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VERCORS : Départ d’Engins, montée à Sornin puis à la dent du Loup. On enchaine avec la crète de la Molière complète, puis la traversée Lans-En-Vercors -> Saint-Nizier pour finir par redescendre à Engins par le pas de la Corne.
Photos
Les infos essentielles
- Distance : 38km
- Durée : 12heures de marche sur deux jours.
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Itinéraire
Il me trottait dans la tête l’envie d’aller planter la tente dans la neige pour voir ce que ça donnait. J’ai donc choisi une grande boucle avec pas trop de dénivelé mais une bonne distance à couvrir. C’était aussi l’occasion de découvrir le bivouac en solo.
Mon tracé initial partait d’Engins dans la gorge du même nom, pour monter faire le tour du plateau de Sornin, puis enchaîner par la crête de la Molière. Je pensais arriver à Charande, le point culminant de la crête avec 1702m, à la nuit tombée et donc bivouaquer là. Ensuite, continuer un peu la crête et la quitter plus au sud pour rejoindre une vieille route forestière qui me ramènerait tranquillement au fond de la gorge. Cela faisait 23km.
Je suis parti d’Engins à 13h40, et suis monté au hameau de Sornin en 1h20. La vue de là haut est magnifique et le panorama est très large sur la Chartreuse, Belledonne, l’Oisans et le balcon Est du Vercors vu de derrière.
Un panneau indique qu’il y a un abri ouvert au public à Sornin, ce qui correspondrai aux indications IGN mais je ne l’ai pas trouvé.
Ensuite, on commence à faire le tour du plateau de Sornin, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. En passant près de la dent du loup, c’est l’occasion d’aller au pied d’un pylône à haute tension situé sur une avancée de la falaise nord du Vercors. Le point de vue est impressionnant car on peut voir les grandes falaises Nord du Vercors juste devant soi.
On continue ensuite le tour du plateau et on arrive à l’abri de berger fermé du haut du plateau. Cela peut servir d’abri car une partie genre grange, est ouverte mais elle est encombrée
A ce niveau on quitte le plateau pour s’enfiler dans la forêt à l’ouest, mais le sentier tournera vite vers le sud. On rencontre alors le GR9, mais attention à le prendre dans le bon sens ! Je me suis d’abord planté et j’ai dû rebrousser chemin car je retournai à Sornin.
Il faut partir en direction de Les Lapiaz.
Le GR serpente dans la forêt mais on le quitte rapidement. On part alors sud-ouest à la crête de la Molière. Lorsqu’on passe au bord d’une étonnante dépression du genre "glacière" c’est qu’on va bientôt sortir de la forêt.
On débouche alors sur une piste de ski de fond qui descend tout droit plein sud à la crête.
Le début de la Molière dispose d’un mini abri, et d’une table d’orientation. Il faut dire que le panorama est du même ordre que celui de Sornin, quoi qu’un peu moins large.
La crête fait presque 10kms de long sans réel dénivelé. Le sentier se situe bien en bordure sur la première moitié et les points de vue sont courants et superbes. Il y a trois pas successives pour descendre de la crête coté Est : Le pas du Tracollet au tout début, le pas de l’Ours qui passe dans une petite faille sympa, puis le pas de Bellecombe.
Un petit habert est situé sous le premier pas, un gros gîte est sous le second. Un autre gîte existe coté Ouest mais je ne suis jamais allé voir.
Avec tout ça je suis passé à Charande vers les 17h20 et malgré un soleil couchant qui donnait au ciel une couleur rouge sang, j’ai continué à marcher.
Je suis finalement allé jusqu’à l’endroit où j’avais prévu de quitter la crête et j’ai posé la tente dans la neige. J’ai pas mal galérer car il était impossible de faire tenir des piquets dans cette neige sans cohésion. Le résultat n’était pas glorieux mais il a été fonctionnel au moins !
Cela a été pour moi l’occasion de tester le matériel de bivouac acheté pour l’occasion. Une demi boîte de cassoulet plus tard, j’étais dans le duvet prêt à affronter la nuit. Mais quand on s’endort à 20h30 forcément on se réveille un peu n’importe quand. Je n’ai pas passé une nuit très reposante mais je n’ai pas du tout eu froid. Je n’ai eu la visite d’aucune bestiole c’est dommage, j’ai passé quand même un moment le nez à la moustiquaire dans l’espoir de voir quelque chose bouger ...
La nuit était claire et le quartier de lune éclairait assez pour bien voir sur la neige.
En regardant la carte j’ai constaté que j’avais fais presque 20kms sur les 23 prévus pour faire la boucle. J’ai donc regardé comment agrandir sérieusement la boucle.
L’itinéraire final (tracé) continuait donc la crête de la Molière jusqu’au bout, descendait à Lans-En-Vercors, puis sillonnait sur le plateau en suivant grosso-modo la route, pour arriver à Saint-Nizier-Du-Moucherotte. De là il fallait suivre le GR9 pour descendre à Engins par le pas de la Corne.
