Sortie du 16 octobre 2021 par Mick1018 Rocher de l’Eissassa – Pic Nord (3048m)

Etant donné que le topo est "simple" à mémoriser, je me lance sans réfléchir sur le premier sentier étiqueté col de Girardin bien avant le parking de Maurin. C’est très raide de suite, mon cœur et mes poumons sont en sur-régimes. Sur des pentes comme ça sans échauffement par 1°C., ça calme vite. Soudain, j’ai un flash, je me suis trompé de col.... Ce n’est pas Girardin qu’il faut viser mais le voisin, Tronchet... Je n’ai fais que 100D+, il est encore temps de redescendre, au moins je suis chaud !

Me voilà quelques minutes plus tard sur la bonne trace, celle du col de Tronchet. Rien à voir, c’est assez plat puis la montée est raisonnablement pentu. Le soleil inonde l’alpage du tronchet, c’est très agréable. Le col homonyme est en vue et je l’atteins 1h10 après mon départ.

La suite se corse sévèrement. Je vais essayer de perdre le moins de dénivelé possible. La traversée des gros blocs est ludique mais celle du pierrier qui suit est infâme en dévers. Mais le cheminement reste rapide.

Je finis quand même sur les raides pentes herbeuses menant au col sous le passage clef du couloir. L’accès à ce dernier est évident, et le remonter sera plus facile pour moi que ce que j’avais imaginé. En collant à gauche et en "grimpant" parfois sur les rochers en sortant un peu de la gravasse, la progression est rapide.

Le cairn de sortie est repéré (il y en a 2 , un est plus haut) je rejoins le plan incliné avec prudence.

La remontée du plan incliné sera pour moi vraiment pénible, c’est croulant, mal commode. Là aussi, le mieux est d’essayer de trouver du rocher "grimpant", un peu à droite. Lorsque je débouche sur la crête, le point culminant n’est qu’à quelques minutes.

C’est fait ! 2h25 après mon 2^e départ, le sommet est atteint. La vue est bien dégagée, je vois le Mont Blanc et un bout du massif du Mont Rose. La petite plaine de Ceillac est bien visible et au-dessus, les Ecrins rayonnent de blancheur.

Je ferais un semblant d’arête Sud-Est, mais à vue c’est trop de contournement et de montagne russe pour une réussite qui est hypothétique. La descente par la VN ira très bien, d’autant que le soleil est en train de la réchauffer.

Descendre le couloir c’est mettre les pieds dans des coulées de pierres, il ne faut que quelques minutes pour en finir. Maintenant il est temps de savourer un thé et quelques barres avant de rebasculer de l’autre côté du col Tronchet pour retrouver la voiture.