Sortie du 1er juillet 2018 par patrick73 Les Grands Moulins (2495m), arête nord-ouest et traversée
Tout juste magnifique, ludique, mais un vrai tas de cailloux...
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Grand beau temps, extrêmement chaud.
Même plus de névés sur l’arête NW.
Horaire :
Départ de Val Pelouse 7h15 => Sommet par l’arête NW 10h45
Début de descente 11h30 => Refuge de la Perrière 13h30
Départ du refuge de la Perrière 15h => Val Pelouse 15h50
Récit de la sortie
Les Grands Moulins Arête NW en traversée, face Sud, 1er Juillet 2018
« Un gros coup de chaud ! »
Alors celui-là je ne l’ai pas vu venir... Quoique !
Dès le départ sur la crête de la Grande Montagne d’Arvillard, le soleil cogne déjà.
Il n’y a pas d’air. La montagne s’écrase tout doucement sous la chaleur, sous cette lumière caniculaire si particulière.
Rien ne bouge, rien ne vole. Tout est figé, comme si la nature s’économisait en prévision d’une chape de plomb à venir.
L’envie d’ombre, de frais nous fait presser le pas vers la grande et massive arête que le soleil n’effleurera que cet après-midi.
Crapahut amusant dans la cheminée, entre rhododendrons et pins à crochet... Malgré l’ombre, il n’y a même pas de trace de rosée, tout est lourd, oppressant.
Il faut que je m’économise, ma gourde est presque vide, la chaleur m’assomme. Malgré tout, je profite à l’envie de cette superbe arête et son tracé simple logique et amusant.
Sommet, un névé, granite blanc, réverbération de dingue, je grille.
Je suis sonné, le coup de chaleur fait son effet.
Pourtant depuis le départ j’essaie de m’économiser, la canicule aura raison de moi.
Il faut que je "m’arrache" pourtant à la nonchalance dans laquelle je plonge, il faut descendre, retrouver le frais
Je titube dans cette descente "Belledonnienne", je peste, je jure contre ce sentier caillouteux comme rarement. J’ai mal au genou, la tête me tourne.
Chemin infâme, pierriers incessants, dans une chaleur sèche, une lumière cristalline, pas un nuage, pas l’once d’une trace d’ombre.
Le refuge est là, dix minutes à peine, je m’assoie, je suis KO.
La cabane me tend les bras il faut que j’y arrive.
Quelques pas encore, le bachal, je m’y trempe. C’est ruisselant de cette eau fraîche bienfaisante que je m’affale sur la dalle froide du petit refuge de la Perrière dans l’ombre fraîche de ce chalet tout juste rénové.
Une bonne âme prendra soin de moi, un peu de paracétamol, une grosse sieste et quelques litres d’eau plus tard, je repars presque frais pour traverser la forêt enfin à l’ombre...
Photos
Auteur : patrick73
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