Je me suis donc levé vers 7h30, avalé un croque monsieur, et hop on remballe tout ! Bizarrement le matériel avait grossi pendant la nuit à tel point que je n’ai pas réussi à tout faire rentrer dans le sac ...
J’ai donc fini la crête avec le soleil qui commençait à dépasser les nuages à l’horizon.
Je suis ensuite descendu vers Lans-En-Vercors. C’est une des parties les moins agréables de la boucle car ’on se trouve au dessus de la route et on a donc le bruit qui va avec}... On doit même marcher au bord de la route principale sur les dernières centaines de mètre avant le village. On traverse rapidement Lans pour regagner les sentiers qui sillonnent maintenant dans les prés. Il y a à cet endroit pas mal de sentiers et de variantes possibles. J’ai choisi de tirer au plus court vers Saint-Nizier. Le sentier préconisé pour y aller n’est d’ailleurs pas le plus court et il vaut mieux jeter un œil à la carte pour faire son choix aux intersections.
J’ai noté deux variantes intéressantes pour cette partie : suivre le fond de la gorge qui rejoint tout droit Engins pour remonter sur le plateau dans la petite gorge du bruyant où IGN a noté la présence de cascades. Ou bien venir au bord de la gorge du bruyant où il doit y avoir un point de vue. Ceci bien sûr selon la fatigue ...
Il n’y a pas de sentier qui relie directement Lans-En-Vercors à Engins par le fond de la gorge.
Je suis finalement arrivé à Saint-Nizier au niveau du téléski du village. Après une pause j’ai rattrapé le GR9 pour aller en direction du pas de la Corne.
Le pas de la corne est noté sur la carte en pointillé. Malgré la présence de neige sur les chemins je suis quand même allé voir de quoi il en retournait avec comme risque de devoir faire demi-tour et remonter tout la descente faite jusqu’au passage délicat. Le but du pas de la corne ou du pas du curé juste au nord est de passer la falaise Est de la gorge d’Engins sans avoir à faire le tour par le Nord.
On descend donc le long de falaises sculptées, avec des petits balcons sous des surplombs où pendent quelques stalactites ... prudence ...
On finit par aboutir sur un promontoire après une traversé vers le sud. Le pas de la corne est juste sous le promontoire ce qui surprend un peu en arrivant depuis le haut car on ne voit pas trop où peut passer le sentier.
Des mains courantes permettent de passer sans peur le sentier herbeux d’une cinquantaine de centimètres de large au bord de la falaise.
Je me suis dit que le pas de la corne ne posait en fait pas de soucis à cause de la neige. Mais en fait il y a deux parties distinctes. La partie basse du pas est aussi dotée de mains courantes mais 2 ou 3 mètres de câble supplémentaires aurait été franchement les bienvenus pour réaliser l’approche par le haut. Il faut traverser 3 mètres sur des minis terrasses de la taille du pied sur une pente herbeuse et caillouteuse du genre 40°. La neige rajoutée à tout ça m’ont fait avancer avec une prudence décuplée. Passés deux mètres le trouillomètre redescend un peu car la chute se trouverait arrêtée 2 ou 3 mètres plus bas par une espèce de terrasse avec une barrière. C’est mieux que les 10 mètres de chute pour le début du passage ..... Je suppose qu’en été avec moins de kilomètres dans les pattes on doit se poser moins de questions et que ça fait moins peur...
Un fois ce passage franchit on descend la fin du pas grâce aux câbles et le tour est joué. On se trouve juste au dessus d’Engins qu’il faut rejoindre par un sentier raide en zig-zag dans la foret. On débouche en bas dans un pré, on traverse la rivière sur un pont et voilà.
C’était la première fois que je faisais une balade aussi longue et j’ai été étonné que mes jambes me portent jusque là sans vraiment broncher ... Ce ne fut pas le cas de mes épaules ...
Auteur : Xavier V.
Avis et commentaires
Merci Xavier pour ce témoignage qui me donne bien envie de faire un bivouac en hivernal, ce qui ne m’est encore jamais arrivé.
Je voulais aussi signaler qu’à l’intersection des "lapiaz", permettant la liaison entre le Sornin et la Molière, il n’existe plus de panneau indicateur. Il faut donc être attentif pour trouver le départ du sentier balisé jaune/vert, surtout quand il y a de la neige.
je vous félicite pour cette rando , pour les photos , et surtout pour le bivouac dans la neige , même si vous n’avez pas vu de faune sur ce territoire où le superpredateur :loup est bien présent , même inoffensif pour l’homme j’aimerais bien y voir les courageux seuls, j’en connais qui ont "tout fait par tout les temps " parlant de bivouac (sans jamais l’avoir pratiqué ) qui préfèrent le lit et sa couette surtout en hiver !pour ce qui me concerne je ne l’ai jamais fait seule ce qui représente une autre dimension sur le plan aventure et courage
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