Plateau de la Molière - Charande (1709m) par Roche Rousse et l’Échelle
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 790m
- Durée :
- 4h
De tous les itinéraires menant à l’alpage de la Molière, celui passant par la crête du Peuil et l’Échelle (ou Pas de la Lose) est sans doute le plus sauvage et le plus ludique. Solitude garantie donc avant de rencontrer l'éventuelle foule dominicale du sommet. – Auteur : sugar mountain
Accès
- Des Jaux, quitter la route principale pour une autre montant à la mairie de la commune. Se garer au parking à proximité..
- Transport en commun : Bus Transisère n° 5100 arrêt "Engins les Jaux". Horaires sur www.transisere.fr
Précisions sur la difficulté
Les dalles calcaires de l’Échelle se surmontent facilement si l’on suit scrupuleusement le balisage en place. Cette varappe est toutefois déconseillée aux personnes sensibles au vertige et par temps humide.
Photos
Les infos essentielles
- Carte : IGN TOP25 3235 OT Autrans-Gorges de la Bourne
- Altitude départ : 930m
- Altitude arrivée : 1709m
Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation. L'imprécision du tracé peut être grande car dessiné manuellement (non relevé sur le terrain).
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Itinéraire
Précautions
Prudence en période de chasse dans les environs du pas des Cuchettes vu que ce coin est très prisé pour cette activité. Les bovins sont également bien présents une partie de l’année dans le secteur, donc merci de ne pas les déranger et de respecter les clôtures.
Descriptif
À proximité du parking, remonter la piste du GR 9 dit "chemin de la Molière" qui après un coude sur la droite, file plein nord. Peu après une antenne, au point 1006m (panneau), suivre direction sud-ouest un chemin secondaire balisé jaune/vert. Montant plutôt en douceur, il rejoint un carrefour vers 1130m, où légèrement sur la gauche et en face démarre une sente.
Dominant la Grande Combe et n’étant plus balisée que par de vagues traits bleus, elle nous fait découvrir tout en grimpant en lacets le pré du Chant du Pin, le passage de la Pioche, et un beau promontoire accessible par la rustique passerelle à Bébert. On finit donc par déboucher au belvédère de Roche Rousse, où la vue est remarquable sur les escarpements de la Grande Combe.
Poursuivre la crête du Peuil et, après un col, remonter jusqu’au pied de la falaise qui nous sépare du plateau de la Molière. En la longeant à droite sur quelques mètres, on découvre un panneau indiquant le passage dit de l’Échelle *, plus communément connu sous le nom du Pas de la Lose. Se fier alors à des marques vertes, et parfois orange, qui nous invitent tout d’abord à escalader des dalles de lapiaz bien inclinées. Suivre ensuite une vire exposée sur la droite qui nous amène à remonter une raide trace dans les pentes herbeuses puis dans une ceinture forestière.
On arrive ainsi au plateau de la Molière, où en partant nord-ouest tout d’abord hors sentier, on rejoint le col bien marqué du Pas de Tracollet (avec le retour du balisage jaune/vert). Suivre alors une ligne de crête débonnaire plein sud, entre clairière et forêt, pour arriver au sommet panoramique de Charande.
Continuer toujours cette reposante crête plein sud, avec plus de sous-bois mais offrant toujours par moment cette vue unique sur les Alpes. Arrivé à la brèche du Pas de l’Ours, rebasculer côté plateau de la Molière pour déboucher rapidement au gîte de la Molière et sa bergerie.
Ensuite, pour la redescente sur Engins, les itinéraires classiques et parfaitement balisés sont celui de ce topo ou celui, plus au nord, du bois des Clapiers. Mais j’ai un coup de cœur pour cet ancien sentier pour bovins qu’est le Pas des Cuchettes **.
Son départ n’est pas évident à trouver : on ne découvre la sente que 100 m vers le sud-est après le gîte précédemment cité au-dessus d’un bosquet d’arbres. Après une chicane permettant de franchir sans problème des barbelés, elle passe brièvement par une vire facile à proximité des Rochers de la Grande Combe puis descend doucement jusqu’à un col boisé.
Dévaler alors plein sud le fond d’une combe aérée pour retrouver un chemin classique vers 1330m, de nouveau balisé jaune/vert et issu de la Montagne de la Graille. Le suivre alors à gauche pour gagner le hameau des Merciers.
De là, poursuivre vers le nord un nouveau chemin bien balisé *** dévalant au calvaire de la Madone . Prendre alors à gauche une piste rejoignant rapidement au point 942m le fond de la combe de Rivet. Puis, en face, la route Joseph Coynel nous ramène au parking.
* Ce genre d’artifice existait en ce lieu autrefois pour faciliter l’accès au plateau de la Molière, d’où le nom.
