Pic du Lac Blanc (2980m) par la Cula et les Gardioles

Jour 1

Du hameau des Mottets, le plus simple est de suivre l’ancienne route qui monte tranquillement en lacets jusqu’au camp militaire des Rochilles, l’approche permet de s’échauffer car les sacs sont lourds !

Du camp, on aperçoit le col des Rochilles 2491m à portée de mains et qui permet de basculer sur la haute vallée de la Clarée.

Du col la vue sur les lacs du Grand Ban et lac Rond est magnifique et à ce moment là, on ressent une attirance et une envie d’aller plus en avant et de découvrir cette vallée merveilleuse des Alpes. Chose que nous allons faire avec cette randonnée !

On poursuit donc notre rando en longeant ces 2 lacs jusqu’au seuil des Rochilles qui nous permet de découvrir le lac de la Clarée qui va donner son nom au torrent qui descendra à travers toute la vallée de Névache ou vallée de la Clarée !

À partir de là, le chemin descend en suivant le torrent et on gagne ainsi le Refuge des Drayères 2150m.

Du refuge 2 solutions s’offrent à vous, soit rejoindre le parking Laval en passant par le large chemin soit en longeant la Clarée par l’autre rive. Il n’y a pas à hésiter car le cheminement près de la Clarée est splendide et offre de beaux coins pour le
pique-nique de midi ! Cet arrêt au bord de la Clarée permet de ressentir l’âme de cette vallée !

On traverse le pont du Moutet et sur la gauche à quelques dizaine de mètres de là, un sentier sur la droite grimpe rudement en direction du lac de la Cula 2460 m, lieu de notre bivouac ! En général cette montée en début d’après midi casse un peu les pattes surtout avec des sacs lourds mais la récompense est au bout du chemin !
Installation des tentes au bord du lac, personne d’autres que nous (nous sommes un 15 août !) et repos en admirant le paysage et le coucher de soleil sur les aiguilles des Cerces ; j’adore !

Jour 2

Lever tôt car la journée sera longue ! On rejoint en longeant le lac le chemin corniche que l’on a quitté la veille et qui permet de gagner rapidement le lac Laramon (lac si l’on regarde bien du dessus, à la forme de la Corse !) et puis le lac du Serpent 2460m qui ouvre une large vue sur tout le massif des Écrins. Ces 2 lacs sont un best of de cette vallée, très fréquentés en été, mais à cette heure matinale, pas grand monde vient troubler notre regard et la joie d’être en ces lieux magnifiques !

La suite de l’itinéraire est un peu moins bien tracée et il ne faudra s’y engager que par beau temps car en cas de brouillard, le risque de se perdre n’est pas négligeable.

On gagne donc dans un premier temps le col du Grand Cros 2848m par une succession de pierriers en traversée puis le Pas du lac Blanc 2935m d’où la vue sur le lac du même nom est impressionnante !

Nous sommes tout proches du sommet et le peu qui reste à faire dépend du niveau des personnes avec qui vous êtes ! En effet, on peut soit suivre la crête par son fil par une succession de gros blocs faciles mais attention aux personnes qui ont le vertige, soit éviter la crête par la gauche en restant à quelques dizaines de mètres du fil. une trace pas trop bien marquée vous indiquera la voie !

Voilà, le sommet est atteint vers 10h30, le temps est splendide, la vue sur l’ensemble des Alpes est à couper le souffle...

Personnellement je préfère cette vue à celle du Mont Thabor. Plus de lacs visibles, impression de haute montagne plus marquée bref mon coup de cœur de ce massif !

La redescente et l’accès à notre lieu de bivouac se fera par un autre itinéraire qu’à l’aller, on reprend donc le même chemin en direction du Pas du Lac Blanc sans cette fois l’atteindre, et par un sentier très peu marqué sur la droite, on plonge sur les lacs des Gardioles et le vallon du même nom ! Cette partie est totalement hors sentier touristique mais si la vue est dégagée, pas de problème, on passe par les lacs des Gardioles entourés de linaigrettes, c’est une partie vraiment sauvage des Cerces qui mérite à elle seule une rando ! Donc on continue à descendre en scrutant sur la droite la crête de la Cula pour trouver le point faible et la franchir facilement (vers la cote 2505) le campement est derrière cette crête qu’il faudra redescendre (raide et sans sentier). Voilà il est 13h30, juste le temps de casse croûter et de plier le campement avant le long retour dans la vallée !

Le retour se fait par le même chemin que le jour 1, sauf la partie du parking jusqu’au refuge que l’on pourra varier en empruntant le sentier large qui mène au refuge des Drayères, après une pause boisson au refuge, on attaque la remontée sur le Col des Rochilles en fin d’après-midi et arrivons vers 18h à la voiture sur l’autre versant, ce retour est très très long !

Voilà une sortie sur un weekend qui se mérite mais tellement belle et donnant un véritable aperçu de ce petit coin de paradis, mais chut ! ne l’ébruitons pas !!