Sortie du 14 août 2020 par jean331 Pointe Costans (3287m) par les Vincendières
Découverte en août dernier du très beau et très sauvage vallon de la Lombarde. Je n'étais pas monté jusqu'à la Pointe de Costans, me contentant du col de l'Autaret mais au vu du déroulement de la journée, c'était déjà inespéré.
Itinéraire, carte // Fiche topo
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Conditions météo
Beau temps.
Récit de la sortie
Cet été, j’ai passé deux jours dans la vallée d’Avérole en bivouaquant non loin du refuge.
La première journée, un peu chaotique, avait été consacrée à l’exploration du vallon de la Lombarde tandis que le second jour j’étais monté aux Dents du Colerin.
Je suis un fervent partisan de la mobilité douce. Mais il faut bien admettre que parfois, se déplacer en montagne sans être motorisé n’est pas une mince affaire.
Ainsi, le simple fait d’arriver à Avérole depuis mon lieu d’hébergement pour ce mois d’août (Valfréjus) avait constitué une aventure en soi : partir à l’aube de la station pour descendre à pied jusqu’à Modane avec le sac bien lourd et la tente, gagner la gare routière et attraper un premier bus qui me laissait à Bessans, puis, de là, récupérer une seconde navette qui me déposait enfin au bout de la route non loin de la Chapelle.
Résultat des courses : avant même de démarrer la balade, j’ai l’impression d’avoir effectué un marathon et à la sortie de la navette, le bilan n’est pas fameux.
Dans le gymkhana consistant à hisser le sac dans les différents bus, le coincer entre deux sièges durant le trajet en m’efforçant de ne pas assommer un autre voyageur au cours de la manœuvre, réitérer l’opération en sens inverse avec la tente qui se coince pile sous l’accoudoir au moment de redescendre, j’ai perdu le bouchon de mon appareil photo ce qui va m’obliger à développer des trésors d’inventivité pour protéger l’objectif pendant deux jours - les chaussettes, ça marche pas mal.
Et pompon sur le gâteau, après avoir farfouillé pendant un long moment dans les tréfonds de mon sac pour retrouver sans succès ledit bouchon, il n’est pas loin de 10h du matin. Génial.
Alors, une fois au refuge, la dernière chose dont j’ai envie, c’est de me lancer derechef dans une longue randonnée. C’est donc sans remord que je m’accorde une brève pause (même pas deux heures) en sirotant un café au soleil.
Quand enfin, je m’apprête à repartir, il est clairement trop tard pour envisager un objectif ambitieux. D’autant qu’il commence à faire faim. Un petit en-cas de même pas une heure plus tard, je décide finalement de me diriger vers la Cabane des Bergers où j’aviserai.
Pour être complètement honnête, j’ai un peu du mal à me mettre en route. Une sieste dans l’herbe, c’est très tentant, surtout en pleine digestion.
Mais n’écoutant que mon courage et surtout parce qu’une petite voix intérieure me chuchote que ce serait quand même ballot de m’être levé à 5 heures du matin et d’avoir fait tout ce chemin pour passer la journée à roupiller dans les alpages, je me fais violence et entame enfin la montée vers le Pas des Eublats.
Progressivement, le paysage s’ouvre sur le vallon de la Lombarde. Le temps est magnifique et malgré l’heure un chouia avancée, les couleurs sont éclatantes.
Tandis que le chemin longe le torrent et que je croise les randonneurs qui redescendent, la vue se dégage sur les immenses versants du chainon entre la Pointe de Charbonnel et celle du Ribon.
Le cadre, de plus en plus majestueux, ressuscite l’envie.
Une fois à la Cabane des Bergers, il n’est plus question d’arrêter si tôt la balade.
Ce serait quand même dommage de ne pas poursuivre un moment.
Je décide donc de tirer jusqu’à la passerelle un peu plus loin. Mais une fois arrivé à celle-ci, le plaisir de la découverte est plus fort que jamais et l’idée de ne pas continuer parait maintenant bien saugrenue, d’autant que la vue vers le fond du vallon est un peu bouchée par un petit pallier. À présent que je suis là, il serait criminel de ne pas faire un petit saut rapide au-dessus, histoire de voir ce qui se cache derrière.
Alors forcément, de fil en aiguille, j’ai continué encore un bon moment comme ça, jusqu’au Col de l’Autaret.
Et une fois celui-ci atteint, j’ai hésité un instant à poursuivre vers un des sommets qui le dominaient.
Oubliés le réveil à l’aube, la descente à la frontale vers la gare, les bus à la chaine et ce fichu bouchon d’appareil photo. La vue sur les cimes majestueuses, les pierriers gigantesques et le glacier de derrière le Clapier rutilant tout au fond m’avait donné des ailes.
Et puis, après une longue pause contemplation, l’appel de l’apéro au refuge, le temps qui filait et un éclair de lucidité m’ont soufflé que ça suffisait peut-être pour la journée, et qu’il n’était pas complètement déraisonnable de garder un peu de force pour le lendemain.
Photos
Auteur : jean331
Avis et commentaires
Merci pour le retour Patrick, ce vallon est magnifique en effet, mais je crois que vous connaissez plutôt bien le secteur 😉
Hello,
Vallon magique, photos superbes, merci !
Patrick
Merci pour le retour, oui j’avais déjà commencé de nuit le matin, il ne s’agissait pas de remettre ça le soir ! Pour les transports, c’est souvent la galère mais ça a son charme finalement. On ne sait jamais si on va arriver là où on voulait, à l’heure prévue, etc... du coup ça stimule le sens de l’improvisation 🙂
Belle narration, on y était !
Les préliminaires ont été plus compliqués que prévu on dirait....ça fait quasiment 2 journées en une, ça. Il y a parfois du mérite à prendre les transports en commun !
Sinon on reconnait bien cette envie d’aller toujours plus loin voir comment c’est....la cabane, puis la passerelle, puis le col, puis...puis...Et c’est comme ça que la nuit arrive parfois !
Merci pour le commentaire Jérémy, oui c’est vrai, que c’est dommage mais j’avais bien trop trainé avant, et puis je me suis rattrapé le lendemain après un bon dodo 😉
Le sommet de la Pointe Costans est si proche du Col de l’Autaret. C’est dommage mais cela constitue malgré tout une belle sortie.
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