Le Toit ou Rocher du Lac du Cos (2835m) et les Sept Laux
- Randonnée
- Belledonne / Isère / La Ferrière (Les Sept Laux)
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1800m
- Durée :
- 10h00
La trinité des Sept Laux culmine à plus de 2900 mètres : le Rocher Badon, le Rocher Blanc et la Pyramide. Au sud de cette dernière cime, on trouve le Toit au nom bien évocateur : 2 sommets d'égales altitudes séparés par un plan incliné. Moins classique que le Rocher Blanc, c'est, en début d'été, une belle ascension en neige avec un peu de rocher. – Auteur : BA42
Accès
D’Allevard, rejoindre le Fond de France où l’on se gare sur la petite place après un virage en épingle.
Précisions sur la difficulté
- Piolet, crampons en début de saison
- Ascension à plusieurs, casque conseillé pour le final rocheux
Photos
Réglementation
Sensibilisation aux milieux naturels traversés
Certaines randonnées du massif de Belledonne se trouvent sur un site Natura 2000. Un site Natura 2000 a pour vocation de préserver les milieux naturels et est donc soumis à certaines réglementations et règles de bonne conduite. Il est important que les randonneurs en soient informés. Consultez l'article
Les infos essentielles
- Carte : IGN TOP25 3335 ET
- Départ : 1089m
- Arrivée : 2835m
- Distance : 18 km
- Horaire : 10h00 environ, cela dépend grandement des conditions
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Jusqu’aux lacs, il suffit de suivre le balisage et les nombreux panneaux directionnels. Vers 1550m un panneau nous invite à choisir entre la montée par les Deux Ruisseaux ou celle par le Chalet du Gleyzin de la Ferrière, plus courte, mais qui comporte un passage raide : le Cul de la Vieille. Les deux itinéraires se rejoignent au Col de la Vieille près du Lac Noir.
- Je suis monté par le deuxième qui était encombré de nombreux névés dans le passage raide, et descendu par le premier.
Du Lac Noir, on passe sous la digue du Lac Carré. Il est plus pratique et rapide de passer sur la digue elle-même, mais cela est interdit...
On passe ensuite entre le Lac de la Motte et le Lac de Cottepens et on monte tout de suite sur une croupe herbeuse puis neigeuse direction sud-est jusqu’au Lac Blanc.
Le Lac Blanc encore gelé est naturel et non rehaussé par une digue.
Du lac Blanc, on prend, direction sud puis sud-est une croupe qui se termine contre l’épaule cotée 2665m sur la carte IGN.
La neige un peu molle ne facilite pas la progression.
Par une pente qui se redresse, on contourne par le nord cette épaule derrière laquelle se trouve le petit couloir d’accès à l’arête.
Ce couloir est haut d’une cinquantaine de mètres avec 35/40° d’inclinaison et reste assez longtemps à l’ombre ce qui m’a permis de cramponner dans une neige à peine ramollie en surface.
Du sommet du couloir on remonte facilement l’arête ouest par de gros blocs, plutôt que par les éboulis de la face ouest.
Du sommet très belle vue sur les Lacs (ce qui, si ma mémoire est bonne, n’est pas le cas du Rocher Blanc), la Pyramide qui cache le Mont Blanc, les Grandes Rousses, la Vanoise, le Taillefer, la Roche de la Muzelle... Le Grand Pic de Belledonne et la Grande Lance d’Allemond se dressent vers le ciel comme des doigts levés.
On peut facilement traverser jusqu’au sommet Sud de 3 mètres plus bas, pour le cas où l’IGN nous refasse le coup des Grandes Rousses en détrônant l’Etendard au profit du Pic Bayle.
Du sommet Sud on peut descendre en oblique par les éboulis de la face Ouest (la pente du toit) puis des névés qui ramènent au sommet du couloir.
Dans la neige ramollie de 11h00 j’ai préféré descendre sans crampons.
Au final, une très belle ascension mais un peu éprouvante au point de me faire renoncer à mon projet pour le lendemain.
LE SOMMET EN DEUX JOURS
- Cette longue ascension, peut se réaliser sur 2 jours.
Lien vers refuge.info, le refuge des Sept Laux.
Panoramique
- Par Julien Ducerf et sa galerie de photos de la sortie du 06/06/2015
Auteur : BA42
Avis et commentaires
J’m’en souviens du Toit ! C’était en 1997 ! Mes genoux aussi, mais c’était beau. La foule jusqu’au 7 Laux puis plus un chat. Le sommet pour moi tout seul, comme souvent dans Belledonne.
