Pointe de Platé (2554m), par l’arête nord

Difficulté :
Très difficile
Dénivelé :
1550m
Durée :
9h

Randonnée sauvage et hors sentier (également très aérienne) réservée exclusivement aux randonneurs aguerris. Il existe d'ailleurs peu de topos sur ce sommet du fait de sa relative difficulté. – Auteur :

Accès

Le point de départ se situe à Praz Coutant (1171m). C’est 5 km après le Plateau d’Assy en direction de Plaine Joux.

Précisions sur la difficulté

  • Dénivelé assez conséquent dans du terrain difficile pour la fin de l’ascension.
  • Marche sur sentier classique jusqu’au pied de la face NE. Après il faut remonter une grande pente raide en éboulis puis des dalles calcaires raides encombrées de pierrailles instables.
  • L’arête nord est vertigineuse. On l’aborde par son flanc ouest dans des pentes herbeuses raides suspendues au dessus du vide. La fin est aussi en pierrailles instables. Il est également possible de rester sur le fil de l’arête (voir la sortie de Jérémy), là aussi c’est très exposé.
  • Sens de l’itinéraire indispensable pour toute la partie hors sentier.

Les infos essentielles

  • Carte : IGN 3530 ET Samoëns Haut Giffre.
  • Hébergement possible : Refuge de Platé (2032m).
  • Temps de parcours : environ 2h45 pour le refuge, 1h pour le col de Portette, puis encore 1h30 pour l’ascension de la Pointe de Platé. Compter donc environ 5h15 au total puis environ 3h30 de descente.
  • Dénivelé : environ 1550m.
  • Altitude départ : 1171m.
  • Altitude arrivée : 2554m.
  • Matériel : le piolet peut être utile pour la toute fin. La corde aussi mais l’assurance repose sur la seule force du leader de cordée car les points d’ancrage sont inexistants.
  • Période favorable : après disparition de la neige, éviter impérativement les périodes humides.
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Itinéraire

Présentation de la randonnée :

Ce sommet est bien visible des environs de Passy et a assez fière allure. Cependant il est très peu fréquenté du fait de sa difficulté. Il existe d’ailleurs très peu de topos (que ce soit sur internet ou dans des livres).

La difficulté est à peu près équivalente à celle du Pic de Tenneverge par exemple avec à peu près le même type de terrain scabreux et en mauvais rocher. L’assurance est quasiment impossible et la chute est interdite. Pour ces raisons j’ai hésité à rentrer le topo.

Au sommet le panorama est superbe sur le massif du Mont Blanc. On domine également le désert de Platé et le massif des Fiz.

Description de l’itinéraire :

Du parking, traverser la route puis suivre le sentier balisé indiquant le refuge de Platé. Il monte d’abord en forêt puis dans des pentes herbeuses assez raides. Par un système de vires, il rejoint le Désert puis le refuge de Platé (2032m).

Continuer ensuite jusqu’au col de Portette (2354m) toujours par le sentier balisé.

Redescendre de l’autre coté sur environ 100m de dénivelé jusqu’à un replat pour aborder la face NE.

Remonter cette grande pente raide en pierrailles instables pour atteindre la base de l’arête nord. Il n’y a ni sente ni cairns, il faut donc se diriger comme on peut.

De là il existe deux possibilités : soit entreprendre une traversée sur le flanc Ouest, soit rester sur le fil de l’arête. Si l’on effectue la traversée on rejoint ensuite celle-ci par une pente herbeuse très raide au dessus du vide. Continuer ensuite jusqu’au sommet sur le fil cette fois.

La descente s’effectue par le même itinéraire.

On peut également rejoindre le pied de la face NE par Plaine Joux et le passage du Dérochoir.

Avertissements et Droits d'auteur

Dernière modification : 2 septembre 2024

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Avis et commentaires

Passy Alpirunning

1- Arête Sud : youtu.be/VPsbRfRm1KY
2- Arête Nord Intégrale : par le sphinx et le nez à kiki (fait hier)
3- Voie normale classique face Sud Est puis arête nord
4- Arête du Dérochoir accès direct au sommet réalisé la semaine dernière par Sylvain du refuge de Platé
5- Face W
6-chêneau en diagonale en face W (à gauche de la voie W) qui rejoint le nez à kiki puis l’arête Nord.

Enchaînement à faire : traversée des châteaux de Cran depuis Portette (1 passage exposé au niveau du Col des Cristaux)

Plus d’information sur les randos étonnantes de notre commune sur notre site :
alpirunning.passerand.com...

Magali et François

JPh Grandcolas

effectivement beau désert minéral, paradis des spéléos endurcis !

