Sortie du 23 juin 2019 par Rapha06 Vieux Chaillol (3163m) par le Col de la Pisse et le Col de Côte Longue

Avant-propos

Premiers pas en Champsaur ! Par quoi commencer ? Le Vieux Chaillol semblait une évidence tant on l’a regardé et puis il offre un panorama sur tout le massif environnant, ce qui donne d’autre idées ; Il en est aussi l’un des points culminants, intérêt supplémentaire ! C’est parti !

Compte-rendu de la journée

Nous avons bivouaqué non loin du parking de départ, au-dessus de la station de Chaillol 1600, histoire d’être au plus proche du départ.

On est prêts à 8h00, une heure nous semblant "normale". D’autant plus que de nombreux randonneurs arpentent les chemins avec le même objectif que nous mais... aucune comparaison à faire ! Chacun sa route, chacun son chemin...

La première partie en forêt est de toute beauté et l’on découvre une ambiance inédite pour nous qui ne connaissions pas le Champsaur auparavant.

Le soleil ne tarde pas à taper et il commence déjà à faire chaud... La canicule est en prévision à partir du lendemain mais c’est déjà limite.

Bref, nous sortons assez rapidement de l’environnement forestier laissant place à de beaux reliefs ex-glaciaires.

Et le Col de la Pisse s’atteint tout doucement par un sentier confortable s’élevant dans les alpages paisibles du Grand Sellar...

Nous passons le Col de la Pisse aux alentours de 9h30, avec pas mal de prétendants au sommet et randonneurs que nous côtoyons.

Le Vieux Chaillol et son imposant versant Sud mi-neigeux, mi- rocailleux à cette époque de l’année, se dévoile alors sous son plus beau jour.

La suite passant en contrebas du Pic du Tourond est nettement plus minérale mais toujours sur un sentier bien marqué en pente régulière. Que du bonheur ! Et en plus on a un peu d’ombre sur cette partie, ce qui nous fait le plus grand bien !

Après avoir suivi le sentier un bon moment, nous parvenons au Col de Côte Longue, d’où nous nous octroyons notre première pause de la journée en profitant des paysages incroyables qui s’ouvrent à nous : les Écrins, le Dévoluy et le Pic du Tourond, tout proche, qui impressionne vachement avec sa forme d’aileron ! On dirait qu’il va nous avaler

En tout cas il nous fait bien de l’œil et on le projette pour un jour, ça à l’air marrant ...

Passés la Cabane des Parisiens, on se remet en route vers la haute montagne, avec l’apparition de la neige, que l’on contournera au début par quelques rochers glaciaires (gneiss et schistes). Mais au bout d’un moment, il faut se rendre à l’évidence : nous sommes obligés d’emprunter les névés d’autant plus que les traces sont bien faites et que même malgré les fortes chaleurs et le soleil de plomb, on ne s’enfonce pas réellement...
Suivons-les ces traces ! Nom de Dieu !

Nombreux sont donc les prétendants au sommet, que nous dépassons allègrement, tout en gardant notre humilité : chacun son rythme et pas de compétition, la montagne est un vaste terrain de jeu où chacun y trouve son compte !

Une ascension terminale qui se résume par moult névés et un soleil de plomb... C’est quand même le bonheur d’être là-haut, à plus de 3163m, avec une bonne ambiance qui se dégage avec les nombreux randonneurs ayant atteint eux aussi le sommet, cela dégage une ambiance vivante et bienheureuse...

12h30, summit Vieux Chaillol !

Pas un brin d’air au sommet : on exalte ! Le panorama est vraiment impressionnant, ce n’est pas pour rien qu’on le voit de partout tout autour ! Il fait tellement bon, voire chaud que l’on se prélassera une bonne heure au sommet.

Faire bronzette à 3163m, elle est pas belle la vie ?

Et puis comme d’habitude, après la pause, il faut se résigner à regagner la vallée...

On empruntera un éperon où la neige est moins présente (à gauche de la face en descendant) ; avec quelques passages nécessitant les mains, au moins on aura eu notre quota de varappe pour cette journée...

Et puis on entame une descente douce sur le sentier bien confortable. Seul bémol : il fait très chaud ! Mais pas le choix, c’est le début d’une canicule, on doit s’adapter aux conditions...

Au Col de la Pisse, petite lubie personnelle : je décide d’aller me faire un tour sur la ligne de crête menant au Pic Queyrel (2435m), à l’Ouest.

Je me résigne donc à laisser filer Fredo vers le camion, par le même itinéraire qu’à l’aller et moi, je me mets en route sur cette magnifique crête bien sauvage.

Quelques passages d’escalade en rocher plutôt correct et du casse-pattes me mènent aux différents sommets : le Ténellas (2386m) ainsi que la Pointe de Lingustier (2359m). Cette dernière sera mon point d’arrêt puisque après, la crête s’éloigne de l’axe du départ de la randonnée... Et pas question de trop rallonger l’itinéraire : gardons de la fraîcheur pour les prochains jours qui risquent d’être... Sportifs...

J’entame une descente "à vue" le long de l’éperon Sud de la Pointe de Lingustier, dans un terrain à chamois mais peu minéral. Les premiers arbres apparaissent même un peu plus bas.

Après m’être égaré à deux reprises au niveau de ressauts rocheux raides et dans des ronces, je me retrouve sur un sentier dont j’ignorais l’existence : c’est celui venant du Col du Viallet (2240m), sur la même ligne de crête, à l’ouest de Lingustier. Après coup, je me dis que cette option aurait été préférable car ce n’est pas franchement plus long ...

Pas grave, ce qui est derrière nous est passé. La descente se termine tranquillou sur un bon sentier en forêt puis les pistes de ski de la station de Chaillol 1600, qui ramènent au parking de départ !

Fredo est là à se faire la sieste, à l’ombre... Il me nargue haha.

N’empêche que je suis bien satisfait de ma boucle et que je ne ressens pas de fatigue particulière ! Bon, je ne dirais pas non à une bonne sieste à l’ombre des mélèzes C’est gratos !

Une première journée en Champsaur validée. La suite dans un autre CR...