Sortie du 14 mai 2019 par Dyn’s Chaudun en boucle par la Chapelle de la Crotte et les Tournillons

Départ à 9h de Rabou dominé par la présence de l’imposant Pic de Bure. Ayant déjà arpenté le sentier des Bancs, je suivrai l’itinéraire du topo en prenant celui en rive droite après avoir rejoint le pont romain. Je m’élève dans un bois avant de traverser la partie la plus aérienne de cette boucle. Je trouve ce sentier en balcon plus aventureux que celui des Bancs qui n’en reste pas moins impressionnant vue de ce côté. Quelques ressauts demandent de l’attention aux abords de pentes abruptes.

Puis, je pénètre dans le bois de l’Ufernet, délivrant quelques belles trouées sur les Rochers de Bure et son Pic magistral. Une courte descente amène au torrent de Conode. Je traverse sur un mince tronc de fayard jouant un beau numéro d’équilibriste. Changement de bois pour celui des Donnes. Je débouche dans une clairière à l’intersection des sentiers de la chapelle de la Crotte et de la descente sur le Petit Buech. Petit aller-retour à la chapelle entourée de ruines, elle est ouverte. Dur d’imaginer la vie d’antan dans ces lieux reculés.

Je rejoins le sentier descendant par la Pousterle, encore des ruines disséminées. De beaux points de vue également sur Bure et Luvie. Sur les berges du torrent, je cherche tant bien que mal un passage pour le franchir sans déchausser. J’exécute une traversée acrobatique sur des cailloux quelques peu branlants. Je gagne le sentier de l’autre côté. Un splendide cheminement s’insinue en balcon sur le vallon encaissé du Petit Buech. Des prés du Plastron, je ne manque pas d’observer les Ruines de Luvie et ses parois dérobées.

Puis, je plonge dans le bois du Chapitre. Les gorges se resserrent, un passage en corniche protégé franchit sa partie la plus étroite. Plus loin, le sentier traverse une nouvelle fois le torrent, J’arrive à ne pas déchausser et j’enjambe le cours d’eau sur des rochers. Dix mètres après, rebelote. Je n’y manque pas cette fois-ci, je dois retirer mes pompes ! Je les renfiles sur l’autre bord, et j’aperçois, une fois fait, une vipère toute proche !

Après quelques autres traversées du Petit Buech, les gorges se font plus rocheuses et certaines formations, dont des plissements, sont spectaculaires. Puis, je passe une cascade et une fontaine. Deux cents mètres après, j’arrive enfin à Chaudun. Je me pose sur une table. J’ai faim depuis un moment, je ne fais qu’une bouchée de mon sandwich. Mais quelle heure est-il ? Déjà 16h ! Sept heures que je suis parti, je n’ai pas vu le temps passé ! Et je ne suis pas encore rentré !

Je me remets en marche sur la piste forestière menant au col de Chabanottes. Je pense aux dures conditions de vie des habitants de ce hameau éloigné de tout, encerclé et enfermé par les montagnes durant les longs mois d’hiver. La paix, mais à quel prix ?
La montée me permet de repérer l’état d’enneigement des crêtes avoisinantes. J’envisage depuis des années l’ascension du Sommet de Raz de Bec par la crête des Hauts Prés, j’irai voir ça de plus près le surlendemain !

S’ensuit le long retour en rive droite du torrent de la Rivière. Au-dessus des Tournillons, je perds le sentier balisé et suis un autre en balcon qui me ramène à la civilisation. Encore presque deux kilomètres pour retrouver le parking après une merveilleuse boucle de dix heures !