Sortie du 11 août 2020 par roycla Les Grands Moulins (2495m), arête nord-ouest et traversée

Départ matinal du grand parking de Val Pelouse (station désaffectée), peu encombrée à cette heure (8h), dans une fraicheur relative, pour gagner au plus vite la crête ondulée qui mène au col de la Perrière (2003m).

Au col de la Perrière, du pied de ce dièdre rébarbatif dans l’ombre, aux rochers déchirés une légère appréhension m’envahit vite dissipée, petits pas d’escalade dans de courtes cheminées, pierres branlantes, accrochages aux racines et rochers, quelques pas herbeux où l’on peut se remettre debout pour aboutir sous le sommet dans les derniers gros blocs rassurants, sous l’immense cairn en point de mire.

J’exulte sur ce sommet (2495m) que je retrouve au bout de 10 ans lorsque j’étais encore un jeune homme fringant de 60 ans. Je savoure ce beau panorama à 360° (Belledonne, Bauges, Chartreuse, Aravis etc...) entaché de nuages.

11h nous ne sommes pas seuls sur ce large sommet composé de gros blocs, ragaillardis par notre performance à nos yeux de tamalous, nous décidons de prolonger notre journée et notre choix se porte sur le petit lac de la Frèche côté Maurienne, ignoré.

Descente de l’arête Sud. bien longue des Grands Moulins ou nous attend de traitresses petites pierres qui roulent sous les chaussures au plus pentu.

Nous prenons pied sur le sentier qui monte au col d’Arpingon que nous quittons plus haut à gauche pour rejoindre le col de la Frèche (2183m) (panneau jaune couché dans l’herbe indiquant la bonne direction), dont la montée est aussi courte que brutale.

Du col une descente d’un bon km nous attend pour atteindre le lac de la Frèche qui agonise et qui n’est plus qu’une grosse flaque, nous l’abandonnons pour nous installer pour un casse-croute attendu sur les bords du ruisseau de la Frèche aux eaux vives et fraiches dans lesquelles nos pieds baignent délicieusement.

Le retour est long sous la ’’ cagna ’’, retour au col de la Frèche, descente au refuge de la Perrière (1853m) au bassin tristement vide pour cause de source tarie.

Sur le sentier nous croisons quelques vaches accablées de chaleur, assaillies par des nuées d’insectes voraces, couchées sur le flanc.

4 rapaces tournoient au loin entre le Grand Miceau et les Grands Moulins dont nous admirons une dernière fois la belle arête Nord-Ouest et l’arrivée dans l’ombre bienfaisante des sapins pour rejoindre le parking surchauffé.