Salut Vincent. Ce fut avec plaisir. Et merci pour les compliments 😉
Tes traces étaient pas mal effacées mais suffisamment visibles dans la montée bien lisse.
Très bons souvenirs en effet
Merci pour ton retour, Julien. J’espère que tu n’as pas trop souffert de tes chutes à travers la neige et des détours à partir des lacs. Ton panorama au sommet est superbe !
Effectivement, à partir du Lac Blanc, j’avais fait quand même un petit détour en me déportant quand même pas mal vers le Sud, puis en remontant Nord-Est vers le couloir allant au col. Pour le coup, c’était un peu plus long, mais ça passait tout seul. Je suis surpris que mes traces aient encore été là dans le couloir, je n’aurais pas cru qu’elles tiendraient, avec la chaleur de cette semaine. Au niveau de l’arête sommitale, au lieu de prendre les rochers , j’avais choisi de prendre la neige, aussi bien à la montée qu’à la descente. Ca passait bien, même s’il fallait bien cramponner et être vigilant à la montée.
J’espère que tu gardes de bons souvenirs de cette sortie !
S’il y avait un autre passage que le col de l’Amiante, et plus facile, ce col serait tombé aux oubliettes, excepté par ceux allant (ou venant de) dans la vallée de l’Eau d’Olle.
Qui peut dire s’il y aura ou n’y aura pas de neige en juillet ? La neige présente peut fondre, ou perdurer, ou il peut reneiger.
Les crampons ? A cette altitude, en début d’été, c’est une sécurité de les avoir.
Que dire du col de l’Amiante, lisez ce topo :
altituderando.com/Le-Roch...
Merci a tous pour vos récits et photos.Néanmoins j’aurais besoin de votre avis car je pense faire début juillet le rocher blanc par combe madame et redescendre au refuge des 7 laux pour y passer la nuit.Ma question est:est ce qu’il faut aller au col de l’amiante pour descendre,ou y a t’il un autre passage pour aller au refuge.Les crampons sont t’ils nécessaires ?.Quel est la difficulté de la descente en sachant que dans l’équipe nous avons une randonneuse volontaire,mais moyenne.
Merci pour vos retours et bonne randos a tous
Une carte et une étude de la sortie est toujours nécessaire. Pour preuve je ne l’avais pas assez préparé. Mais avoir le GPS permet de se concentrer sur d’autres choses...
Galerie terminée : Plein de panoramiques. C’est cadeau. Vous en faites ce que vous voulez 😉 goo.gl/photos/AaZXGa2DXNX...
La possibilité est, je crois, à l’étude. On peut faire la demande aux auteurs par mail perso. En ce qui me concerne, je préfère le plaisir de déchiffrer la carte et les tracés Kml sont fait à la main.
Tu as très bien fait.
Pour le tracé j’ai vu que ça envoie vers un tracé IGN. Mais impossible de le télécharger... J’ai tout essayé
J’ai un tracé Kml incorporé au topo.
Pour le panoramique, il est magnifique. J’ai mis le lien direct dans le topo, autant en faire profiter tlm en attendant peut-être un partage via une sortie sur ce site ?
Merci Alain pour ton retour. Je peux proposer la trace GPS de mon coté mais comme je disais elle n’est pas top au dessus des lacs. Il faudrait que je la modifie sur logiciel pour l’adapter : connect.garmin.com/modern...
Je suis en train de travailler sur les photos. En attendant, voici un 360°C depuis le sommet : plus.google.com/u/0/+Juli...
@ Vincent et Julien :
Merci pour vos retours et bravo pour cette ascension. Vos opinion me confortent dans ma certitude qu’elle est très belle et très sauvage.
La photo 7 donne une bonne idée de l’itinéraire : on contourne le lac Blanc par la droite et on va chercher la croupe derrière. L’ascension effectue ensuite un grand "S".
Il n’y a pas de glacier, en août, ce ne sont que des cailloux. Il vaut mieux faire cette ascension en dehors des journées de canicule pou essayer de profiter d’un regel nocturne acceptable.
J’écoute vos conseils et j’ai modifié le topo pour conseiller le casque.
Il y a quand même peu de chance de voir des randonneurs inexpérimentés aller jusqu’à ce sommet.
alain
Saut Vincent,
La première chose que je fais après cette sortie est de te faire mon retour 😉 puisque j’ai fait au final le "Toit".
