Que faire en cas d’accident en montagne ?
La montagne est un milieu dans lequel le risque est omniprésent. Il se peut que vous soyez confronté à une situation pour laquelle vous n’êtes pas préparé et pour laquelle vous devrez demander de l’aide.
Que faire en cas d’accident en montagne ?
Dans un massif européen
Si vous devez appeler les secours pour vous ou pour une autre personne, voici la procédure préconisée sur le site internet du PGHM de Chamonix.
Je suis témoin ou victime d’un accident en montagne, contacter le 112 !
Je suis témoin ou victime d’un accident en montagne, de quelles informations les secours auront besoin pour mener à bien l’intervention ?
Je compose le 112 numéro d’urgence européen (gratuit, fonctionne sans crédit et carte Sim)
- QUI SUIS-JE ?
Je me présente et donne mon numéro de téléphone ou précise le moyen de communication dont je dispose (radio) - OU SUIS-JE ?
Je précise ma localisation : massif, sommet, altitude, versant, course effectuée, coordonnées GPS (voir article « GPS et Smartphone ») - QUE S’EST-IL PASSE ?
Explication succincte de l’accident, activité pratiquée, nature de l’accident (chute, glissade, collision…) - QUI EST BLESSE ?
Préciser le nombre de victime, le sexe, l’âge et les blessures dont il(s) souffre(ent)
Informations diverses : - Quelle est la météo sur place ? (vent / nuage) et présence d’éventuels obstacles (falaise, forêt) seront des indications précieuses pour le pilote.
- Quelles sont les couleurs dominantes de mes vêtements ?
Exemple d’alerte :
Vous effectuez l’ascension du Mont blanc et votre compagnon de cordée est victime d’une entorse du genou
Témoin :
« Bonjour, Monsieur PACARD, numéro de téléphone 0608081786. Je me trouve au col de la Brenva altitude 4300m. J’effectue l’ascension du Mont Blanc par les 3 monts. Mon compagnon de cordée, Monsieur BALMAT âgé de 45 ans est victime d’une entorse du genou droit et ne peut plus continuer l’ascension. Sur place il n’y a pas de vent ni de nuage. Nous sommes habillés en marron et gris. »
Secouriste :
« Nous vous avons localisé, rassemblez vos affaires dans vos sacs, à l’approche de l’hélicoptère, faites les signes conventionnels de demande de secours (bras en Y), ne bougez plus, protégez vous le visage et plaquez vos sacs au sol afin d’éviter qu’ils soient déplacés par le souffle du rotor. Vous pouvez raccrocher. »
Dans un massif non-européen :
En cas de trek dans un massif « non européen » :
- Chaque massif a ses particularités, il est donc primordial de se renseigner avant de partir. Pour cela, le site Ministère des Affaires Etrangères est très complet (diplomatie.gouv.fr/fr/con...) ;
- Pour certaines destinations, il est important de se déclarer sur un des sites du Ministère des Affaires Etrangères afin de faciliter et d’accélérer les secours (pour le Népal, par exemple : fdp.epg.org.np) ;
- Il est fréquent qu’il n’existe aucune organisation des secours dans les massifs non-européens (Népal, par exemple). Ceux-ci sont alors organisés par les agences de trek et/ou les compagnies d’assurances. Il est donc extrêmement important de souscrire une assurance « en béton ». Pour cela, soyez particulièrement vigilants sur 2 points :
Soyez très attentif à la différence établie entre les secours proprement dits, qui ne vous prennent en charge qu’à partir d’un hôpital, et les opérations de recherche en montagne ;
Certains contrats ne vous couvrent qu’en dessous d’une certaine altitude, souvent trop basse pour de longs treks. Si vous allez au-dessus de 3500 mètres, soyez spécialement attentifs ! - Ayez toujours sur vous un moyen de communication adapté ainsi que l’ensemble des coordonnées des autorités françaises dans le pays, ainsi que les coordonnées de l’agence avec laquelle vous voyagez ;
Crédits photos : Alpes Magazine
Auteur : Antoine Pollet