Accès
Départ au hameau du Villaron qui se situe en rive droite de l’Arc, à 2km en amont de Bessans et 5km en aval de Bonneval-sur-Arc. Parking à l’entrée du hameau, juste après le Pont du Villaron (1733m).
Précisions sur la difficulté
Aucune, mais les derniers mètres sous le point haut (2450m) sont très raides.
Photos
Les infos essentielles
- Carte : IGN TOP25 3336 ET Tignes - Val d’Isère
- Altitude de départ : 1733m
- Altitude du point haut : 2450m
- Dénivelé : 757m cumulés
- Temps de parcours : 4h
- Distance : 11km
Balisage
- L’itinéraire évident passe sur le GR5 et se déroule principalement sur piste carrossable.
- L’accès aux cascades est hors sentier après le chalet du Vallon d’en Haut mais l’orientation est également facile et évidente.
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Itinéraire
Traverser le hameau du Villaron puis bifurquer à gauche au niveau du panneau indiquant "Alpage du Vallon d’en Haut".
On suit d’abord une piste carrossable qui s’élève en lacets. Au 3e lacet, une sente quitte la piste et monte plus directement, permettant alors de raccourcir la montée.
La jonction avec le GR5 se fait à l’altitude 1950m et vers 2180m, l’itinéraire revient définitivement sur la piste jusqu’au Vallon d’en Haut.
On passe alors à proximité de nombreux chalets, en ruines ou restaurés (chalet des Gardes) ainsi qu’au pied des pentes de la Croix de Dom Jean Maurice (3146m).
Après un point haut vers 2280m, une légère descente mène au chalet du Vallon (2240m) par les chalets de Roche Noire et l’Ondelière. Juste avant le chalet du Vallon, on franchit le ruisseau du Vallon par le Pont du Vallon.
On s’engage alors dans ce beau vallon cerné par les abrupts flancs de la pointe des Buffettes et de la Croix de Dom Jean Maurice, fermé à l’ouest par des barres rocheuses desquelles s’écoulent plusieurs cascades. On passe ensuite le chalet du Vallon d’en Haut (2268m).
Pour profiter pleinement de ce vallon, poursuivre au-delà du chalet sur des pentes herbeuses hors sentier en direction d’une première petite barre rocheuse. On peut s’arrêter près de la cascade du ruisseau du Vallon.
Par une pente plus raide, il est possible de passer cette première barre rocheuse sur la droite et approcher une 2e barre rocheuse. On rejoint alors une brèche (passage d’hiver en ski de rando) où coule une autre petite cascade. Le final est vraiment raide mais il permet d’atteindre le secteur des Ravines à l’altitude maximale de 2450m. Ainsi, avec un peu de hauteur sur le vallon, la vue est toute autre.
Pour le retour, une petite variante consiste à franchir le ruisseau du Vallon (en fin de saison de préférence) pour rejoindre la piste par le Planos, sous la Côte de l’Envers.
Détail de la sortie du 25 septembre 2013
La randonnée avait pour objectif initial le sommet de la Croix de Dom Jean Maurice (3146m). L’idée de gravir ce sommet remonte au jeudi 09 août 2012 lors de la rencontre avec Joseph sur la pointe de Méan Martin, randonneur solitaire et italien de 65 ans originaire de Turin. Environ 2,5km à vol d’oiseau séparent ces 2 sommets.
Il était intéressé par ce sommet et nous observions la face Nord-Ouest tout en consultant la carte IGN. Nous étions dubitatifs sur le franchissement d’une barre rocheuse se situant vers 2450m. En effet, cette course s’effectue habituellement l’hiver. En été et en automne, il en est tout autrement.
Au petit matin, l’atmosphère paisible du hameau du Villaron que je traverse est déjà un enchantement. Une météo parfaite annonce une belle luminosité en ce début d’automne.
