Tour du Mont Perdu, version courte par les brèches de Tuquerouye et de Roland - 4 jours

Les étapes ci-dessous sont données à titre indicatif. Si vous réalisez cet itinéraire en bivouac, vous pouvez ajuster ces étapes en prenant en compte la réglementation dans les différents secteurs du parc national d’Ordesa et du Mont Perdu (pyrenees-parcnational.fr/...).

J0 / Gavarnie - Refuge des Espuguettes / 6 km / 600m D+

Partant du principe que rejoindre Gavarnie vous prendra une demi-journée voire une journée complète, cette étape permet de passer une première nuit en montagne, mais n’est pas incluse dans les 4 jours décomptés.

Du parking des Granges de Holle, traverser la route et emprunter le sentier qui descend au village de Gavarnie. Passer devant l’église et prendre la route du cirque à droite pendant 700 mètres. Traverser la rivière et ignorer un premier chemin qui monte à gauche. À l’intersection suivante, prendre le chemin qui monte à gauche en direction du refuge des Espuguettes (panneau indicateur). Le sentier monte en lacets serrés dans la forêt puis trace des courbes plus larges dans les alpages pour parvenir au refuge.

Il est possible de dormir au refuge (refugedesespuguettesgavarnie.com...) ou de bivouaquer autour de celui-ci (nombreuses places disponibles).

J1 / Refuge des Espuguettes - Refuge de Pineta / 18,5 km / 1000m D+

Du refuge, continuer le sentier qui monte vers l’est en direction de la Hourquette d’Alans, en ignorant le chemin qui monte à gauche en direction du Piméné. Redescendre dans le cirque d’Estaubé par le sentier balisé jusqu’à une bifurcation au point coté 2181m où l’on suit la direction du Port Neuf de Pinède. Au point coté 2236m, repérer un sentier qui monte à droite en direction des parois (pas d’indication). En suivant les cairns, remonter ce chemin qui contourne la Borne de Tuquerouye pour parvenir à un col à environ 2400m qui offre une belle vue sur la cheminée à gravir. Le sentier remonte la cheminée en son centre puis devient un peu plus délicat juste avant d’arriver à la brèche de Tuquerouye.

Descendre en direction du lac Glacé et rejoindre l’extrémité est de celui-ci. On suivra alors les cairns jusqu’à atteindre le bord du plateau d’où se révèle le cirque de Pineta. Repérer alors le sentier qui dévale le cirque et chercher à le rejoindre par la droite. S’ensuit une longue descente en lacets jusqu’aux abords de la cascada del Cinca.

Variante (non testée) : Il est possible à cet endroit de bifurquer à droite en direction de la cascade pour emprunter le sentier de la Faja de Tormosa qui rejoint le chemin du col d’Anisclo. Ce sentier surmonte les barres rocheuses par des pas d’escalade faciles puis prend pied sur une vire panoramique jusqu’à une intersection à environ 1800m où l’on rejoint le sentier qui vient du refuge de Pineta. Pour randonneurs expérimentés et non sujets au vertige.

En suivant toujours la direction de Pineta, on pénètre dans la forêt, on coupe une piste forestière puis on longe le torrent pour parvenir au point d’information situé au bout de la route de la vallée de Pineta. Suivre alors les panneaux indicateurs pour atteindre le refuge homonyme, situé deux kilomètres en aval le long de la route.

Dans le secteur de Pineta, le bivouac est autorisé seulement au-dessus de 2550m. Il est donc interdit de bivouaquer à proximité du refuge. Un camping est situé 3,5 kilomètres en aval (campingpineta.com/fr).

J2 / Refuge de Pineta - Refuge de Goriz / 17 km / 1600m D+

Du refuge, traverser le torrent et parvenir à une intersection qui indique le col d’Anisclo et le refuge de Goriz (8h15). La montée est de suite très raide dans la forêt, nécessitant parfois l’usage des mains (peu exposé au vide). On sort de la forêt à environ 1800m peu après avoir rejoint le sentier de la Faja de Tormosa. La montée se poursuit par un bon sentier, parfois raide et escarpé, jusqu’au col d’Anisclo à 2453m.

