Sortie du 15 août 2018 par Berlingo Brec de Chambeyron (3389m)
Une belle course aux allures de petite aventure !
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Très bonnes. Quelques nuages dans l’ascension finale, de quoi rajouter un peu d’ambiance.
Récit de la sortie
Départ
Du Refuge du Chambeyron où nous sommes arrivés la veille.
Du Refuge du Chambeyron au Col de la Gypière
La mise en jambe est très agréable et le sentier confortable.
Nous décidons de passer par le Col de la Gypière et non par le pierrier qui mène directement au Col des Terres Jaunes comme préconisé dans le topo. En effet, nous nous réservons ce pierrier pour la descente.
Le Col de la Gypière est atteint après environ 3km de montée, en passant par le Lac Long et le célèbre Lac des Neuf Couleurs. Tout au long de cette partie, sur la gauche, la superbe crête de l’Aiguille de Chambeyron nous accompagne.
Du col, la Voie Normale du Brec de Chambeyron est facile à deviner et nous impressionne ! Cela parait beaucoup plus difficile que ce que nous avions imaginé.
Du Col de la Gypière au départ de la Voie Normale
Changement d’ambiance, avec passage au superbe Col des Terres Jaunes. Le paysage devient encore plus minéral et très coloré comme son nom l’indique.
Quelques bruits de chutes de pierres nous incitent déjà à mettre nos casques.
Dès les premiers éboulis et avant l’attaque de la voie, nous nous allégeons en laissant sur place pour le temps de l’ascension nos bâtons et tout ce que nous jugeons « pas indispensable » pour la suite.
Un petit névé à franchir, et le départ de la voie est bientôt là.
Comme très bien expliqué dans le topo, le départ de la Voie Normale est facilement repérable grâce au gendarme pointu très caractéristique.
L’ascension
Visiblement, le parcours semble calme et nous sommes a priori les seuls dans la voie aujourd’hui. Cela sera confirmé plus tard : nous n’aurons croisé personne ni à la monté ni à la descente.
L’ascension remonte en diagonale vers la gauche un couloir très pentu. Dans la première partie, l’itinéraire est très facile à trouver, on ne peut pas se tromper.
Un premier passage un peu technique nécessite quelques pas d’escalade sur une dizaine de mètres. En haut de ce passage, un relais est équipé, nous nous disons qu’il pourra servir à la descente.
Un peu plus haut, un court passage délicat est équipé d’une main courante. Nous continuons la progression sans s’encorder.
Plus on monte, plus l’itinéraire devient difficile à lire. En effet, le couloir devient un dédale de blocs et d’arêtes enchevêtrés avec des choix à faire. On se sent réélement dans les entrailles de la montagne !
A deux reprises, nous faisons fausse route. L’itinéraire comporte de nombreux cairns mais ils ne sont pas toujours faciles à interpréter, certains peuvent même induire en erreur.
Le doute s’installe, notre progression est sans cesse ralentie par des aller-retours.
L’abandon frappe à la porte et semble se préciser.
Nous insistons et finalement, nous atteignons le bastion final, tout heureux de découvrir le relais de départ des passages clès de la voie. Nous nous encordons à partir d’ici.
Nous choisissons de passer à droite du relais, dans la dalle compacte décrite dans le topo, car la fissure tout droit au dessus du relais nous a été déconseillée par les gardiens du refuge.
La dalle est équipée de 3 points d’assurage sur une vingtaine de mètres, ce qui donne une escalade engagée mais dans un style qui nous convient parfaitement.
Nous arrivons à un second relais. Au dessus, c’est à nouveau une vingtaine de mètres d’escalade qui sont au menu. Quelques points d’assurage permettent de franchir une section très « typée montagne » par une cheminée.
Le relais final est au bout, nous sommes sur le plateau ! Il ne reste plus qu’à rejoindre le sommet et sa croix en marchant pour savourer le moment et l’endroit.
Paradoxalement, ce bastion final, qui est le plus dur de la voie techniquement parlant, ne nous a posé aucun problème, car habitués à l’escalade en falaise.
Déjà, il faut penser au retour, en espérant que l’itinéraire soit plus facile à trouver à la descente. Nous n’en sommes pas sûrs du tout !
Le retour
Nous effectuons les deux rappels de 20m qui permettent de retrouver la base du bastion final.
Après avoir rangé tout le matériel d’escalade, nous entamons la descente du couloir.
« Oh surprise » : l’itinéraire nous apparaît beaucoup plus simple à trouver qu’à la montée. Cela nous surprend un peu puisque de ce que nous avions lu un peu partout, il était annoncé qu’il était plus probable de se perdre à la descente qu’à la montée !
Nous ressortons le matériel d’escalade pour sécuriser le passage un peu technique vu au début de l’ascension.
Il ne reste plus qu’à retrouver nos affaires laissées près du Col des Terres Jaunes, puis regagner le refuge du Chambeyron pour y faire une pause, puis Fouillouse pour boucler la boucle !
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Une belle course aux allures de petite aventure !
Évidement, tout dépend du profil de qui la fait, mais pour des « grimpeurs de falaise » comme nous, peu habitués aux « ambiances montagne » c’était une véritable aventure !
Photos
Auteur : Berlingo
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