vallon Bernard jusqu’à la brèche entre Germas et Bec de l’Aigle (Pas du Vallon Bernard sur IGN ?) puis nous avons suivi le fil de l’arête sud-est. C’est facile jusqu’après la pointe bien marquée avant le bastion sommital. On trouve des traces de passage.
A partir de là, l’arête est coupée de lames rocheuses souvent surplombantes. Nous avons donc traversé à droite sur une cinquantaine de mètres. Vers la fin, un passage de 15m environ est assez délicat : couche de terre poussiéreuse où le pied se stabilise mal, couvrant des blocs en cours de désolidarisation du reste de la paroi, le tout dans un terrain extrêmement raide. Corde inutile : pas d’ancrage possible, passage en traversée. A réserver aux montagnards expérimentés avec un pied sûr.
Au-dessus, on retrouve un terrain plus classique, rochers plus sains, moins raides, moins de terre pour revenir sur l’arête et atteindre le sommet.
J’y étais hier, j’ai bien vu le lac des Sagnes et ses airs de Canada d’en haut !
J’ai initialisé le topo que je décrirai la semaine prochaine, À bientôt !
Salut Michel, merci pour ton retour et bravo pour le Germas !
On s’est loupé de peu encore ! J’étais le 18 à la Tête de Plate Longe, le 19 à la Tête de Pelouse, et le 20 de l’autre côté, versant lac des Sagnes !
Fais comme il te plait avec mes photos !
Salut Arnaud,
Je suis allé chercher l’un des derniers sommets de ce chaînon montagneux qui n’était pas encore sur le site : Le Germas.
Magnifiques couleurs à cette saison mais j’étais à contre jour au retour par le lac et j’aurais besoin de te piquer une de tes belles photos pour en décrire la trajectoire. C’était aussi l’occasion de te féliciter pour ce topo grandiose !
Bonjour Nardino,
Votre variante a l’air en effet plus raide !
J’ai écrit "nouveau" pour dire "succédant au dernier emprunté" en fait, pas "nouveau" dans le sens de "neuf".
Certes pas des mieux marqués, ce sentier ne m’a pas semblé encombré par la végétation. Peut-être a-t-il était débroussaillé ? Je ne sais pas, c’était la première fois que je le prenais.
@Nadine : merci ! Les Alpes du sud sont souvent plus clémentes que celle du nord !
Bonjour,
J’ai fait cette boucle avec ma femme en Juillet 2006 et pour avoir voulu la jouer fine sans remonter le Vallon Bernard j’avais sué chaud et glacé.
J’avais commencé à m’élever dès Font Ravelle puis j’avais suivi le premier talweg rencontré, tout droit vers le pied de la barre rocheuse dont l’extrémité est cotée 1786 m. C’était très raide mais ça montait sans problème.
Je comptais m’approcher de cette barre et ensuite atteindre la crête par une diagonale pépère de quelques 50 mètres vers la gauche. En dévers certes, mais je pensais être aidé en cela par des rochers et des drailles.
Grave erreur ! En fait cette diagonale s’est déroulée sur un terrain terreux lisse et dur, hyper pentu, je dirais même exposé, dans lequel les prises de carres des godasses étaient quasiment illusoires. Et inutile de sortir la corde du sac car aucun amarrage possible. Donc confiance absolue aux semelles.
Nous sommes ainsi sortis pile-poil à la verticale de la cote 1786 m, au Pas du Chaïs.
Ça été très chaud et un bon baptême alpin pour ma femme (que d’ailleurs j’avais surveillée comme le lait sur le gaz).
Tout à fait autre chose : vous écrivez « Suivre donc à droite sur un nouveau sentier ». Pour y être passé au moins 20 fois, je sais qu’il y a un sentier qui part en direction du Lac de Courrouit mais bien encombré par de la végétation et sur lequel j’avais installé des cairns.
Est-ce que par miracle il a été retapé ?
Ces paysages sont de toute beauté, avec ces sommets à peine poudrés, c’est une merveille... Tu dois bien te régaler, Arnaud, surtout avec ce beau soleil (y en a qui ont plus de chance que d’autres ! lol !).
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