Bonjour Michel, j’ai fait de votre livre des randonnées en Faucigny ma bible.
J’ai du lire les topos des itinéraires qui me font rêver une centaine de fois !
Il est ma source d’inspiration pour mes bambées hors sentier.
Au plaisir de vous lire.

Merci Michel. Je suis content si les photos vous ont rappelé de bons souvenirs.

michel hugonnot

C’est vrai que pour parcourir la pointe de Plate il faut avoir des pattes de bouquetins. Je suis grimpe la haut il y a bien des annees et maintenant que je ne peux plus beaucoup marcher, refaire le parcours devant mon ecran m’a fait bien plaisir. Et les photos sont superbes.

Si tu veux plus d’info ou photos sur cette possibilité, c’est bien expliqué dans le topo de C2C.
En effet je me suis régalé, je l’ai fait en boucle en montant par le passage du Dérochoir et descendu par les Egrats, très sympa !

Bonjour BenJ et merci pour l’info. Je ne connaissais pas cette possibilité. Tu as du te régaler avec une belle journée d’automne.

Bonjour David,
J’y suis monté ce week end, il existe un passage assez aisé pour rejoindre l’épaulement de l’arête N.
Sur le plat entre la fin de descente du col de la Portette et le pierrier qui va vers le Dérochoir, on remonte une ravine creusée par les orages jusqu’à la base d’une pente herbeuse que l’on remonte en serrant à droite pour beneficier de gradins faciles. Ensuite on entre dans un couloir d’éboulis qui passe assez bien et qui sort sur une pente schisteuse sous l’épaulement.
En revanche la traversée sous l’arête N versant Platé est inévitable et ça craint vraiment !!! Mais cela reste relativement court (5m).
Bien reperer l’endroit où l’on rejoint l’arête car à la descente le moins pire et encore plus difficile à trouver !

Salut Syymont, je te confirme le massif des Fiz est superbe, toutes les randonnées sont en balcon face au massif du Mont Blanc. Pour la Pointe de Platé il faut bien aimer le terrain un peu scabreux.

Je ne connaissais pas ce massif mais à la vue de tes somptueux clichés, je vais m’y intéresser de plus près. Effectivement je n’ai rien trouvé sur Internet concernant l’ascension de la Pointe du Platé par ce versant mais ton topo m’a indéniablement mis l’eau à la bouche. J’irai probablement y faire un tour !

Et pourquoi ne pas utiliser la benne pour monter à Platé ?

  • Extrait : de la revue Vatusium, n° 14, pages 10 à 13 :

" Ce moyen de liaison avec la vallée était des plus rudimentaires … Il fut construit en 1945 par sept propriétaires des chalets d’alpage.
Jean-Marie Lebraz, ancien habitant de Passy, a eu la gentillesse de nous donner des précisions sur le document ci-dessous ... C’était un grand défenseur de Platé et son chalet était à côté de celui du CAF aujourd’hui propriété des petits neveux Bisognin.
Je suis monté dans cette benne dès que j’ai su marcher correctement. Platé pour notre famille est un lieu magique et merveilleux. »

Le départ se faisait à Charbonnière, l’arrivée à Platé, après 1200 m de parcours sur une seule portée de câble ; un dénivelé de 620 m, 120 m de hauteur par rapport au sol, on arrivait à un pylône, situé à la crête de l’abîme en 9 minutes ; c’est ce pylône supportant une poulie qui assurait le retour du câble.
A l’origine, l’alimentation électrique était assurée par une ligne aérienne depuis Praz-Coutant.
La benne était, il faut l’avouer, des plus sommaires : un plancher de 1 m², quatre ridelles d’environ… 30 cm amovibles, un bâti supportant deux poulies, un câble tracteur, et c’est tout !
Elle sera rénovée en 1980 : moteur électrique alimenté par un groupe électrogène et transmission hydraulique.
On n’était pas encore à l’époque des télécommandes et autres automatismes, mais on disposait d’un moyen efficace, du moins en principe, pour régler la marche de l’engin : le câble tracteur portait tout simplement des marques de peinture et quand celles-ci arrivaient à un certain repère placé au niveau de la cabane de départ, il fallait tout de suite stopper le moteur, car la benne était arrivée.
Evidemment, si les marques dépassaient le repère, les choses se compliquaient : la benne heurtait le pylône d’arrivée,… la courroie qui reliait le moteur au treuil déraillait, et la benne… repartait en roue libre ; il fallait alors se précipiter sur le frein et saisir une perche de bois, toujours à disposition dans la gare : avec cet outil, on pesait de tout son poids sur le volant tracteur pour le freiner.
Il n’y eut jamais d’accident corporel à déplorer. "

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