Sortie du 5 août 2018 par Yann Pointe Côte de l’Âne (2916m)

Sortie du 05 Août 2018

De retour dans ce superbe vallon de la Roche Trouée après 18 ans. Et de retour aussi à la Pointe du Trou de l’Âne et la Pointe Côte de l’Âne. Malheureusement, étant seul et avec très peu de temps, je n’ai pas tenté de monter à Fort-Carra. Pour une prochaine ?

Départ de la route de la Cayolle à 07h25, en famille. Montée agréable par la cabane de Sanguinière, puis le circuit de la Roche Trouée. Je pars ensuite seul, peu avant la bifurcation pour les sommets. Sommet de la Pointe du Trou de l’Âne atteint à 10h00, puis la Pointe Côte de l’Âne à 10h30. Le temps semble au beau...

Descente à la brèche de Fort-Carra pour essayer de deviner le cheminement jusqu’au sommet du domino, puis je bascule dans le grand couloir, jusqu’au premier pointement de l’arête Kerbrat-Metge. Deux randonneurs qui montent par là me disent que ça passe en suivant l’arête, jusqu’au col de la Roche Trouée, en contournant les grands gendarmes par des vires en basculant d’un versant à l’autre, mais majoritairement versant Roche Trouée.

J’essaie donc. Les deux premières grandes lignes de gendarmes sont faciles (on peut même aller au sommet), mais au troisième groupe... bof ! Je me trouve en haut d’un mur de 10 m. On peut en descendre jusqu’au pied, ce n’est pas un problème, mais une grande muraille suit et les vires tant d’un côté que de l’autre, ne me disent rien. Il y a bien une grande vire intermédiaire, mais je ne vois pas le bout et elle est au-dessus d’un sacré mur. De plus le temps se couvre, il est temps de descendre, et vite !

Je bascule donc dans les gros blocs, puis coupe dans le chaos de blocs, bien au pied de l’arête, côté vallon Roche Trouée, et pas sur la vire intermédiaire. Cette traversée jusqu’au col, où l’on m’attend, est bien ch... et un peu usante.

Col de la Roche Trouée finalement atteint à 11 h 30... Ça cumule, ça cumule et ça devient bien noir. Oups !

Malgré un départ précipité, il n’est même pas 13h00 que les premiers coups de tonnerre se font entendre. Et se rapprochent ! En un instant, l’orage est sur nous. Tout autour sur les crêtes, des éclairs. Puis vient le déluge, qui nous surprend dans la descente. Des torrents d’eau ! Le sentier se transforme littéralement en ruisseau. Ça craint vraiment. C’est la première fois que je vis ça.

La voiture, enfin. Il n’est que 14h00 ! On voit passer les pauvres cyclistes de la course des trois cols (Barcelonnette > Col d’Allos > Col des Champs > Col de la Cayolle > Barcelonnette), dépités et trempés. Trempés nous le sommes aussi, jusqu’à l’os... Les chaussures mettront 36h00 à sécher.

Un peu avant le Col de la Cayolle, nous nous arrêtons car les sommets entourant la Cime de Pal sont blancs ! Recouvert de grêle ! Hallucinant.