Sortie du 22 septembre 2021 par patrick73 Vallon d’en haut (2450m) par le Villaron
Fin d'après-midi d'automne dans un vallon perché... au pied de sublimes à-pics des Buffettes, Méan Martin, et Don Jean Maurice. F.A.B.U.L.E.U.X...
Itinéraire, carte // Fiche topo
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Conditions météo
Rando VTTAE.
Grand beau temps, doux.
Pas un nuage, une limpidité de l’air incroyable.
La piste du Villaron au Vallon est sèche, franchement raide et caillouteuse jusqu’au Mollard (au soleil en montant) puis humide et boueuse quand on s’enfonce dans le Vallon.
La montée est vraiment raide, pente entre 15 et 20% sur 2km, entre 1950 et 2200m !
Dénivelée : 650m
Distance AR : 19km
Difficulté M2, limite V2/V3 à la descente.
Horaire : Départ de Bessans à 16h , retour à 18h45 avec les pauses photos et il y en eut !
Parcours :
Aller : Bessans => La Goulaz => Travérole => Le Villaron => Ruines et chalet du Mollard => Machefer et Roche Noire par GR5 => Ferme de l’alpage du Vallon d’en Haut.
Retour : Même itinéraire de la ferme de l’alpage du Vallon d’en Haut au Villaron par la piste/GR5 => Chemin du petit Bonheur (rive droite de l’Arc) jusqu’à Bessans.
Récit de la sortie
La Ferme du Vallon d’en Haut, 2272m, en VTTAE, depuis Bessans par la Goulaz et le Villaron (GR5), et le chemin du Petit Bonheur, mercredi 22 septembre 2021
Vivre...
Encore une journée aux couleurs de dingue.
Lever des brumes légères, le soleil enflamme les immenses versants sud du Châtelard.
Une clarté cristalline, les alpages roux maintenant, même les mélèzes commencent à peine mais déjà à jaunir.
C’est beau, pu… c’est grave beau.
Le nez collé à la vitre, comme un trait au pinceau, un pâle rayon de soleil glisse le long de la face Nord de Tierce et vient illuminer ma petite pièce en lambris.
Tout de suite il fait chaud, tout de suite j’ai envie de m’enfuir, d’aller là-haut, quelque part mais là-haut.
Je sais aussi que c’est bientôt fini, qu’il va me falloir bientôt quitter ma vallée bonheur pour quelques longs mois, retourner en ville, loin trop loin de ce qui me fait vibrer, de ce qui me fait vivre.
Je sais aussi que tout à l’heure, parce qu’il le faut, comme un impératif, comme si ma vie en dépendait, je sais que j’irai là-haut.
Je veux me gorger de bonheur cette fin d’après-midi, le bonheur d’être dans les alpages, au pied de mes pics familiers, d’aller les voir, saturer ma mémoire de belles images, de couleurs uniques, des senteurs humides de l’automne dans les vallons déjà froids, me gaver du soleil doux, voir les dernières marmottes, le couple de gypaètes, peut être un cornu, les vaches qui redescendent. Je veux voir le soleil décliner, Charbonnel rougir comme une belle dame timide, l’ombre envahir la plaine de Besssans, les froidures remonter la vallée.
C’est mon bonheur, ma drogue, ma survie. Je sais que j’aurai tout ça, là-haut dans quelques heures, le temps que le soleil tourne un peu, le temps que je m’impatiente aussi.
Par anticipation je vis cette balade, je vis mes sensations, je les apprends, mémorisant aussi, comme le miroir de la réalité, le miroir de mes envies.
Puis vint enfin le moment, le moment de vivre ces quelques heures de vie absolue, originelle.
Puis vint enfin le moment de vivre tout simplement. De graver aussi en moi ces instants uniques, si privilégiés qui me feront patienter jusqu’aux beaux jours prochains.
Photos
Auteur : patrick73
Avis et commentaires
Je l’avais faite pour la première fois une mie Sept en 83.
On avait pris la neige à 2900 à l’emplacement du lac.
Peut etre était ce encore des névés ? même si c’était bien sec autour de mémoire.
En tout cas on avait mis les crampons au niveau du lac, je m’en souviens.
Langue de neige ? Glacier je ne sais pas !
Sur IGN 1950 le glacier arrive au lac...Donc j’opte pour des "grands" névés de fin de saison, ce qui dans tous les cas n’existe plus aujourd’hui
Je ne crois pas à un glacier temporairement étendu, surtout si d’après les cartes il y a 500m en distance LOL.
J’aurais aimé !
Salut,
Désolé, mais j’ai tiqué sur la phrase "En 1983 [...] le glacier arrivait à l’actuel lac d’Arbéron".
J’aime beaucoup naviguer pendant des heures sur toutes les couches cartographiques du Géoportail, et j’avais justement farfouillé dans ce secteur récemment. Or d’après les photos aériennes 1950-1965, le glacier était déjà bien loin du lac (dist. 500m).
Mystère 🙂 Photos mal datées ? Autre lac ? Souvenirs défaillants ? Assimilation névés/glacier ? Glacier qui s’est (temporairement) étendu ? ...
J’ai ce bouquin, qui date maintenant...Un demi siècle !
En 1983 lorsque je l’ai faite la première fois, l’Ouille, le glacier arrivait à l’actuel lac d’Arbéron.
Oui j’adore faire cette photo, quand je passe vers le vallon, au zoom ça impressionne "grave".
A+
Patrick
Photo 8 : Impressionnant ! Bluffant !
A propos de l’ascension de l’Ouille d’Arbéron dans les années 70. (En termes de difficulté classée 2éme catégorie sur 5 au même niveau que le Pécloz, la Sana ou le Grand Galibier) :
Tiré du livre Topo de Charles Cabaud Ed, 1970 « PETITS ET GRANDS SOMMETS DE SAVOIE »
« … Accéder au glacier d’Arbéron au lac (d’Arbéron), et le traverser en montant de gauche à droite, pour rejoindre l’arête O, au point où le glacier s’approche au plus près de l’arête, à droite du sommet. ( A l’époque environ à 150 m du sommet). Remonter ensuite cette arête de rochers faciles jusqu’au sommet ».
Effectivement l’Ouille n’est pas visible de la vallée Alain. C’est pour ça qu’elle en est plus belle, plus surprenante,😊. Patrick.
La photo de l’Arbéron est vraiment belle. Montagne peu connue car peu visible de la vallée (si ma mémoire est bonne).
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