Tour insolite du Queyras (8 jours)

Jour 1 : Ceillac - Saint Véran

• Dénivelé : +1550m /-1200m
• Distance : 16.5km
• Eléments clés de la journée : Col des Entronques (2650m), Tête de Jacquette (2757m), Pointe des Marcelettes (2909m)

Le premier jour commence depuis le village de Ceillac le long du GR58. L’ascension du col des Entronques se fait graduellement sur un bon chemin balisé. Depuis le col, il faut quitter le GR58 pour se diriger sur la crête à l’Est. Rapidement, la Tête de Jacquette est atteinte. La crête jusqu’à la Pointe des Marcelettes est large et sans difficulté majeure. La descente vers le Pic Cascavalier est un peu raide au début. La suite se poursuit sans difficulté jusqu’à St-Véran. La dernière montée jusqu’au village se fait sentir...

Jour 2 : Saint Véran - Col Agnel

• Dénivelé : +1430m /-870m
• Distance : 17km
• Eléments clés de la journée : Lac de la Blanche (2500m), Col Blanchet(2897m), Rocca Bianca (3060m), Col de St-Véran (2844m), Pic de Caramantran (3025m), Col de Chamoussière (2884m)

Ce deuxième jour commence doucement en fond de vallon le long de l’Aigue Blanche. En remontant le vallon, on croise d’abord les anciennes mines de Cuivre puis la chapelle de Clausis. Le sentier est bien balisé jusqu’au lac de la Blanche. L’ascension vers le col du Blanchet est raide. J’ai fait cette randonnée fin Juin. Le Col était encore fortement enneigé. Cela m’a empêché de finaliser l’ascension du Rocca Bianca. Je conseillerais donc de faire l’ascension en Août. Suite à la neige, j’ai du redescendre jusqu’aux lacs Blanchet pour aller jusqu’au col de St-Véran. Le pic de Caramantran se gravit aisément. L’ascension se fait sur le flanc sud bien exposé au soleil. La vue y est magnifique. Le Mont Viso resplendit... La descente jusqu’au col Agnel se fait facilement sur un bon sentier. Certains névés étaient encore présent fin Juin. Des bâtons sont conseillés pour faciliter la traversée de ces derniers.

Jour 3 : Col Agnel - La Monta

• Dénivelé : +640m /-1550m
• Distance : 13.5km
• Eléments clés de la journée : Col de l’Eychassier (2917m), Pic de Foréant (3081m), Lac Egorgéou / Baricle (2400m)

Au lieu de suivre le GR58 jusqu’au col Vieux, le Col de l’Eychassier plus haut permet de bien dominer la Taillante, le lac Foréant et même les petits lacs de l’Eychassier. La vue y est magnifique. Un petit chemin continue le long des crêtes jusqu’au Pic Foréant. Le sentier n’est pas balisé mais bien tracé avec des cairns. Depuis le pic, la vue est superbe. On voit très bien le Grand Queyras, la Taillante et tous les lacs du Vallon. En redescendant, j’ai croisé de nombreux bouquetins sur les bords des lacs de l’Eychassier. Le sentier jusqu’au GR58 n’est plus très bien marqué. Cependant, il se fait aisément sur les pelouses du Vallon. Je recommande de descendre graduellement sur les petites terrasses. Arrivé au lac Egorgeou, il est possible d’aller au lac Baricle. J’ai du enlever mes chaussures pour traverser le cours d’eau qui était un peu trop haut. La suite jusqu’à la Monta se fait facilement en empruntant le GR58.

Jour 4 : La Monta - Lago Verde

• Dénivelé : +1930m /-1000m
• Distance : 18km
• Eléments clés de la journée : Sommet de la Lauzière (2576m), Collette Gilly (2366m), Lac Chalantiès (2569m), Col sans Nom (2740m)

Cette étape est longue et un peu plus difficile que les précédentes. Elle se déroule en deux parties avec une étape intermédiaire à Valpreveyre. La première partie se fait avec l’ascension vers la Collette Gilly sur les flancs de la tête du Pelvas.

Le début se fait dans les pâturages. De l’autre coté de la Collette, la vue est magnifique avec le Tête du Pelvas et le Bric Bouchet. Lors de la randonnée, les rhododendrons étaient en fleur. Depuis Valpreveyre, il faut emprunter le sentier qui mène peu à peu au col de Valpreveyre et au col de Bouchet. A la bifurcation entre les deux cols, il faut quitter le sentier balisé pour se diriger à vue sur les alpages. Il faut contourner la petite barre et remonter peu à peu au fond du cirque. Après le passage d’un dernier petit ressaut rocheux en suivant une petite piste, on atteint le joli lac solitaire de Chalantiès. La dernière partie jusqu’au Col sans nom se poursuit sans difficulté mais sans balisage. Arrivé au col, les pancartes italiennes balisent un bon sentier qui descend vers le lac du Lago Verde. Le cirque au pied du Bric du Bouchet est confiné et très froid. Le lac était totalement glacé avec de nombreux névés autour.

Jour 5 : Lago Verde - Fonts de Cervières

• Dénivelé : +1830m /-2370m
• Distance : 24km
• Eléments clés de la journée : Col de St-Martin (2657m), Col des Thures (2797m), Col du Rasis (2921m), Col du Malrif (2866m), Pic du Malrif (2906m)

Cette étape est la plus longue du tour avec de nombreux cols jalonnant la route. La première ascension commence avec le col de St-Martin. Malheureusement, presque arrivé en haut de col, je n’ai pas pu atteindre le col suite à un névé sur la dernière partie. Pour arriver finalement au col de Saint Martin, j’ai du redescendre et emprunter le chemin de la veille par le col sans nom, puis suivre les crêtes. La descente dans le vallon de St-Martin se fait progressivement jusqu’au hameau de la Montette. La chapelle de Notre Dame des Neiges au pied du Bric Froid illumine le lieu.

