Test casque Dynafit Beast MIPS
Casque de freerando ski, le Beast s’invite là ou ne l’attend pas grâce à sa double certification alpinisme / ski. Quels secrets derrière cette polyvalence ? Réponse dans ce test terrain conduit dans les Alpes du sud.
Caractéristiques du fabriquant
- Fabrication inmold
- Matériaux : Polycarbonate (PC) et mousse en polystyrène expansé (EPS)
- Système MIPS (Protection contre les impacts multidirectionnels en particulier rotationnels)
- Double certification : CE EN 12492 (alpinisme) et ISO EN 1077 (ski)
- BOA 360° system
- Jugulaire fidlock (magnétique)
- Oreillettes non amovibles
- Ventilation canalisée
- Couloir : Noir ou Blanc
- Unisexe
- Poids : 390 g
- Prix : 220 €
Le test terrain
Durée et lieu des tests
- Ski de rando dans le massif du Mercantour à la journée (D+ autour de 1000 m)
- Cascades de glace dans les Alpes du sud (en 2/3 longueurs)
- Cross parapente et marche et vol dans l’arrière-pays grassois
Description détaillé du produit et du test
Pour ce test, il m’importait de tester le casque sur les différentes activités qu’il est censé couvrir, en descente bien sûr mais également en montée, en escalade, là où on l’attend moins, et en parapente même s’il n’a pas l’homologation vol libre EN 966 (aucune réglementation n’impose de voler avec un casque homologué, cela reste à la discrétion des pratiquants à part avec certaines assurances qui l’imposent, à vérifier au cas par cas).
Donc sur le Beast, on retrouve une construction inmold (coque PC fusionnée à la doublure EPS et non collée), ça a un coup mais c’est plus léger, mieux ventilé et le choc est mieux réparti, donc l’absorption est meilleure.
Il intègre la technologie MIPS suédoise qui s’impose depuis une dizaine d’année dans l’industrie du ski. Sans rentrer dans le détail, le web étant suffisamment bien fourni sur le sujet, on peut simplement dire qu’elle permet de réduire significativement la composante rotationnelle des forces de choc et que c’est un vrai gage de sécurité surtout sur un casque plutôt orienté freeride malgré sa polyvalence et donc soumis potentiellement à des chocs plus complexes qu’une chute de pierre par exemple.
La coupe du casque est sympa et inspire confiance, il y a de la matière. Il est muni d’une mini casquette de protection qui permet d’éviter notamment les écoulements en tout genre (précipitations, gerbes, spin drifts, etc.). Malgré son volume il est très léger, c’est frappant lorsqu’on le prend dans la main pour la première fois. A noter qu’à la pesée il est un peu plus lourd qu’annoncé (autour de 450 g), ce qui est corroboré par une étiquette à l’intérieur du casque où l’on lit "440 g".
Malgré son volume il est très léger [...], c’est frappant lorsqu’on le prend dans la main pour la première fois.
Le système de sécurisation du casque s’appuie sur une double originalité : la jugulaire avec boucle magnétique (baptisée « fidlock ») et le système BOA 360° qui permet d’épouser la forme de la tête grâce à une molette sur l’arrière du casque. Ces systèmes de molette sont habituellement plutôt lourds et c’est étonnant d’en retrouver un sur ce type de casque. On retrouve également un système de fixation élastique pour le masque, très simple d’utilisation.
Pour être complet, il faut préciser que le produit est muni de vraies aérations et de coussinets assurant à la fois confort, chaleur et protection. Ces derniers éléments ne sont pas amovibles (contrairement à ce qu’on peut lire sur le site de la marque en ce qui concerne les oreillettes).
Ressenti sur le produit
Le premier feeling en enfilant ce casque c’est de n’avoir rien sur la tête ! Cela peut paraître déroutant mais on a quand même une sensation de parfaite protection (supérieure à un casque plus typé alpinisme). En tous cas c’est agréable sur la tête mais aussi lorsqu’on le porte dans le dos !
Son ajustement est excellent grâce au système BOA, on a l’impression de ne faire qu’un avec le casque et le maintien dure dans le temps (contrairement aux systèmes à sangle qu’il faut resserrer régulièrement).
Un peu sceptique sur la boucle magnétique de prime abord, je trouve également que c’est à mettre à son crédit. La manipulation, qui demande un temps d’adaptation, s’avère ensuite très simple à exécuter.
Un casque ajusté de près nécessite une bonne ventilation, là aussi RAS ; pas de sensations pénibles de « surchauffe », transpiration, démangeaison, etc. le confort est au RDV même lorsqu’on le porte sur des activités qui crée de la chaleur (grimpe, montée, etc.).
Enfin la liberté dans les mouvements est très bonne, légèrement altérée avec un sac plein lorsqu’on lève la tête.
"L’ajustement est excellent grâce au système BOA, on a l’impression de ne faire qu’un avec le casque et le maintien dure dans le temps"
Bilan
Des choix techniques innovants qui s’intègrent de manière logique font la force de ce casque.
Dynafit se positionne ici sur un segment qui a le vent en poupe : la freerando, du light oui tant qu’on peut continuer à envoyer du plâtre en descente ! En outre, il pourra se substituer à un casque d’alpinisme dans pas mal de situations, tant que l’encombrement ne joue pas un rôle majeur dans l’activité.
Il possède toutes les dernières technologies qui font de lui un casque de très bonne qualité, et avec une bonne polyvalence. On peut regretter que les coussinets d’oreilles ne soient pas amovibles, encore que, je possède un autre casque avec cette fonctionnalité, je crois ne les avoir jamais retirées.
Les points positifs du produit :
- Casque léger sans compromis sur la sécurité
- Confort et ergonomie haut de gamme
- Esthétique
- Polyvalence
Les points à améliorer :
- Fragilité, « des POCs » peuvent vite apparaître sans jouer un rôle dans l’intégrité
- Coussinets d’oreille et aérations non amovibles
- Volume / Encombrement
- Pas de vrai porte frontale même si une lampe type PETZL TIKKA XP tiendra à peu près correctement
- Prix
Testé pour ALTITUDERANDO par :
Mathieu Stephan
Aspirant Guide de Haut Montagne
Actu : www.souriresdenhaut.com