Sortie du 30 mai 2020 par valverco Dôme du Glandasse ou Pié Ferré (2041m) par la Combe de Veyranche, retour par la Combe de l’Aubaise

Traversée de la Montagne du Glandasse par la Combe de Veyranche, sur l’Abbaye de Valcroissant. D’est en ouest en somme.

Participants : Laurent un bon gars du coin, Michel mon frangin et moi-même.

Pas tout à fait 5 ans, septembre 2015, que nous avons remontés cette Combe de Veyranche en mode rando avec mon équipier Claude à l’époque, tenancier d’un stand sur le marché de l’Estacade à Grenoble.

Nombreuses sont les personnes ayant subi pendant ce virus les recommandations de chômage partiel dans leur entreprise. C’est le cas de Michel, mon frère, qui monte se réfugier à Die, dans notre village natal. Laurent quant à lui est tenancier avec son épouse, du petit bistrot anciennement « Le Petit Vin Blanc » à Die désormais « Le bistrot d’ Annie », et en profite pendant cette longue fermeture d’une rénovation intérieure. Petit bistrot sympathique et chaleureux où tant de souvenirs surgissent et sont ancrés dans ma mémoire. Je le conseille à tous si vous avez l’idée de passer par Die, sa réouverture est programmée jeudi 4 juin2020. Un coup de pub ne leurs feront que du bien.

Michel m’appelle, désireux de gravir le Glandasse par l’Abbaye de Valcroissant. Je lui propose par cette combe inédite pour lui. Il propose cette ascension à un ami du coin qui accepte volontiers l’invitation. Vendredi en milieu d’après-midi, je franchis le Col de Rousset pour être sur place tôt le matin.

6h00 pétante, sur le lieu de rendez-vous, nous montons laisser le véhicule de Laurent sur le parking du lieu d’arrivée à l’Abbaye de Valcroissant et prenons la route de Châtillon-en-Diois puis du Col de Menée. Bien sûr, nous tournons à gauche pour filer vers Archiane et son cirque, fabuleux secteur du Vercors.

6h45 le soleil éclaire de ses premiers rayons le haut de notre combe d’ascension, le bas est encore dans l’ombre. Mes équipiers sont impressionnés dès le départ. Nous pénétrons dans le hameau puis prenons la direction du Ravin de Barri. Le sentier est toujours dans l’ombre, profitons de la fraîcheur, il remonte vers l’ouest puis sud, pour prendre pied sur le large chemin au lieu-dit Crépée et l’Eaupigne il est 7h40.

Nous nous engageons à droite, je retrouverai cette sente sur la croupe matérialisée par un cairn. Le sentier part de suite à droite la montée est assez faible, puis d’un coup elle se relève fortement, droit dans la pente boisée. Je commence à me poser des questions à savoir si ma mémoire me joue des tours. Tant pis, nous poursuivons raide dans cette pente. Enfin nous arrivons devant cette patte d’oie marquée de deux cairns. À droite, le sentier part plus à plat, c’est l’accès à la Vire de Sombardou. Le nôtre, à gauche poursuit son ascension droit dans la pente boisée peu visible pour qui n’a pas l’habitude, jalonné de cairns le long de la montée. Enfin, nous voyons apparaître sur notre droite les blocs encombrants la Combe de Veyranche.

8h35 mes équipiers sont dubitatifs devant cette montée. Ils me demandent si je suis sûr de moi. De blocs en blocs, nous progressons lentement entourés de ce décor fabuleux. Derrière nous, c’est la Vire d’Archiane emprunté par Rémi il n’y a pas si longtemps. Nous prenons plus haut la branche de droite, à gauche elle me parait aussi raide, mais j’ai l’impression de loin que les blocs sont plus petits et certainement moins stables. Mes équipiers peinent un peu, je me demande si j’ai choisi la bonne rando ! Nous nous rapprochons de plus en plus de l’aiguille dorée. À partir de cette dernière nous verrons la sortie sur l’arête dominant le Vallon la Plantainche. Nous passons à gauche de l’aiguille, et nous nous serrons contre un ranc rocheux, la progression sera plus facile. Au-dessus je les dirige vers une croupe, prolongement de l’arête de sortie.

10h00 sur l’arête dominant la Plantainche, ils regardent la Combe de Veyranche, et sont émerveillés et fiers devant ce décor sauvage où peu de randonneurs s’aventurent. Nous descendons dans le paisible vallon de la Plantainche, 2 jeunes chamois traversent devant nous et grimpent aussitôt au nord sur la croupe. Au loin vers l’ouest, je distingue la sortie du vallon mais avant il faut gravir la pente devenant raide avec autant de caillasses vers la fin.

10h40 cela fait bientôt 4h00 que nous supportons l’effort intense de l’itinéraire. Nous nous posons sur le GR.91 le temps de s’alimenter, je pose l’APN au soleil sur le rocher à côté de moi. Le sommet n’est pas visible derrière la pente boisée. Nous remballons les affaires et poursuivons hors sentier pour rejoindre le sommet.

11h10 nous arrivons au sommet, je cherche à dégainer l’APN, mince je l’ai perdu, il est tombé de la poche ceinture du sac que j’ai laissé ouverte ! Puis je me souviens l’avoir posé sur le rocher sur le GR.91 en sortant de la Plantainche. Me voilà redescendre sur le GR. en visant le vallon. Je remonte illico presto entre les pins et retrouve mes 2 compères assis là-haut.

11h30 enfin je mitraille à 360°, même si les sommets sur l’horizon sont embrumés. Du vent là-haut nous décidons d’entamer la descente sur Valcroissant pour s’arrêter casser la croûte sur le Comptoir à Moutons. Nous prenons alors plein nord pour rejoindre le vaste col au lieu-dit Jencourt, puis ouest vers les ruines de Malcollet où nous croiserons du monde ainsi qu’à la descente vers le Comptoir à Moutons.

12h35 il fait chaud au Comptoir à Moutons, nous nous posons là comme prévu pour casser la croûte. Des groupes montent, certains hésitent à poursuivre, d’autres abandonnent d’autres redescendent. Après une bonne pause nous poursuivons la longue descente sur Valcroissant. Nous essayons de trouver l’ancienne carrière de pierre de taille envahie par la végétation, finalement nous renoncerons. Puis c’est le passage devant la Pierre des Sacrifices, et plus bas de la Fontaine de Juillet coulant en abondance suffisante pour se rafraîchir, et se poser sur son vieux banc contre son rocher.

15h20 les genoux flageolent, les cuisses sont bien chauffées, les visages un peu brulés, nous prenons la route de Châtillon-en-Diois et celle d’Archiane. Le parking est archi plein, la Combe de Veyranche est dans l’ombre maintenant. Je rentre sur Grenoble par le Col de Menée, mes 2 équipiers rentrent sur Die, je sais qu’ils garderont de bons souvenirs même s’ils pestaient, ils auront des choses à raconter.

Personne dans la Combe de Veyranche sur son versant Archiane, en revanche le versant Valcroissant lui était bondé.
Voilà le Glandasse gravi une fois de plus. Merci Laurent et Michel de m’avoir accompagnés.