Sortie du 19 janvier 2021 par michel Sommet du Cheval Blanc (2323m)

Une sortie hivernale de rêve ! « C'est pour contempler le monde, boire à sa coupe que je le sillonne. Voyageur, je rafle ce que je peux. » Goethe

Itinéraire, carte // Fiche topo

Topo de référence

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Conditions météo

Optimales !

Récit de la sortie

Préambule

Le Cheval Blanc (si blanc) se mérite en hiver. Bonne condition physique requise !
Si la difficulté technique demeure raisonnable, ce long parcours en crête affiche 20 kilomètres au compteur. C’est aussi 1450 mètres de dénivelée positive (A/R).

Je n’irai pas jusqu’à dire que j’étais idéalement affuté. Cependant, un raid dans les Calanques et une escapade venteuse à la Sainte-Baume m’ont raffermi le cuisseau. Un bon entraînement préparatoire !

Pour le chalenge du jour, je fais le choix de partir léger. Pas de crampons, ni même de piolet. Je joue la partie à l’instinct ! Comme le disait Péguy, réfléchir c’est commencer à capituler.

Sur le bord de la route, la neige qui s’amoncelle forme un grand mur naturel. Ces conditions ne me permettent pas de garer mon véhicule à proximité de la Chapelle Saint-Thomas. Je me paye une rallonge contextuelle !

J’ai maintes fois reporté ce projet d’ascension.
De prime abord, je pensais effectuer une grande traversée printanière en m’inspirant des topos du "régional de l’étape" : Afkalizebone le bien nommé !
Cet accompagnateur en montagne, au pseudo décalé, connait bien le secteur.

L’ascension du sommet du Cheval Blanc

« Il y a dans notre vie un secret très simple et pourtant négligé : partir, c’est vivre. »

Je traverse le ruban bitumé de la D2, aborde un champ de neige, chausse mes raquettes et... c’est parti pour la bourlingue !

Lorsque la neige masque les chemins des hommes, il est toujours risqué de suivre des traces anthropiques. Cependant, celles que je finis par croiser semblent prendre la bonne direction.
Avant d’atteindre le sous-bois, où toute tentative d’orientation serait hasardeuse, je sors ma carte pour faire le point.

Un peu plus haut, je trouve une marque jaune sur le tronc d’un sapin… bingo !
La traversée du bois est longue, mais la pente régulière et les bonnes conditions d’enneigement autorisent une progression rapide.

L’étage subalpin franchi, on aperçoit la magnifique ligne de crête issue du sommet.
La raide pente terminale, plus impressionnante que difficile, offre une résistance symbolique. S’ensuit une longue traversée en crête où le relief s’arrondit à l’approche des principaux sommets.

Calme blanc, je suis seul au monde !
« La solitude m’est devenue un état nécessaire. Je la trouve douce. Elle est la sœur de la liberté. »

Cheval Blanc dévoile (enfin) sa belle croupe. Pourrait-on choisir meilleure dénomination à ce sommet que je découvre dans sa livrée hivernale ?
Que c’est beau, et quel meilleur endroit pour faire l’expérience de ce qui est précieux ?

Sans aucun obstacle, le panorama qui se développe à l’ouest me laisse sans voix. Des Écrins au Dévoluy, jusqu’aux contreforts de la Tête de l’Estrop, la vue qui se dégage est spectaculaire.
Au sud, le sommet des Croquets prend une allure de désert givré, voire de dessert glacé... à croquer !
Le Cardinal Est révèle d’importants sommets. Grand Coyer, Mont Pelat, Frema et bien d’autres cimes qui exhibent leurs versants enneigés.

Retour par l’itinéraire emprunté à la montée.
Couvre-feu oblige, pour être dans les clous, je fais la descente en mode "pente rapide".

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 19 janvier 2021

Crédits : Citations du Texte : Sylvain Tesson

Dernière modification : 8 février 2021

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Avis et commentaires

Salut les jeunes,
pour le grand Coyer, on peut certainement louvoyer, Et cela dépend peut être selon les années, mais sinon, la pente est plus raide 40/45°

Bise

J’ai regardé par curiosité le couloir nord du Grand Coyer sur des topos-neige, la pente est annoncée à 35°, c’est dans mes cordes... Avec une nuit à la cabane de Lignin, histoire d’être dans la face tôt le matin. (Faut dire que l’approche est longue !) À tenter, ça sent l’escapade de rêve !

Oui des Monges, on le voit bien le Cheval Blanc, une belle muraille !

Salut Arnaud,
Oui, c’est le type de terrain où l’on peut tirer des longueurs en sortie printanière (ou automne). J’ai passé en revue tous les topos de ce secteur que je découvre.
Le Cheval Blanc, je l’ai vu des Monges, et je me suis dit que ça ferait une belle course hivernale !
Maintenant, j’ai pu voir un grand nombre de cimes qui manquent "cruellement" à mon palmarès !

Belle sortie hivernale !
Je l’avais noté sur mes petits papiers l’automne dernier, avec la grande boucle des crêtes par le Mourre Frey du topo d’Afka... Faute de confinement, je n’y ai pas mis les pieds !

Le couloir nord du Grand Coyer m’avais semblé raide mais bien faisable... une bonne course à faire en neige de printemps !

Hello Paul,
Si tu parles de la cabane de ta sortie, je n’y suis pas passé car j’ai fait la montée du topo, puis en aller/retour. J’étais ricrac sur l’horaire à cause du temps de trajet voiture et du couvre-feu.
Je n’ai pas pris le risque de boucler, d’autant plus que je ne connaissais pas du tout le massif.
Cette sortie hivernale était sublime ! Une seule personne rencontrée de toute la journée.
J’ai mis ton topo des lacs de Lignins dans mes favoris, car j’imagine quelques belles escapades printanières dans ce secteur.

salut Michel,
toujours mythique ce cheval blanc. As tu vu du mode là haut, et as tu des nouvelles de la cabane ? ouverte ?
Bien à toi

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