Sortie du 15 février 2021 par Dyn’s Le Rognon (1851m) et la Crête de Côte Belle (1757m)

Ayant en tête de refaire tous les montagnes à vaches du secteur en neige, après Toussière et le Jocou, je jette aujourd’hui mon dévolu sur le Rognon. Le décor est encore bien blanc, autant en profiter, ça ne va pas durer...

Départ des Sièzes en matinée, je me mets en route par la piste vers l’alpage. De l’endroit où la vue s’offre sur le vallon et les crêtes du Rognon, les quelques traces présentes descendent vers les cabanes, rien sous le flanc du Chevalet. Parfait, je préfère faire la trace dans une neige vierge de passage.

Plus loin, j’évite l’itinéraire du sentier d’été franchissant le raide dévers du goulet, plonge dans le vallon et attaque la montée à crête par un raide et court raidillon. C’est soufflé, les rochers sont apparents, aucun risque de coulée. La suite de l’accès est peu pentu. Au prix d’un effort raisonnable, je prends pied sur la crête. Les rafales m’accueillent. Le secteur attire le vent on dirait ! Allez, ce n’est pas ça qui va me décourager ! Et puis, ça commence à devenir une habitude depuis ces derniers jours !

La crête, incroyablement esthétique en parure d’hiver se laisse parcourir avec lenteur. Prendre le temps dans ces moments est un vrai luxe ! Poser ses yeux sur les mystères de la nature telle la formation des stratugi par l’érosion éolienne et le dépôt du givre sur ce qui fait face au sens du vent... Simplement regarder...

L’ultime ressaut, point convergent des deux crêtes menant au sommet, se présente soufflé également. La couche est bien durcie mais les raquettes mordent bien. Ne reste qu’un beau fil des plus panoramiques jusqu’au cairn marquant le point culminant. Le dédale rocheux menant à la croix est couvert de neige, je ne tente pas la grimpette. Le vent persiste et empêche tout halte prolongée. Je m’en vais de ce pas enchaîner la crête de Côte Belle.

La descente vers cette dernière peut sembler raide mais reste relativement aisée. On se laisse glisser. La vue se dévoile sur le vallon caché au pied de la face rocheuse du Rognon. Par ici s’insinuent des itinéraires sauvages, hors des sentiers battus, hors sentier tout court... Il n’est jamais rare de voir des chamois parcourir ce versant, bien moins quant à quelques humains intrépides...

La crête de Côte Belle, tout de même plutôt large, domine des barres rocheuses et de beaux couloirs sur le versant faisant face au Jocou. J’ai toujours en tête d’en explorer quelques uns, une idée parmi tant d’autres, parmi trop d’autres ! La crête se termine à la sommité bien nommé le Boutouret. De là, une pente régulière ramène au pied du vallon.

Il ne reste plus qu’à rejoindre la piste cachée par la neige se laissant deviner par endroit. Une combe plus confortable évite sa partie en dévers. Retour final par le chemin ramenant au hameau, le plus haut de la commune, parmi les arbres dont les houppiers ploient encore sous le poids de la neige...

À peine rentré à la maison, je commence les préparatifs en vue d’une soirée au refuge du col de la Croix avec quelques compères. Demain, on va glisser sur les pentes de la Montagne de Paille...