Variante (non testée) : Au col. un panneau indique la possibilité d’emprunter la Faja de las Olas pour rejoindre le refuge de Goriz sans perdre trop d’altitude. Cette vire, équipée de chaînes par endroits, est aérienne et exposée. Pour randonneurs expérimentés et non sujets au vertige.

Descendre le vallon d’Anisclo par un bon sentier qui longe de multiples cascades. On parvient finalement au refuge de Fuen Blanca (petite cabane à peine visible) à la confluence de deux vallées. Traverser le torrent par la passerelle et suivre le balisage qui monte tout de suite très fort dans la forêt. Après une courte traversée légèrement aérienne, traverser le torrent et poursuivre la montée sur l’autre rive (court passage câblé facile). La pente s’adoucit finalement pour parvenir au col de Goriz à 2343m (Collado de Arrablo selon le panneau sur place). Le balisage mène ensuite au refuge en une bonne demi-heure.

Le bivouac est autorisé autour du refuge de Goriz moyennant réservation (forte demande) et paiement (16 euros par personne) (www.goriz.es/bookings).

J3 / Refuge de Goriz - Refuge des Sarradets / 7,5 km / 700m D+

Repérer la trace (plusieurs sentes parallèles) qui part derrière le refuge vers le nord-ouest (panneau indiquant la direction de la brèche au refuge). Ce sentier est parfois peu marqué et il est important de bien suivre les cairns. On parvient rapidement au pied d’une barre rocheuse que l’on surmonte en s’aidant des mains. On remonte ensuite un vallon peu incliné ponctué de lapiaz et de zones humides pour parvenir au col du Descargador (non indiqué). Le sentier se poursuit par une traversée ascendante au-dessus d’une vaste dépression. Au détour d’un virage, la fausse brèche et le Taillon apparaissent à l’horizon. La montée se fait plus raide pour rejoindre un chaos de blocs où il faut bien suivre les cairns pour rejoindre le porche de la grotte Casteret. Après une courte descente, la montée reprend de plus belle à travers le chaos de blocs. Les cairns sont nombreux, plusieurs itinéraires sont possibles. L’important est de rejoindre l’aplomb de la falaise à droite pour prendre pied sur le Pas des Isards (vire exposée sécurisée par une chaîne). Une dernière courte montée nous mène à la fameuse brèche de Roland.

Descendre prudemment côté français (roches rendues glissantes par le passage), par des gradins rocheux d’abord puis par des pentes raides de caillasse instable. On arrive au refuge des Sarradets en une bonne demi-heure depuis la brèche.

Il est possible de dormir au refuge (refugebrechederoland.ffcam.fr...) ou de bivouaquer autour de celui-ci (places pouvant se faire rares en cas de forte affluence).

J4 / Refuge des Sarradets - Gavarnie / 12 km / 150m D+

Du refuge, une courte montée est nécessaire pour rejoindre le col homonyme. On descend ensuite sous le glacier du Taillon (passage délicat sur les roches polies par le glacier où coule le torrent).

Variante (non testée) : Après le passage des "dos de baleine", un panneau indique Gavarnie à droite. Ce sentier permet de couper pour rejoindre directement les environs de la cabane des Soldats. Cette variante est moins panoramique, mais permet de gagner plus d’une heure de marche.

Une longue traversée fait suite pour rejoindre le Port de Boucharo d’où l’on jouit d’une très belle vue sur le côté espagnol. Ne pas suivre la piste qui rejoint le col des Tentes, mais repérer le petit sentier qui descend dans le fond du vallon. Après quelques lacets et une portion plus plate, on rejoint la cabane des Soldats. Au point coté 1873m, on rejoint le sentier qui arrive du col des Sarradets. Poursuivre tout droit pour une belle traversée en balcon sur le plateau de Bellevue qui porte bien son nom. La forêt retrouvée, la pente s’accentue et le sentier nous ramène au-dessus de l’église de Gavarnie. Il ne reste plus qu’à suivre le sentier emprunté à l’aller qui ramène au parking des Granges de Holle par une ultime remontée.