Tout d’abord : très bonne course !Un peu technique donc fun. Coup de coeur pour la partie "fin de glacier" et arrête avant le sommet. Et le sommet bien sur 🙂
Par contre je me suis complètement paumé à partir des lacs et j’ai perdu au moins une heure dans les névés et le glacier vu la quantité de neige. J’aurai pu avancer à vue mais je n’avais pas assez étudié tes photos et je n’avais pas suffisamment repéré le col avant l’arrête et le bon sommet. De plus aucune trace ni même les tiennes sauf sur le couloir qui donne sur le col avant l’arrête. J’étais seul et c’était parfait comme ça. Mais encore une fois : grosse erreur de ma part pour le manque d’étude de la sortie.
J’ai cramponné rapidement pour passer par la neige même si elle était molle, mais pour couper par des pentes plus raides et plus courtes pour rattraper du temps.
Donc la montée de l’arrête est très sympa. Mais nous sommes bien à la limite de la grande rando/rando glacière et de l’alpinisme. Je déconseille donc cette sortie à ceux qui n’ont pas l’habitude ou alors bien accompagnés. Vu l’état de l’arrête avec ses blocs branlants je pense qu’un casque aurait été pas mal surtout quand on est plusieurs : les pierres partent rapidement sous les pieds.
Très belle vue du sommet surtout coté ouest et la Maurienne.
J’ai commencé à redescendre par l’arrête mais les blocs branlants m’ont rapidement ennuyé comme une grande concentration était nécessaire. Je suis donc passé par la neige avec les crampons car la pente est suffisamment raide.
Meme lors de la descente que j’ai fait cette fois à vue à partir du bas du col j’ai eu du mal à trouver mon chemin. Me retrouvant plusieurs fois bloqué à la limite de l’épaule puis de la croupe. Comme je suis passé beaucoup par la neige, j’ai eu le droit à des chaussures trempées (pourtant des La Sportive d’alpi. Toujours en train de sécher après 48h). Je me suis retrouvé à tomber plusieurs fois à travers la neige vers des rochers, jusqu’à la taille. Et comme j’étais en short je me suis fait taillader à plusieurs reprises.
Arrêt au chalet pour boire un coup et remplir le camelback (il faisait extrêmement chaud J’avais pris le pantalon dans le sac mais je ne l’ai jamais utilisé ni la veste d’ailleurs).
Le refuge des 7 laux venait tout juste d’ouvrir puisque je suis arrivé après hélitreuillage du stock de saison. J’ai pu discuter avec le jeune gardien très sympa.
Je suis redescendu au même moment où les orages éclataient sur les sommets. J’avais bien calculé mon coup (merci la météo pro et locale). Pris quelque gouttes mais ça allait.
Merci encore pour les conseils.
Julien
Merci beaucoup Vincent.
Je vais donc faire la tête ( sans jeu de mot 😄 ). Je vais partir tot car risque d’orages en fin de journée.
merci en tout cas et je te ferai mon retour
Julien
Je n’ai pas de trace GPX pour ces deux sommets.
Difficile de conseiller l’un plutôt que l’autre, dans la mesure où j’ai grimpé le Rocher Blanc par ce côté en fin d’été. Malgré tout, je te conseillerais plutôt le Toit. Je l’ai trouvé plus ludique à monter. A partir du petit couloir d’accès à l’arête sommitale, ça devient amusant. En plus, le parcours d’arête entre les deux sommets est vraiment grisant, car tu es directement à l’aplomb du vallon du Buyant, au-dessus de falaises quasi verticales. J’ai eu l’impression qu’il y avait une possibilité de descente (vérifiée sur mes photos et sur des topos de ski de rando) par la crête sous le sommet Sud, qui part direction sud-sud-ouest, puis se replie vers le nord-ouest. A essayer peut-être pour pimenter le retour ?
Au niveau du Rocher Blanc, pour ma part, la seule partie que j’ai trouvée amusante est le parcours de crête entre le col de l’Amiante et le début de la montée sur les flancs du Rocher Blanc. J’ai trouvé plus laborieuse qu’autre chose et sans beaucoup d’intérêt la montée vers le col de l’Amiante.
Je suis preneur de tes retours sur ta rando, quelque soit ton choix ! Bonne marche à toi !
Salut Vincent et merci.
Donc il faisait relativement bon (c’était pour le choix short ou pantalon... En demie saison on ne sait jamais 😉 ) ?!
Ce sont les deux sommets qui me restent à faire en Belledonne avant de reprendre la saison dans les Ecrins.
La difficulté ne me gêne pas, bien au contraire c’est plus fun. 🙂 C’est juste pour anticiper la logistique. Et je dois casser mes chaussures neuves et reprendre de l’altitude avant un stage d’alpinisme dans 2 semaines (je n’étais qu’en sortie trail running jusqu’à maintenant).
