Sortie du 4 août 2019 par Agarock et Delphine Soliva Pic Bayle (3465m) et Pic de la Pyramide (3382m) par le lac Besson

Ce pic Bayle me faisait rêver, et c'est Marcadau qui m'en a mis l'eau à la bouche, mais nous avons dû nous résoudre à laisser tomber, mais c'est aussi ça la montagne, et ce jour-là, elle n'a pas voulu de nous, néanmoins, je ne lui en veux pas, hi hi !

Itinéraire, carte // Fiche topo

Topo de référence

Pour découvrir la carte, l'itinéraire et les infos détaillées, veuillez consulter le topo de référence

Conditions météo

Très bonne conditions météorologiques, rien à signaler.

Récit de la sortie

L’échec fait partie du jeu ! Quand on joue, on peut gagner mais il faut être toujours conscient que la défaite est tout à fait possible.

Mais ce mot-là est bien trop fort pour définir cette toute première ascension dans le massif des Grandes Rousses, car il y a eu bien autre chose que cela dans son contenu.

Un sommet ne se gravit pas dans la tête avant d’avoir entamé ses premiers mètres de marche, il se gravit sur le terrain, et parfois dans des éboulis bien dégueulasses voire infâmes, et pas du tout adaptés à nous, simples humanoïdes bipèdes.

Partis du lac Besson au-dessus de l’Alpe d’Huez, la sortie débutait de façon royale avec un cheminement pratiquement plat le long d’une magnifique suite de lacs, tous plus beaux les uns que les autres.

Puis la montée vers le fonctionnel et confidentiel refuge de la Fare, ainsi que celle au lac du même nom, se fait idéale, car sportive et ludique grâce notamment à plusieurs passages câblés et à la présence de superbes dalles sur son parcours.

De l’abri Rajon situé de manière idyllique au bord du lac de la Fare, nous posons un casque sur nos têtes et nous nous aventurons en terrain inconnu.

Contourner la cascade par la gauche en remontant les pentes ravinées, c’est ce qu’il fallait faire, d’après le topo de Marcadau, pour atteindre le bas du glacier des Rousses.

Ce fut fait ! Et la traversée de celui-ci ne nous a même pas demandé la sortie de nos crampons.

Ça passe tranquillement sans risque.

La suite se déroule dans un terrain devenu exclusivement minéral, puis l’altitude 2950 atteinte, ayant dressé mon regard sur ma gauche, une petite lumière blanche tout en haut d’une grande combe d’éboulis me fait dire que cela pourrait bien correspondre à la corniche de neige du fameux col de la Pyramide.

Bingo ! Après étude de ma carte IGN et d’une photocopie couleur (avec photos) du topo de Marcadau, il s’agit bien du col !

Ce n’est pas gagné, il y a du boulot encore, là, il va falloir s’employer et être patient...

Deux grands névés sont présents dans la combe, et à des hauteurs différentes.

Toujours d’après le topo, ils se contournent par la gauche tous les deux, et ensuite, il faut remonter le bas de l’arête de la pointe 3386 pour atteindre ce fameux col de la Pyramide.

Mais c’est effrayant, et nous décidons de monter directement dans la combe vers le col qui nous parait quand même moins exposé.

Erreur !!!

Mais lancés là-dedans, on s’en apercevra trop tard !

Pourtant, Marcadau prévenait, c’est comme ça !

Dans cette combe, la caillasse n’est vraiment pas stabilisée, et bien plus pentue que ce que l’on pourrait penser en l’observant d’en bas.

Donc on a essayé, on s’est accroché, mais rien ne tenait là-dedans, et nous crapahutions depuis une bonne heure dedans alors qu’il devait nous rester encore 120 ou 130 mètres à remonter de cet infâme éboulis.

Il est 15h30 et finalement, après maintes réflexions, nous renonçons à l’altitude approximative de 3210m.

Notre progression est vraiment très lente, trop lente, et notre timing n’est plus très bon.

Nous sommes sûrement partis un peu trop tard ce matin, ayant débuté cette longue ascension aux alentours de 8h40, ça fait trop de conditions défavorables pour tenter de poursuivre, c’est comme ça !

Nous redescendons, retrouvons le glacier des Rousses après la descente chaotique de ce terrible éboulis, et décidons de rejoindre un joli lac glaciaire que nous avions dans le dos à l’aller, et qui d’après moi, a dû récemment prendre forme à la suite du recul du glacier.

Arrivés là-bas, petite pause "sandwiches / bananes" avec clichés splendides sur fond de lac et d’Aiguilles de l’Argentière de Belledonne, ouaouhhh !!!

La descente nous amène vers une nouvelle magnifique découverte, le petit lac de Balme Rousse avec le grand pic de Belledonne et le Taillefer en toile de fond, puis juste en dessous, nous atteignons un splendide belvédère sur le lac de la Fare.

La descente vers celui-ci est très pentue et glissante et se fait avec grande prudence.

Le cheminement sur le plateau est sublime, puis c’est la descente vers le refuge, de la Fare, mais il est déjà tard et nous sommes encore loin du parking.

Nous arriverons à la nuit au parking du lac Besson, pratiquement 22h00, mais les Grandes Rousses en mode nocturne, c’est également très beau, notamment quand un croissant de lune reflète de façon presque magique sur ses lacs.

En conclusion, ce fut un échec, oui, mais de toute beauté, et j’en ai appris encore beaucoup aujourd’hui, au cours de cette ascension avortée, et dorénavant, je connais le bon cheminement vers ce fameux pic Bayle...

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 4 août 2019

Dernière modification : 25 septembre 2019

Auteurs : ,

Avis et commentaires

Trop bien, ton compte rendu, Cyril. J’espère bien que je serai de la partie pour atteindre le sommet avec toi d’ici la fin du mois !

Il reste les souvenirs....et les photos, superbes !

Ca sera pour une prochaine fois... Il n’y a pas d’erreurs, que des leçons ;)

Chargement en cours Chargement en cours...

Autres sorties

Retrouvez les récits et photos de randonneurs ayant déjà parcouru cet itinéraire.

  • Sortie du 3 avril 2021 par Pascal
  • Sortie du 26 août 2019 par Den’s

Ces randos pourraient vous intéresser :

Pic Bayle (3465m) par le lac des Quirlies

Dôme des Petites Rousses (2810m) en traversée

Boucle des Lacs (Alpe d’Huez)