La sente qui coupe la piste de nombreuses fois permet de prendre de l’altitude un peu plus rapidement. Puis je retrouve la piste du GR5 qui fusionne ici avec le GRP du Tour de Haute Maurienne.
Loin d’être monotone, cette piste permet d’observer sur ses bords de très nombreuses ruines ainsi que quelques chalets sauvegardés et rénovés. Autrefois, ces alpages devaient connaître une intense activité.
La piste contourne les abruptes pentes de la Croix de Dom Jean Maurice et la lune apparait au-dessus du sommet. Vers le fond de la vallée de la haute Maurienne, je vois quelques sommets familiers sous un autre angle, comme la Pointe des Arses, l’Ouille des Reys, l’Uja, les Levanna occidentale et centrale, etc.
Je passe le chalet de Roche Noire et l’arrivée sur le Vallon d’en Haut est impressionnante. Ce vallon est configuré en amphithéâtre entre les flancs de la Pointe des Buffettes, l’Aiguille de Méan Martin, la Croix de Dom Jean Maurice et ouvert en direction de l’est-sud-est.
Après le chalet du Vallon d’en Haut, je m’engage sur les pentes herbeuses et passe au milieu d’un troupeau de vaches. J’approche le secteur des Ravines et la pente s’incline progressivement. Mais le terrain est très sec donc l’accroche est bonne.
De loin, cette 2e barre rocheuse paraissait difficilement franchissable. Une fois devant, encore moins. Après quelques tentatives vite avortées en rive gauche du ruisseau, il faut renoncer à ce sommet.
Aucun regret, ce vallon est magnifique alors je vais rester ici. La pente n’est pas propice mais un rocher en forme de banquette quelques mètres en contrebas est parfait pour s’installer. Et je suis à quelques mètres seulement de cette petite cascade pour un bon moment.
Rapidement, les sauterelles arrivent en grand nombre et convoitent le sel sur les sangles du sac à dos. 3 papillons me tournent autour un long moment. Je partage un peu de mon pique-nique avec une proche fourmilière et observe leur fascinante organisation pour découper et transporter un simple grain de riz. Ainsi passe le temps dans ce vallon.
Descente puis traversée du ruisseau du Vallon où je rencontre quelques vaches venues s’abreuver. Au pied de cette première barre rocheuse, j’entrevois un passage qui permettrait de franchir celle-ci sur la gauche et d’atteindre ainsi le secteur de l’Ehuney. À tenter lors d’une prochaine visite.
Poursuite par le Planos pour retrouver la piste du GR5.
Plus loin, la piste évolue face à la pointe de Charbonnel et d’ici, la vue sur ce sommet est superbe.
J’apprécie inlassablement les paysages aux couleurs automnales et quelques farouches marmottes agrémentent la fin de la descente sur le hameau du Villaron.
Finalement, une barre rocheuse a stoppé l’ascension prévue mais a permis de passer un excellent moment sur le très beau site du Vallon d’en Haut.
Bien que cette simple randonnée puisse être effectuée en une demi-journée, l’endroit mérite de s’y attarder plus longuement, surtout lorsque les conditions sont idéales et les lieux désertés.
Auteur : Alexandre
Avis et commentaires
( 5 |
1 avis )
Pour répondre sur les commentaires concernant la seconde barre rocheuse, l’accès y est facile et trouver ce passage (étant une corniche) est assez aisé aussi bien à la montée qu’à la descente (si on a bien pris le temps de regarder derrière soit une fois passée pour avoir quelques points de repères).
Un des plus grands conseils que je puisse vous donner pour trouver cette corniche et tout connaître sur cette magnifique randonnée c’est de parler directement au cuisinier tenant le "refuge" du Vallon d’en Haut.
Mais trouver et accéder à la corniche n’est d’aucune difficulté par rapport à ce qui vous attend ensuite (selon moi).
Des névés subsistent encore bien souvent (tôt jusque mi-juillet) dans le ravin que l’on gravit.
