Sortie du 26 juin 2021 par gegers Le Grand Veymont (2341m) par le Pas du Fouillet, et la Crête de Quinquambaye en traversée

L'été sur les hauts plateaux, comme une évidence.

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Presque frais sur le plateau. Chaleur accablante dans les deux Pas.

Récit de la sortie

La montagne est un milieu riche en enseignements, qui nous aide à nous améliorer. Enfin, c’est mon avis, un ressenti tout personnel. La montagne m’a permis à mieux me connaître physiquement, à découvrir certaines limites, certaines ressources également, elle m’a inculqué la patience, l’importance de l’étude du milieu qui nous entoure, et elle m’a offert quelques unes de mes plus belles émotions. C’est pour cette raison que, lecteurs ou contributeurs sur Altituderando, nous chaussons les Quechua et chargeons sur notre dos notre sauciflard et nos deux litres d’eau, quantité désormais nécessaire pour les randonnées estivales : tenter de renouveler ces émotions qui nous envahissent, nous surprennent, nous donnent à savourer la beauté d’une nature que l’on aime à croire intacte.

Ce secteur du Vercors a pour moi été le lieu d’une cette rencontre formidable en juin 2018 avec une harde de bouquetins à la sortie du Pas des Bachassons. Des jeunes, en grand nombre, m’ont permis de partager un moment de leur vie, leurs jeux, leurs confrontations, me permettant de me sentir faire partie d’un tout, d’un cycle de vie, d’une planète où l’Edelweiss des hauts plateaux et la mangouste du Congo sont reliés par un invisible fil que notre société destructrice menace de couper à tout instant.

Je ne vous cacherai pas nourrir l’espoir secret de renouveler la beauté de cette rencontre tandis que je m’élance au petit matin à l’assaut du Pas des Bachassons. Il est à peine 6h, et les premières lumières viennent doucement réveiller les pentes sous les Rochers du Prayet. Il est frais, et j’accueille avec plaisir les premiers rayons tandis que j’attaque la partie minérale de la montée vers le Pas. Je remarque bien quelques bouquetins dans les pentes herbeuses au-dessus, mais je les laisse vaquer à leurs occupations, la tranquillité du matin étant cruciale pour eux.

A la sortie du Pas des Bachassons, il n’y a que le vent pour m’accueillir. Impossible de nourrir quelque déception que ce soit. La montagne nous apprend que l’émerveillement est rare et puis, déçu par quoi ? Par la beauté des immensités herbeuses qui s’ouvrent devant moi ? Par l’imposante masse, très esthétique, du Grand Veymont et de son petit frère ? Impossible. Le Grand Veymont, c’est d’ailleurs vers lui que je me dirige, profitant de la fraîcheur pour l’atteindre par sa face la plus agréable. Je vois bien quelques campeurs ci et là, mais cela n’empêche pas les marmottes de vaquer à leurs occupations, et c’est seul que j’attaque la montée, les lacets pierreux se laissant facilement gravir. Peu avant le sommet, les bouquetins, hôtes habituels des lieux, sont bien là. Quatre jeunes, qui prennent le soleil dans les belles pentes herbeuses. Je poursuis jusqu’à la cime où la vue est comme toujours impressionnante, notamment sur la barre septentrionale du Vercors.

Je redescends par le sentier de montée. Il est encore tôt, j’ai largement le temps de profiter des lieux. Direction donc la Plaine de la Queyrie, que je rejoins en passant par la combe faisant face à Roc Mazilier, pour plus de tranquillité. Ce qui me permet également de me régaler à la vue d’un trio de marmottons espiègles, dont l’inquiétude face à ma présence et supplantée par l’envie de se chamailler dans les herbes. Un moment fort sympathique.

Je touche l’arbre taillé, vigie du secteur, et traverse la plaine pour remonter par la Montagne du Lau. L’ambiance est ici plus torturée, faite de bosses tantôt herbeuses, tantôt rocailleuses, coiffées de sapins bas. C’est ici que l’effort se fait le plus pesant, avec déjà 1300m de dénivelé dans les pattes. Je poursuis la remontée néanmoins jusqu’au Sommet de Montaveilla. Je m’accorde ici une longue pause face au seigneur des lieux. A l’issue de celle-ci, je prolonge jusqu’au Rocher des Parquets, et longe les pentes est jusqu’à rejoindre l’entrée du Pas de la Selle, non sans profiter de la présence de quelques bouquetins cherchant de l’ombre.

La descente du Pas de la Selle a pour principal intérêt celui de permettre d’effectuer une boucle, car ses nombreux lacets, dans la végétation haute, semblent interminables. Néanmoins, c’est après une sortie de près de 10h que je rejoins le parking, fourbu mais repu. Le Vercors.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 26 juin 2021

Dernière modification : 27 juin 2021

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Avis et commentaires

Wow. Des photos dans lesquelles on a l’impression d’entrer. Et qui restituent l’envoûtement particulier à ce secteur Veymont - Queyrie...Sans parler des bestioles : qui ne craquera pas devant les marmottons ou ce bouquetin qui a manifestement posé pour l’image ?

Encore un joli texte, et des photos en accord avec la beauté des lieux...
Juste un tout petit point de désaccord....Pour moi, le seigneur de ces lieux, c’est le Mont-Aiguille ! Mais ce n’est qu"une approche tout-à-fait personnelle.... A chacun ses divinités !

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