Sortie du 19 juin 2021 par gegers Le Grand Galbert (2561m) en boucle par la "toundra" et le Lac Fourchu
Le Grand Tour du plateau des lacs du Taillefer, terre de contrastes !
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
Pour découvrir la carte, l'itinéraire et les infos détaillées, veuillez consulter le topo de référence
Conditions météo
Neige réduite à quelques secteurs isolés. Cheminement intégralement au sec.
Récit de la sortie
L’ambiance est étrange au Lac de Poursollet. Il n’est que 6h30, il fait déjà pourtant plus de 20 degrés, et le ciel est d’un banc laiteux, chargé de poussières et de sable. Pour le grand bleu, c’est raté. Je m’embarque sans attendre en direction des chalets de la Barrière, l’objectif du jour étant d’effectuer le grand tour du plateau des lacs, en passant par le Grand Galbert, la Crête de la Séa, le Refuge du Taillefer, et en remontant les déversoirs des lacs de la Vêche, de l’Agneau et Culasson jusqu’au Lac Fourchu. Une longue sortie en perspective.
Heureusement, un petit vent frais m’accompagne dès le départ. Je passe les chalets de la Barrière et monte dans la combe sous Beauregard, ou une demi-douzaine de chamois paissent. Malgré moult précautions, ils s’enfuient à mon approche dans les pentes rocheuses qui bordent ce petit sommet.
Je prends pied sur le plateau et constate que la visibilité reste mauvaise. Inutile d’espérer voir les lointains (tout est masqué au-delà de Chamrousse), ce qui apporte une ambiance de fin du monde presque "cosy", comme si ce solide plateau était le dernier navire, fier dans la tempête. Je cesse mes rêveries et poursuis mon chemin jusqu’à la Cime Chalvine, qui marque le début de la montée soutenue vers le Grand Galbert. Pas âme qui vive, l’air est frais, les conditions de marche sont excellentes, même si la vue reste bouchée. Au sommet, désormais vierge de neige, je prends le temps d’apprécier cette petite fenêtre de paysage, ouverte sur le plateau, la Pyramide et le Taillefer.
Je descends droit dans la pente, "cueille" au passage quelques photos de marmottes timides, et poursuit ma route en prenant pied sur la belle crête de la Séa, que je suis jusqu’à son extrémité sud. Il est 10h30 lorsque j’atteins le Refuge du Taillefer où je rencontre les premiers humains, et alors que la brume sableuse semble se désépaissir quelque peu (les Grandes Rousses et le Grand Renaud se laissent alors apercevoir).
Je poursuis tout droit en descente, hors sentier, afin d’atteindre le torrent issu du Lac de la Veche, que je rejoins sous la Bergerie de la Jasse. Le débit est impressionnant, le bruit assourdissant. Quelle puissance. Je n’envisage même pas de traverser le torrent, et le remonte en rive gauche. Peu avant d’atteindre le Lac de la Veche, je m’accorde une longue pause, pieds dans l’eau, et déguste mon sauciflard face à l’emblématique pyramide. Moi qui ne suis pas alpiniste pour un sou, j’imagine des voies d’accès, des franchissements possibles, des zones moins abruptes... allez, je laisse ça aux autres !
Je continue de longer le torrent, le suivant dans ses moindres méandres, jusqu’au Lac de la Veche, que je contourne par le nord. Un peu plus loin, le lac de l’Agneau et le lac Noir, voisins, prennent des airs de Canada avec leurs rives boisées. Finalement, le plus austère lac Culasson, enchâssé sous des falaises crachant leurs eaux en cascade, marque le terme de ce cheminement d’une tranquillité absolue. Je finis en effet par rejoindre le Lac Fourchu, où la foule des grands jours à pris possession des lieux. Je ne m’attarde pas, et plonge sur le Lac de Poursollet, en empruntant le GR50 accablé de soleil. Le vent étant ici tombé, la chaleur est suffocante. Il fait d’ailleurs 31° au parking, une température rarement vue au mois de juin à cette altitude. Malgré des conditions climatiques particulières, une bien belle sortie sur ce plateau dont on ne se lasse pas.
Photos
Auteur : gegers
Avis et commentaires
Même sentiment au Pas de Rocheplane (faut d’ailleurs que je rentre la sortie !) avec cette drôle d’ambiance.
Le plus étrange était cette brise bien agréable qui se glissait au travers de cette atmosphère immobile et épaisse
En tous cas tes photos sont bien jolies en dépit de cette lumière pas top !
Quelle merveille ce plateau ! J’y étais le 4 juin et je vois que la neige a bien fondu, mais toujours beaucoup d’eau, c’est magnifique !
Ce même jour j’étais sur Chamrousse, et c’est vrai que l’atmosphère était très bizarre, aucune vue sur les lointains, une espèce de brume laiteuse mais pourtant pas de brouillard, nous étions perplexes....
Autres sorties
Retrouvez les récits et photos de randonneurs ayant déjà parcouru cet itinéraire.