Si les névés ne sont plus sur votre parcours ce sera un terrain très complexe à parcourir (je ne sais pas s’il y a un nom spécifique à ce type de terrain), il est composé d’une sorte de gravier mouillé mélangé à un peu de terre mais très instable du fait de la forte inclinaison du terrain.
Après cela le terrain devient plus facile avec la possibilité de monter soit dans les pierriers soit par une bute en terre (qui demandera d’y mettre les mains quelques fois mais sans partir dans de l’escalade).
Ensuite vous parcourrez un univers complètement minéral où la première partie est facile mais peut devenir extrêmement dangereuse du fait de la traversée du "ruisseau" du vallon qui ressemble bien plus à un torrent. Enorme débit, et si on a le malheur de tomber dedans la question ne sera pas de savoir si on sera blessé mais plutôt à quel degré on le sera. (D’autant plus que le lit du torrent est loin d’être stable, plat et va droit vers une cascade que l’on peut très bien voir en montant au Vallon).
La traversée du "ruisseau" est complexe dans le sens où il est obligatoire pour rejoindre un sentier visible mais surtout pour accéder au glacier de Méan Martin en été, et la largeur de ce ruisseau est assez importante. Pour de grandes personnes une enjambée "sportive" suffira la plupart du temps. Mais comme on le sait le débit d’un torrent est très variable et c’est là où est le plus gros danger, car si à la descente vous ne pouvez plus le traverser, soit vous attendez que débit se calme, soit vous devrez repasser par le refuge de la Femma aucune autre voie n’est envisageable (hors alpinisme ou escalade).
Une fois ce torrent passé, un sentier se distingue assez facilement pour gravir le premier mur minéral (celui que l’on peut voir sur les cartes topographique IGN via geoportail au niveau du 2694). L’ascension est facile grâce à ce sentier mais reste assez accidentée et instable.
Mais une fois ce "mur" franchit l’ascension finale vers la Croix de Dom Jean Maurice se révèlera être un jeu d’enfant (Des pierriers assez stables), mais elle paraît interminable.
La descente se fait par le même sentier (ou bien vous pouvez partir vers le refuge de la Femma mais je n’ai pas pratiqué cet itinéraire, j’ai juste vu le topo sur Altituderando), et reste dangereuse.
Bonne rando au Vallon d’en haut.
Merci pour ce topo, vos photos sont superbes et nous sommes impatients de pourvoir faire cette randonnée en juillet
en 1550 les bessanais ont monté la croix et depuis beaucoup de grands randonneurs ne trouvent pas la voie d’accés
Jolies photos et un style littéraire très agréable !
Il y a pourtant bien un passage qui permet de franchir la seconde barre rocheuse (blog-randos.eklablog.com/...) mais seul, c’est risqué. Il faut la trouver en montée, et la retrouver en descente.
" A partir du Moyen-Âge, pour exorciser les forces démoniaques dont, par la victoire du christianisme, les montagnes étaient le dernier repaire, on y a planté des croix, bâti des chapelles puis des oratoires. Vers, d’après le franciscain Etienne de Bourbon (1180-1261 - inquisiteur dominicain), les gens de Mercury avaient planté des croix sur les crêtes des Bauges pour exorciser les phénomènes surnaturels dont la montagne étaient le théâtre. A Bessans, c’est dans la deuxième moitié du XIVème siècle qu’on construit une chapelle au sommet de l’aiguille de Tierce, à 2800 mètres, et c’est vers 1550 que l’on dresse les croix de Dom Jean Maurice au-dessus du Villaron, à près de 3150 mètres ".
(Christian Sorrel Histoire, de la Savoie).
Il est dit aussi que les trois croix étagées sur la crête de la la pointe de Dom Jean Maurice sont censées protéger des avalanches le hameau du Villaron (ce qui n’a pas empêché la Chapelle Saint-Colomban d’être détruite en 1589, 1659 et 1881.
N’est-elle pas belle notre Vanoise ! Un peu de chauvinisme....
Quelle luminosité !
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