Sortie du 14 octobre 2019 par vermatoiz Rocher du Playnet (1994m) par l’Abri de la Peyrouse, et le Pas Morta

Après le Pas de la Ville et la longue traversée sous les falaises, me voilà repartie pour un autre Pas et cette fois nous irons sur les crêtes.

Ce Pas Morta je l’avais fait il y a 2 ans et j’en gardais un souvenir mitigé, notamment d’une vire bien étroite et pas mal exposée, que j’avais franchie tant bien que mal sous le regard d’un gros bouquetin mâle.
On verra bien ce que ça donne aujourd’hui...

Nous démarrons en trio de Bourgmenu (déjà le nom me ravit !), il fait beau et pas froid, et la montée jusqu’à l’abri de la Peyrouse se fait à un rythme soutenu, que je suis sans problème mais que je vais payer plus tard !

Hé oui, les vieilles articulations ne sont plus ce qu’elles étaient, n’est-ce pas...?

La cabane est toujours la même, bien jolie, et après une petite pause réconfortante nous poursuivons vers le Pas Morta, par un beau chemin en balcon.

La montée est comme prévu, raide, mais la bonne surprise vient de la vire que j’appréhendais un peu... passage sans problème, plus court que dans mon souvenir.
Eurêka ! Voilà, ça c’est fait !
Par contre, ce jour, pas de bouquetin en comité d’accueil, juste un petit que je vois courir comme un cabri (tiens donc !) dans le rocher et qui se sauve vers le col.

La sortie est aussi plus agréable que la dernière fois, pas de brouillard mais un franc soleil qui permet une vue jusqu’à l’horizon...

Nous allons poursuivre jusqu’au Rocher du Playnet, en suivant au plus près la crête pour profiter de la vue des 2 côtés, et nous en profitons au maximum !

Que ce soit l’enfilade des crêtes jusqu’au Mont-Aiguille vers le sud ou jusqu’aux Deux-Sœurs vers le nord, ou sur les Hauts-Plateaux, des falaises de Presles au But Sapiau vers l’ouest, ou encore la Montagne de Gresse, le Dévoluy, le vallon du col de l’Arzelier, Belledonne, Taillefer et Écrins à l’est, le regard porte loin et trouve à se réjouir....

La succession de montées et descentes entre ces sommets de falaises me fait les jambes lourdes, je traîne un peu derrière mes coéquipier(ère)s et je comprends que la montée rapide du matin me présente la note ! Pas grave, je vais me refaire...

Un bon pique-nique plus tard, nous entamons le retour par le même chemin et nous avons la chance de rencontrer toute une harde de bouquetins qui fait sa vie, tranquille.
Notre présence, que nous rendons la plus discrète possible, ne les effarouche guère, et nous avons tout le temps de les admirer...
Si nous n’avions pas dû rentrer un jour, nous y serions encore je pense !

Retour au Pas Morta en remplissant nos yeux de souvenirs futurs, le Pas se fera en sens inverse aussi bien qu’à l’aller, puis longue descente dans les pierriers (ouille ! les vieilles articulations !), et retour par une belle piste au chemin emprunté le matin.
Yaplukà !

Nous retrouverons la voiture avec un plaisir certain, mais un peu de nostalgie déjà pour ces espaces magiques, et prêts à revenir au plus vite...
Pour moi ce sera 3 jours après !