Tête de l’Autaret (3021m) et Dent centrale de Maniglia (3166m) en boucle par les crêtes

Mise en avant...

Voici un itinéraire d’envergure illustrant une boucle parfaite entre deux vallons ; plusieurs sommets ; deux pays ; des paysages de carte postale omniprésents ainsi qu’une variété de paysages saisissante ! Le tout en étant certain de se couper du monde. Une sorte de parenthèse enchantée en somme... Mais un minimum d’expérience est requise pour pouvoir s’engager dans ce périple en toute légèreté !

Description de la traversée...

• I - Accéder à la Tête de l’Autaret (3021m)

Traverser Majasset puis Combe Brémont et suivre l’Ubaye, rive droite jusqu’au plan de Parouart.

À la passerelle prendre le sentier à droite (pas de panneau).
Ce sentier passe devant la bergerie du Ga, passe un lit de torrent à sec ( un peu délicat car le cheminement est étroit) puis atteint la bergerie de Chavrières (2312m).

De là, suivre le sentier qui traverse le chaos rocheux de la Casse des Marchands. On rejoint bientôt le sentier qui vient de Majasset par la rive gauche de l’Ubaye.

• Cet itinéraire est celui conseillé mais il est long, en montagnes russes, pas toujours bien indiqué et la proximité immédiate du torrent de Chabrières constitue une nuisance sonore. Néanmoins, l’autre sentier présente un court passage délicat.

On atteint ensuite le plan de Chabrières (2500m), vaste zone plate appelée "Chabrière Longue" d’où l’on aperçoit nettement le col et la Tête de l’Autaret au fond du vallon.

Laisser le sentier menant à droite du sommet : le Col de l’Autaret (2880m), que l’on chevauchera plus tard...

Maintenant, on continue d’arpenter ce long plan dénué de traces de civilisation (à part quelques cairns pour le Pelvat de Chabrière...).

D’ailleurs, il se trouve sur notre gauche...

À l’aide de quelques cairns et une pente minérale peu escarpée et inclinée ; on rattrape la Brèche de l’Autaret (2913m), point de départ de la crête, à la limite franco-italienne.

De là, cheminer au mieux tantôt en versant Français qu’en versant Italien en contournant les strates rocheuses les plus raides (II-).

Au final, on rejoint un promontoire exigu qui délivre la partie finale de cette arête Nord de la Tête de l’Autaret, dentelée et en rocher médiocre...

Il faut trouver son chemin dans ce dédale mais il y a bien un passage si l’on cherche bien et on arrive sous le bastion sommital, vertical que l’on contourne par la droite (versant Français) avant de se reporter au sommet de la Tête de l’Autaret (3021m) par quelques rochers délités (II).

Tête de l’Autaret (3021m), premier sommet de la traversée !

• II - La crête entre Autaret et Maniglia

Suivre les cairns et les nombreuses traces de passage, côté Italien du fil de l’arête Sud-Ouest

Par ce chemin, descendre cette crête puis arriver au Col de l’Autaret (2880m).

Ensuite, suivre la ligne de crête par son fil, devenu moins accidenté et monter une pente plutôt minérale.

Quelques passages sont plus raides mais en règle générale, il ne s’agit pas d’escalade.

Après avoir passé le point 3012m, promontoire rocheux caractéristique, la montée finale se dévoile avec ses larges pentes d’éboulis...

Suivre la crête sans trop de soucis pour buter sous le ressaut vertical défendant l’accès aux Dents Centrales de Maniglia (3171m).

Ce ressaut s’avère nettement plus compliqué et contraste avec l’itinéraire passé.

Entrevoir une face moins verticale à main gauche et la gravir (III-) en faisant attention au rocher coupant et délité !

En une vingtaine de mètres de grimpette, on rejoint enfin le sommet.

Dents Centrales de Maniglia (3171m), deuxième et dernier sommet de la traversée !

Le panorama est vraiment saisissant d’ici sur tous les massifs environnants et tout particulièrement au Sud sur le massif du Chambeyron et le vallon de Mary et ses lacs...
Au Nord, c’est la Haute-Ubaye sauvage et le Viso / Queyras qui se dévoilent sous leurs meilleurs angles ! Et bien sur le Val Maira (Italie)...

• III - Le vallon de Mary à Maljasset

Désescalader jusqu’à une brèche, à main gauche par une arête très exposée et en rocher très médiocre, sous forme de feuillets de dalles sans trop de cohésion.

Vérifier toutes les prises, une chute serait dangereuse ! Heureusement, ce passage est assez court et dès que l’on arpente la brèche, on prend pied sur l’immense éboulis du versant Sud que l’on emprunte et l’on descend logiquement jusqu’à arriver dans les alpages du vallon du Roure...

Par la suite, le contraste est saisissant avec le caractère haute-montagne de la crête parcourue et les confortables alpages du vallon de Mary puis les Lacs du Roure...

Après la suivie hors-sentier de cet alpage, on rejoint à un moment le sentier bien tracé que l’on redescend et qui rejoint le large chemin principal du vallon de Mary.

Passer les Bergeries de Mary et marcher en direction de Maljasset que l’on rejoint quelques kilomètres plus tard...

Voilà pour cette traversée d’envergure qui gagne à être connue car elle traverse deux vallons différents, avec moult paysages ! Une randonnée alpine à recommander malgré l’exposition de certains passages nécessitant des compétences d’escalade !