Sortie du 30 juin 2021 par Dyn’s Tour du Pic Ségure par les lacs Lacroix, le Sparveyre (3002m), le col du Clot du Poulain et le lac Égorgéou
Sortie réalisée en sens inverse avec une variante un poil plus longue, en deux jours avec un bivouac au lac de Ségure.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
Pour découvrir la carte, l'itinéraire et les infos détaillées, veuillez consulter le topo de référence
Conditions météo
Beau temps sur les deux jours.
Récit de la sortie
J’attendais la fin des risques d’orages pour passer une nuit en montagne. Voici que le bulletin météo annonce quelques belles journées à venir. Je saute sur l’occasion de me payer la boucle du Sparveyre. - Je n’avais pas consulté le topo à l’avance. J’ignorais même son existence, et je pensais d’ailleurs le créer ! - Je vise la montée à la crête sud du Sparveyre par le col sans nom coté 2827m en suivant l’itinéraire de raid de la carte à partir du GR du vallon de Bouchouse.
Départ en matinée, il fait beau, autant en profiter ! L’approche au lac de l’Égorgéou, je commence à la connaître, j’y suis déjà passé pour gravir à deux reprises le Pic Nord de la Taillante, une des ascensions les plus mémorables du Queyras. C’est l’unique fois de mon séjour que je croise de loin les troupeaux en alpage. Le ratiboisage a commencé ! Adieu les merveilles florales, bonjour l’odeur de ... ! Plus loin, j’arrive à la hauteur d’un couple. Eux ont fait une malheureuse rencontre avec les patous intimidants. De plus en plus de randonneurs marchent la peur au ventre à proximité des alpages... Une situation inadmissible !
Le site du lac de l’Égorgéou est splendide, propice à une halte. Pas mal de personnes sur le tour du Queyras affluent du col Vieux. Je poursuis avant de prendre un bain de foule. Dès que je quitte le GR, en longeant le torrent de la Roche Blanche, la solitude est vite retrouvée. Je sinue aisément entre les barres rocheuses de ce versant et arrive au pied du col sans nom. La pente herbeuse sur la droite m’a l’air plus commode. Téméraire, je vise droit devant dans les schistes délités. Malgré la raideur, je parviens sans encombre sur la crête sud du Sparveyre.
S’ensuit une traversée panoramique à souhait. Quelques passages plus rocheux demandent de l’attention. Une harde de bouquetins me bloque l’accès au sommet de la crête des Cournailles. J’avance doucement, le temps qu’ils s’écartent de la crête. Le Sparveyre est finalement atteint après une heure sur le fil. Je découvre un emplacement parfait pour un bivouac sommital... Mais, je n’ai pas prévu d’y passer la nuit... Je ne suis pas équipé pour rester à 3000m ! Une autre fois ! Je profite allégrement du belvédère sensationnel du jour ! Taillante et Viso en imposent !
Puis, j’entame la descente sur le grand lac de Ségure. Droit devant même si c’est raide ! Une fois rejoint, je croise un couple de personnes âgées, ils connaissent le coin depuis quarante ans et en sont toujours autant émerveillés. Nous discutons un peu avant qu’ils descendent et me laissent seul. Je campe la tente. Le montage est rapide, je n’ai pris que le toit sans la chambre, juste de quoi s’abriter du vent.
Les rayons déclinent au fur et à mesure, les couleurs deviennent plus chaudes. Quelques cumulus offrent des contrastes saisissants entre ombre et lumière. Je flâne ci et là en immortalisant quelques clichés. Les joies des contemplations vespérales...
Après une bonne nuit, j’attends longuement les premiers rayons du soleil avant qu’ils ne franchissent la montagne. Un dernier tour de lac et j’entame la longue descente par le vallon de Ségure jusqu’à Ristolas. Je fais un tour par le village bien qu’il soit possible de couper plus court par une piste forestière pour rejoindre la Monta. Il ne me reste que trois kilomètres et demi, le long du Guil, pour boucler la boucle et conclure un énième séjour dans le Queyras, cette merveilleuse contrée du fin fond des Alpes.
Photos
Auteur : Dyn’s
Avis et commentaires
Merci pour la précision, Yann, je pensais qu’il n’y avait que la nigritelle noire qui sentait la vanille.
Merci pour ton retour, François. Effectivement, en été, les couleurs sont plus belles en soirée et en matinée. Et merci pour avoir relevé les étourderies d’orthographe !
.
Bonjour Dyn’s,
Superbe série de photos !
Elles donnent envie d’être sur place.
J’ai particulièrement aimé la vingtaine de photos prises autour du lac de Ségure : les couleurs y sont plus belles (à mon goût) que celles des photos de la journée.
Et puis que ce soit avec les marmottes, avec les fleurs ou les arbres, tu m’as régalé...!
Tes prises au zooms sont remarquables.
François
.
5 espèces (sous-espèces ?) d’orchis vanille rencontrées en France. Il me semble que seule Gabasiana n’a pas de parfum de vanille.
Rhellicani : Alpes, Jura, Vosges (sud)
Corneliana, purement alpine (endémique des Alpes du Sud, présente jusqu’en Chartresuse)
Cenisia, purement alpine (très localisée)
Austriaca, tous les massifs y compris Massif Central, mais pas Vosges.
Gabasiana, purement pyrénéenne.
Corneliana c’est sûr elle a un parfum de vanille !
Merci pour vos retours sympathiques !
Michel, Ou un bon matelas quand il y a de la caillasse ! Et surtout pas trop de vent pour un bivouac sur un sommet ! Oui, d’en face, on a l’impression que c’est un mur cette Taillante !
Yann, L’odeur de vanille qu’elle dégageait ne trompe pas... À moins qu’il y ait plusieurs nigritelles qui sentent de même ?
On se régale de ces superbes photos ! Quel beau voyage...
Yes, beau bivouac encore et belle sortie. Merci de nous faire voyager ! Super angle de vue sur la crête sommitale !
Oui c’est beau le Queyras !
Plutôt rose la nigritelle, pas noire, corneliana, Gymnadenia nigra subsp. corneliana.
Un chouette belvédère sur la crête de la Taillante... on a du mal à croire qu’on est passé par là !
" Pour réussir un bivouac, il faut un sol confortable, un silence épais, en toile de fond un décor grandiose "....... (et un bon duvet LOL)
Autres sorties
Retrouvez les récits et photos de randonneurs ayant déjà parcouru cet itinéraire.