Sortie du 11 septembre 2018 par Antoine Aiguille de la Grande Sassière (3747m)
Un panoramique sur les glaciers d'ici et de plus loin.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Jamais vu une journée aussi parfaite. Grand soleil, températures idéales, sentier parfaitement sec.
Récit de la sortie
Nous sommes mardi, 4h30, le réveil est difficile, je suis encore bercé par les effluves de l’apéritif d’hier soir. Je m’active pour récupérer un copain à 6h à Grenoble. 2h30 de route plus tard, nous voici sur le parking du Saut. Il est 9h00, le sommet, 1500m au-dessus est vraiment impressionnant. Je mange un morceau histoire de ne pas décéder durant l’ascension et c’est parti. Le sentier attaque directement dans le pentu. Tantôt à l’ombre, tantôt au soleil. Nous marchons à bon rythme et quittons rapidement les pelouses pour un univers nettement plus caillouteux.
Le sommet est presque toujours visible durant l’ascension, en fonction du point de vue, il paraît vraiment loin ou plutôt proche. Au détour d’un petit collet, le glacier nous saute au visage, quel spectacle !
3400m, je viens de dépasser ma précédente limite haute en altitude, le souffle va bien, les muscles aussi, le cerveau est endormi en mode automatique. Je continue de mettre un pied devant l’autre mais je sens que le rythme diminue. Nous nous faisons doubler par 2 gaillards avec des VTT sur l’épaule. Question de principe, j’essaie d’accélérer pour ne pas me laisser distancer. Impossible, mon corps travaille déjà à son maximum. Les effets de l’altitude sont là.
Mon altimètre indique 3675m, mais ça semble s’arrêter de grimper au-dessus de moi. Encore un pas, et j’y suis, l’affaire est faite ! Et pas une mince affaire …
La vue est tout bonnement extraordinaire, des glaciers à perte de vue. Beaucoup de sommets mythiques sont visibles. Toute cette glace, toute cette verticalité autour de nous, cela force le respect.
L’ambiance là-haut est extra, que de passionnés de montagne et chacun félicite le prochain arrivant d’être arrivé en haut.
Pas un nuage à des kilomètres à la ronde, pas un souffle d’air, nous sommes en t-shirt un 11 septembre sur l’un des plus hauts sommets randonnables des Alpes.
Nous mangeons en nous perdant dans les massifs alentour. Mes yeux se portent sur la Tsanteleina, mon prochain objectif mais les idées de nouvelles courses fulminent dans ma tête. Je viens de découvrir un nouveau jardin, certes, à 2h de route de la maison, mais un bien beau jardin.
Il est 13h, nous attendons que les 2 gars à bicyclette amorcent leur descente pour ne pas les gêner. Ils ont un sacré niveau et descendent le bastion sommital avec une fluidité tout simplement hallucinante. Le spectacle est étonnant.
Puis vient notre tour, je redoute un peu les 1500m descente tout en me rappelant qu’il y a de nombreux replats pour reposer les genoux. Dernier regard sur la vierge matérialisant le sommet et c’est parti pour 2h de descente.
Nous arrivons vers 15h au parking, frais comme des gardons après avoir trottiné durant une bonne partie de la descente.
Il reste à faire la route dans l’autre sens jusqu’à Grenoble. Histoire d’arriver après les bouchons, nous nous arrêtons boire un verre à Bourg-Saint-Maurice. Cette petite ville me plaît bien et j’y poserais bien mes valises …
Photos
Auteur : Antoine
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