Sortie du 13 octobre 2018 par Bryce38 Pic de l’Agnelin (2740m et 2714m) par le Vallon de l’Âne

L’été indien se poursuit et Belledonne me manquait, alors pour prendre un peu d’altitude je choisis cet itinéraire qui me titillait depuis quelques semaines.

Je me gare juste après le pont du Rieu Claret et de suite je suis saisi par les couleurs du paysage : du rouge partout ! Les myrtilliers sont les stars de la saison dans cette vaste étendue à découvert.

Après 1km le long de la route du barrage, je m’élève tranquillement par un discret sentier qui va droit sur la bergerie.

Je remonte ensuite le vallon de l’Âne à vue car la trace est effacée. Une fois le ruisseau traversé, je vise à droite pour contourner la barre rocheuse et entame la montée raide où je retrouve les cairns.

A mi-hauteur je surprends un bouquetin mâle qui avance lentement en m’observant. Je m’arrête puis aperçois la femelle qui le suit. Puis les petits, puis toute la famille. Ils sont au moins une douzaine !

Pas stressés du tout, ils s’installent sur les rochers ensoleillés pendant que je reprends la marche. En haut sous la brèche 2300m, je croise des photographes animaliers qui les mitraillent au téléobjectif.

Après avoir aidé un gars à s’orienter pour faire le Rocher Blanc par le col de l’Amiante avec sa femme, je bifurque en direction du lac de l’Âne en suivant les nombreux cairns disséminés.

Je ne m’attendais pas à un si grand lac : il est très beau et avec la particularité de ne pas déborder en cette saison, ce qui explique pourquoi je n’entendais rien couler d’en bas.
Mais il parait qu’en juin dernier c’était une autre histoire avec la fonte des neiges !

Je discute un bon moment avec un couple sympathique en bord de lac : bouquetins, randos, courses d’alpi, Mer de Glace, recul des glaciers et téléphérique du Pic Blanc : pourquoi cette benne reste coincée là-haut ? Mystère...

Je continue la montée en direction du Pic de l’Agnelin par un jeu de piste qui consiste à suivre les cairns pas toujours bien détectables dans ce champ de pierres. J’en reconstruis quelques-uns pour les suivants.

Peu après, l’arrivée au col de l’Agnelin récompense l’effort par la vue sur les 7 Laux. De là il faut ranger les bâtons et sortir les mains pour gravir quelques ressauts en bon rocher.
Le cheminement se fait sous le fil de l’arête, puis la rejoint plus haut. La progression est assez ludique et pas trop exposée.

Quelle vue magnifique ! Entre les glaciers du Pic de l’Étendard, les Aiguilles de l’Argentière et les Aiguilles d’Arves saupoudrées de neige, je suis plutôt bien entouré !
Pour couronner le tout, le ciel est parcouru d’une longue nappe d’altocumulus du plus bel effet.

Après ma pause ravitaillement contemplative je redescends en piquant droit dans la pente : ça passe à peu près partout en enjambant les gros blocs.

Je repasse par le lac de l’Âne, la brèche 2300m cette fois sans les bouquetins, puis reboucle par le Sollier jusqu’au parking.

Bilan : une belle journée montagne d’automne en t-shirt à 2700m !