** Dénommé également Pas de la Grande Combe ou Pas du Follet par certains.
*** Peu après la croix en acier des Merciers (500 mètres après le hameau du même nom), on peut s’amuser en 30mn à longer - plein sud, hors sentier et en aller-retour - la base de barres rocheuses. On aboutit à une courte vire exposée où l’on peut découvrir deux belles aiguilles rocheuses dominant les gorges d’Engins et, plus précisément, la combe de Chenevoye.
Remerciements
Aux cantonniers de la sente de Roche Rousse, ayant tracé avec amour ce magnifique itinéraire. Le randonneur de passage peut d’ailleurs laisser ses impressions dans l’un des livres d’or protégés dans un bocal en verre. Il est caché dans l’une des failles de la crête du Peuil, mais encore faut-il le trouver…
Auteur : sugar mountain
Avis et commentaires
Randonnée effectuée aujourd’hui, mais partiellement. Après le pas de la Lose, l’accès au plateau de la Molière était barré par une barrière de barbelés, probablement en raison de pâturages en cours. J’ai donc fait demi tour. Mais très beau sentier et superbes paysages !
Bonjour, j’ai fait la balade ce week-end, super paysage qui s’enrichit toute la montée. Bien mieux qu’une montée dans une tranchée de forêt. Par contre je confirme qu’il faut littéralement monter le pas de la lose en passant SOUS le panneau . . . et SE FIER aux peintures (il ne reste que les points oranges) Sinon attention aux personnes sujettes au vertige ou peu agiles, le rocher peut impressionner, sans véritable risque.
Je reviens de l’Arche d’Engins, mais je n’ai pas grimpé aujourd’hui jusqu’à la "surprise" de la vire supérieure. Je peux éventuellement donné quelques informations à des grimpeurs intéressés et respectueux des lieux.
C’est vrai, car je décris une autre boucle permettant de faire Charande Nord avec descente par le pas Du Tracollet. Voir la Vidéo
matvpratique.com/video/16...
C’est juste la première partie de la balade qui est en vidéo... mais bon, je chipote. En tout cas, merci beaucoup Antoine pour ce lien.
La balade en vidéo
matvpratique.com/video/18...
Oui l’arche d’Engins, j’en ai entendu parler mais je ne suis jamais monter la voir. Il y a beaucoup de choses à voir.
N’en disons pas plus Denis.
Oui, j’ai pu voir ta sortie sur bivouak après avoir réalisé cet aller-retour aux deux aiguilles. Mais ce sera une bonne occasion d’y retourner en visitant également le fond de la combe de Chenevoye.
En face, côté pas de la Corne/pas du Curé, il y a aussi quelques surprises à découvrir comme la belle arche d’Engins que tu dois sûrement connaitre, mais une autre (surprise) assez étonnante qui nécessite de sortir la corde. Mais je n’en dis pas plus...
Salut Denis, bravo pour le topo de notre belle région. Sais tu que tu peux passé ces aiguilles, une belle vire contourne la falaise et il y a possibilité de sortir vers le hameau Les Merciers ?
Je possède des photos de cette vire.
patrice
L’ursus spelaeus, proche de l’ours moderne (l’ours brun et l’ours des cavernes ont cependant co-existé) est apparu vers -125000 et s’est éteint vers -12000 ans. Certains ont prétendu qu’il s’agissait là d’une empreinte fossile. Question : comment imprimer une empreinte d’ours dans une roche datant de -130 à - 110 M d’années (urgonien) ?
Mais dans les curiosités humano-géologiques, certains ont prétendu, avoir trouvé, en 1968 à Antilope Spring - Utah, des empreintes humaines dans des roches datant de 300 M d’années (qui plus est empreinte de pied chaussé d’une sandale, avec talon plus usé que le reste de la semelle)
En 1976, on a découvert dans le lit de la rivière Paluxy (Texas) des traces de dinosaures. L’authenticité de ces traces le long de la rivière n’est pas contestée.
Cependant, là où les paléontologues ne sont plus d’accord, c’est que ces traces sont accompagnées d’empreintes humaines.Mais une fraude a été révélée : plusieurs personnes de la région ont avoué avoir sculpté des empreintes humaines pour les vendre aux touristes pendant la crise de 1930.
Ou alors c’est l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours en 1937 qui a (bien) gravé cette empreinte ?
Le dernier ours du Vercors aurait été aperçu (officiellement), de manière authentifiée, en 1937 au NO de Saint-Martin-en-Vercors (Marcel Couturier, L’ours brun dans les Alpes françaises - Revue de géographie alpine. 1942, Tome 30 n°4. pp. 781-790).
Il est fort problable que c’est l’œuvre d’un graveur attaché au pas de l’Ours et ses environs.
Bizarre cette empreinte, y a-t’il une explication car sur le plan géologique ça ne semble pas cohérent (pour ce qui est de mes connaissances et elles sont limitées !)
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