Sortie du 7 août 2020 par Jérémy Pointe de Platé (2554m), par l’arête nord

Départ à 08h50 de Praz-Coutant. La rando commence d’abord par une piste en forêt, avant de remonter dans la falaise des Égratz.

J’arrive ainsi au refuge de Platé, avant de poursuivre vers le Col de la Portette, que j’atteins à 11h00.

Petite pause avant de repartir en suivant le chemin qui mène au Passage du Dérochoir.

J’arrive alors sur un replat, au niveau duquel je quitte le chemin balisé, pour aborder la face Nord-Est de la Pointe de Platé.

Pour se faire, je longe une grande ravine par la droite, jusqu’à arriver au pied d’une barre rocheuse, que je vais contourner par la gauche.

Je remonte ensuite une raide pente herbeuse, avant de traverser un couloir de pierrailles instables, puis d’arriver sur l’arête.

Après quelques mètres, on trouve un premier ressaut qui est pour moi le plus difficile de l’arête.

Le topo préconise de passer en contrebas, versant ouest. Mais tout le monde ne semble par être d’accord là-dessus : en fonction des très rares itinéraires décrits sur différents sites, certains auteurs conseillent de toujours rester sur le fil.

Lorsque c’est ainsi, il faut se faire sa propre opinion. De visu, je trouve qu’il est préférable de rester sur le fil. Je fais plusieurs mètres, ça se passe assez bien, même si le vide est tout de même impressionnant. Je reste donc là sur le fil.

Je passe ensuite les divers ressauts, c’est vraiment très aérien, et le terrain scabreux demandent une attention constante. La chute est absolument interdite, pas le droit à l’erreur.

12h30, arrivée au sommet. Le panorama est magnifique : le massif du Mont Blanc, la vallée de l’Arve 2000m plus bas, le lac Vert, le Haut-Giffre, les Aravis, le Chablais, la Chartreuse, le Jura, la Meije, le Vercors, etc. Magnifique !

Le lieu est infesté de petites bestioles volantes. Je commence malgré tout à manger... Bon finalement, je m’arrête à la moitié du casse-croûte, c’est insupportable, je terminerai plus bas...

Une boîte métallique est coincée entre les rochers du petit cairn : il contient un livret d’or, dont le premier message remonte à... 2004 ! Je note un petit mot pour témoigner de mon passage.

13h00, je commence à descendre. L’arête qui est déjà vraiment impressionnante avec moins de 50cm de largeur par endroit, l’est encore plus à la descente, avec ses ressauts raides ! Je préfère descendre sur les fesses, c’est plus rassurant.

Soulagé que tout se soit bien passé une fois l’arête terminée. Même si je n’ai pas le vertige, j’appréhendais cette partie de la rando, on ne sait jamais ce qui peut arriver...

Maintenant, il faut redescendre ce couloir composé de pierrailles instables. Je longe alors une rampe à laquelle je m’accroche pour ne pas glisser. En prenant son temps ça se passe bien.

Ensuite, c’est la raide pente herbeuse, sur laquelle je croise deux hommes qui remontent vers l’arête. Ils me demandent par où je suis monté, et par où je compte poursuivre la descente. Je les préviens que l’arête est vraiment vertigineuse. Ils me disent qu’ils sont au courant mais ne sont pas sûrs d’arriver au sommet.

De mon côté, je poursuis la descente dans la grande ravine que j’avais longé à la montée.

Je retrouve ainsi le chemin qui monte au Col de la Portette, que j’atteins à 14h30. J’en profite pour terminer mon casse-croûte.

15h15, après une pause bien méritée, je repars vers le refuge de Platé, avant de descendre par la falaise des Égratz.

Il sera 17h30 lorsque je retrouverai la voiture à Praz-Coutant.

Une magnifique randonnée du vertige dans les Fiz !