Sortie du 15 août 2019 par Dyn’s Pointe de l’Aiglière (3307m) par les Lacs des Neyzets

Une ascension de ouf, coupée en deux jours avec un bivouac à 2800m à la belle étoile... Coucher de soleil et lever de lune en même temps... Quelle surprise au réveil, il a gelé pendant la nuit ! Montée au sommet à l'aube, le soleil bataillera avec un voile nuageux qui tardera à se dissiper offrant des contrastes incroyables... Face aux géants des Écrins, c'est la claque assurée !

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Beau temps la veille en fin d’après-midi pour l’approche au lieu de bivouac. Gel pendant la nuit. Voile nuageux à l’aube se dilatant en début de matinée pour l’ascension et le retour.

Récit de la sortie

C’est reparti pour les Écrins avec deux bivouacs/ascensions. Cette fois-ci, je vise le Grand Pinier et la pointe de l’Aiglière. Sur la route, je change d’avis au dernier moment pour la première ascension. C’est le weekend du 15 août, et je sens que la vallée de Freissinières va être bondée de touristes, même pour un départ en milieu d’après-midi. À Vallouise, tout le monde se rue au Pré de Madame Carle délaissant le vallon de Narreyroux. Ça se confirme une fois arrivé au parking, il n’y a que sept voitures !

Je me mets en marche à partir du pont de Narreyroux, croise les derniers badauds sur le sentier d’approche de la cascade. Certains descendent légers voire sans affaires. Si je ne me décale pas avec mon gros sac d’une douzaine de kilos, c’est la collision assurée ! Bonjour quand même... Pas de réponse ! Un peu de savoir-vivre, punaise ! Ou c’est mon look de pirate avec ma barbe et mon bandana qui vous fait peur ? Heureusement, comme bien souvent, la rencontre avec la plupart des randonneurs est très cordiale, laissant passer les lourdement chargés, comme moi ce-jour, et je les en remercie.

Je suis enfin tranquille dans le haut du vallon, après avoir remonté le verrou de la cascade. Je croise encore deux jeunes bien sympathiques, ils ont bivouaqué plus haut et sont montés à la pointe de l’Aiglière dans la matinée, puis je me retrouve définitivement seul.

Après les lacs des Neyzets à sec, je poursuis jusqu’au replat suspendu des Sagnières. Comme je l’avais prévu (et confirmé par la sortie de Phoolan), l’endroit est idéal pour bivouaquer. Je me pose sur la crête me dégageant une belle vue sur le chaînon de Montbrison, le Queyras et la Haute Ubaye. Repos, popotte, repas, coucher de soleil, lever de lune... Pas dégueu’ la soirée !

Je me trouve un bon replat pour installer la bâche et le matelas pour une nuit tout confort à la belle étoile. Quelle surprise au réveil à l’aube, la rosée a gelé ! Les températures sont descendues en dessous de zéro degré pendant la nuit... Je fais expressément chauffer le café, puis me mets en route dans la foulée en laissant mon duvet déplié pour qu’il sèche.

Le rognon rocheux me délivre le début des réjouissances : l’énorme pierrier à remonter sur 400m de dénivelé... Le lever de soleil fait oublier l’effort, la pente d’éboulis vire au rose pâlot. Le voile nuageux me replonge dans l’ombre pour l’arrivée à crête. Les rayons repercent et illuminent magnifiquement le Pic de Bonvoisin et les Bans... L’arête finale s’enflamme à son tour... S’éteint à deux pas du sommet... Le contraste entre la lumière et l’ombre durera plus d’une heure, offrant un spectacle sensationnel... Au plus près des géants du massif, c’est la claque monumentale...

Une heure et demi après un grand moment de solitude, je suis rejoint par un solitaire monté par l’intégrale de l’arête au départ de Vallouise. Nous discutons un peu. Il n’est pas chaudement couvert, et moi, je me les caille un peu depuis mon arrivée au sommet. Nous entamons la descente ensemble, croisons quelques ascensionnistes. Nous récupérons une sente bien tracée et cairnée. Quoique raide, elle permet d’éviter la rude pierraille. Nous nous séparons aux Sagnières où je récupère et remballe mes affaires.

Enfin, retour par l’agréable vallon de Narreyroux et ses splendides mélèzes. Bon, je l’avoue, je voue un culte pour ces conifères d’une douceur si particulière, se parant d’un vert vif au printemps et d’un or à couper le souffle à l’automne... Encore un secteur où je reviendrai à partir de la mi-octobre !

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Randonnée réalisée le 15 août 2019

Dernière modification : 18 août 2019

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Avis et commentaires

Merci à vous deux.

Je me serais dit plutôt l’inverse, qu’il y en a quand même pas mal de ces 3000 randonnables dans le massif, bien que ce ne soit pas mon premier critère de choix à l’image de sommets comme le Grun de Saint-Maurice, le Banc du Peyron, l’Aiguille de Morges, etc...

La pointe de l’Aiglière, on la distingue très bien depuis pas mal de secteurs de la vallée de la Durance, accompagnée des pointes des Neyzets, et ce sont de beaux sommets à "3000" "randonnables" des Ecrins, il n’y en a pas tant que ça, dans ce massif. Bravo à toi et merci pour les photos

Ah l’Aiglière ! Quel beau sommet ! Il n’a pas la réputation de la Grande Sassière (OK, il est un peu moins haut !) et pourtant qu’est-ce que le panorama est beau de là-haut !
Je garde le souvenir ému de l’arrivée au sommet, seul, il y a ... quelques dizaines d’années, la première fois que j’y suis monté (j’y suis allé trois fois). !
Très belles photos ... on s’y croirait !

Jean-Marc

Merci Jipé !

Très belle sortie, et quel beau spectacle là-haut, les images sont superbes !

Merci Mick. Et oui, le gros objectif ne me quitte plus, même si il prend de la place dans le sac !

Très belles photos. Tu avais le méga zoom là !

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