A vrai dire je voulais à l’origine faire la Tete de la Muraillette dans les Ecrins en 1 journée (altituderando.com/Tete-de...) mais je pense qu’il reste + de neige là bas. Je la ferai plus tard dans la saison...
Entre Rocher Blanc et Toit du lac de Cos que me conseilles tu ?
As tu une trace GPX par hasard pour ces deux ?
Merci beaucoup pour toutes ses réponses
D’ailleurs, pour avoir fait plusieurs fois le Rocher Blanc par la combe Madame, je le trouve bien plus facile de ce côté. Pour moi, la seule difficulté par ce côté est la durée de la marche, ce qui se surmonte facilement quand on a l’habitude de randonner. La combe Madame n’est pas la plus belle combe de Belledonne, mais ça vaut quand même le détour de monter par ce côté plutôt que par le col de l’Amiante.
J’ai eu beau temps. Je suis monté avant que les nuages ne bourgeonnent sur les sommets à partir du début d’après-midi. Pas trop d’idée de la température. Je dirais quelque chose comme 10-15°C au sommet. Pas mal de vent, par contre, dès que je suis sorti au niveau du point 2665 qui est côté sur la carte IGN. Le sommet n’est pas très large, donc il fallait bien rester planté sur ses jambes !
Le Rocher Blanc est largement faisable par la Combe Madame. Pendant l’heure où je suis resté au sommet du Toit puis pendant ma descente, j’ai dû voir défiler une dizaine de personnes autour du cairn du Rocher Blanc. Pas vraiment la même fréquentation qu’au Toit, où j’ai été seul tout le temps ! J’aurais les mêmes réserves que valverco sur la montée par le col de l’Amiante. C’est encore bien chargé en neige, et pour l’avoir monté en fin d’été dernier, c’est quand même bien raide, donc, je suppose, assez difficile avec un paquet de neige encore en place. Par contre j’ai vu plusieurs traces qui montaient dans cette direction, mais qui n’aboutissaient pas jusqu’au col. Ont-ils fait demi-tour ? Sont-ils montés par un couloir que je ne connais pas ? Je serais incapable de le dire.
Oui bien sûre en crampons, mais je voulais dire que de suite il reste de la neige. Par contre je ne suis jamais monté par la Combe Madame.
Merci Patrice. Pourquoi pas de suite ? Si la problématique ce sont les névés restants ça doit passer en crampons non ?
Et par cette voie ? : altituderando.com/Le-Roch...
Salut julien je crois, le Rocher Blanc par les Sept Laux, mais peut être pas de suite pour le Col de l’Amiante.altituderando.com/Le-Roch...
patrice
Ah oui et une dernière question : le rocher blanc est faisable ?
Bonjour,
Tu as eu quel temps et température ? J’envisage de le faire samedi
Par contre, à cette période de l’année, monter après une nuit sans regel veut dire qu’on s’épuise beaucoup à s’enfoncer dans la neige, qu’on prend le risque de faire "boîte aux lettres" dans certains passages.
Bonjour Alexis,
J’ai commencé à mettre les crampons à partir de 2400 m environ, mais c’était uniquement dû à la raideur des pentes que je commençais à prendre. Je ne les ai mis qu’à la montée, car je suis monté tôt (arrivé au sommet à 10 h), et la neige était encore un peu dure à partir de cette altitude. Piolet (ou bâton) indispensable dans les pentes les plus raides, pour ma part à partir de 2600 m. A la descente ils étaient inutiles, car la neige s’était déjà bien ramollie, donc ça descendait tout seul. Je n’ai encore pas fait le Pic de la Belle Etoile, mais du Toit je voyais une belle trace dans la neige jusqu’au sommet, qui paraissait facile (mais de loin les impressions sont souvent trompeuses !).
D’ici 15 jours, je pense que la neige aura déjà bien fondu, vu que ces jours il ne regèle plus la nuit à cette altitude.
Bonjour Vincent,
A partir de quelle altitude crampons et piolet sont obligatoire, je souhaiterai faire le pic de la belle étoile dans 15 jours (à proximité) et voudrai savoir si c’est envisageable !
Merci. Alexis
Randonnée réalisée hier matin, 31 mai 2015, avec des conditions météo impeccables. Crampons et piolet indispensables à cette période de l’année, notamment si la montée se fait tôt le matin sur de la neige encore un peu dure. Randonnée ludique, qui se complique et qui demande de la vigilance à partir du couloir d’accès à l’arête qui mène au sommet. Vue magnifique au sommet.
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