La suite se poursuit par la longue ascension du col des Thures. C’est une variante du GR58. L’ascension est pénible et à flanc de montagne mais au sommet du col la vue est une belle récompense. Le col est niché entre le Bric Froid et le Grand Glaiza. Le chemin se poursuit vers le col de Rasis sur un sentier parsemé de névés. Pour atteindre le col du Malrif, le sentier se poursuit à flanc de montagne. Le sentier est un peu accidenté et parfois mal marqué même s’il appartient au GR58 (variante).

Des crêtes des eaux pendantes, il ne reste qu’un pas jusqu’au Pic du Malrif. On domine les lacs du Malrifs (surtout le grand Laus). Il ne reste plus que la descente vers les Fonts de Cervières qui est un peu longue mais sans difficulté technique (un option est possible avec l’ascension du Grand Glaiza).

Jour 6 : Fonts de Cervières - Les Souliers

• Dénivelé : +1340m /-1550m
• Distance : 19km
• Eléments clés de la journée : Lac des Cordes (2446m), Col des Marsailles (2602m), Col de Péas (2629m), Sommet du Grand Vallon (2867m)

Pour cette étape, j’ai commencé par une petite variante du GR58 qui passe par le lac des Cordes au pied la Turge de Suffie. Cette ascension est courte et bien balisée. La suite vers le lac de l’étoile et le col des Marsailles se fait à vue sur un sentier balisé sporadiquement par des cairns. Du col des Marsailles, je me suis dirigé vers le col de Péas. Afin de ne pas trop rallonger le parcours, j’ai coupé à travers les alpages pour récupérer plus rapidement le chemin du GR58. Le début se fait sans difficulté cependant une partie est abrupte. Je ne conseille pas cet itinéraire à des personnes qui n’ont pas le pied sûr.

Arrivé au col, un petit sentier se dessine vers le Sommet du Grand Vallon, de nombreux cairns jalonne ce parcours. La vue sur le Grand Rochebrune y est magnifique. Pour la descente, j’ai traversé à vue vers la mine d’amiante. Il y a des traces de vieux chemins abandonnés jusqu’à la mine. De la mine aux Souliers, il suffit de suivre le GR qui est bien marqué.

Jour 7 : Les Souliers - Furfande

• Dénivelé : +2300m /-1850m
• Distance : 21.5km
• Eléments clés de la journée : Col du Tronchet (2347m), Col du Croc (2321m), Col de la Rousse (2515m), Col de Combe Laboye (2563m), Col de Furfande (2456m)

Cette étape est hors des sentiers battus à travers des cols méconnus mais charmants. C’est une journée chargée avec de nombreux cols. Le premier est le col du Tronchet et permet de relier les Souliers à Brunissard. Cette partie se fait sans encombre avec un bon sentier.

La suite se fait principalement en dehors du GR58. Le col de Croc permet de rejoindre les hauteurs au dessus des chalets de Clapeyto. Le sentier est très raide. Il est possible de passer par le fond du vallon mais le chemin est plus long.

La montée vers le col de la Rousse n’est pas compliqué. Néanmoins, le sentier n’est pas balisé et les cairns sont épars. Je recommande de bien utiliser la carte IGN. Du col de la Rousse, la vue sur le lac du Lauzon en contrebas est magnifique. La descente vers ce dernier se fait à vue. Il n’y a aucun sentier bien qu’il y ait un panneau au niveau du lac indiquant le col. Le col suivant de Combe Laboye se gravit facilement hors des sentiers battus. J’y ai vu de nombreux chamois. C’est un endroit très sauvage. Néanmoins, je ne recommande ce chemin que pour des gens très expérimentés en montagne. La descente vers le vallon de Furfande est compliqué (très raide). Je recommande de passer par la forêt tout en passant à coté du ravin de Clapouse.

En traversant le torrent du Plan Vallon, on rejoint facilement le GR58 qui monte vers le col de Furfande. Il est possible depuis le lac du Lauzon de rejoindre le GR58 par un bon sentier. Je conseille cette option pour toute personne ayant le vertige et le pied peu sûr. Le chemin jusqu’à Furfande est bien marqué...

Jour 8 : Furfande - Ceillac

• Dénivelé : +1620m /-2260m
• Distance : 21km
• Eléments clés de la journée : Col de Bramousse (2251m), Ancien poste optique (2582m), Col du Fromage (2301m)

Cette dernière étape du tour commence par une longue descente bien marqué de Furfande aux Escoyères. Puis, le chemin continue vers Bramousse et ses chalets... De nombreuses fontaines permettent de s’abreuver le long du chemin. Arrivé au col de Bramousse, il est possible de s’arrêter au Château Jean Grossan pour admirer la vie sur la vallée de Ceillac et le Pic Font Sancte. La dernière ascension se fait en montant à l’ancien poste optique par le sommet Brunet. La vue y est imprenable et permet d’avoir un dernier beau 360° sur le Queyras. Il ne reste plus qu’à descendre au col du Fromage puis à Ceillac. Le sentier est bien balisé jusqu’au départ du tour.