Pic Ponsin (2335m) par les rampes diagonales
- Alpinisme
- Dévoluy Hautes-Alpes Le Noyer
- Difficulté :
- Alpinisme PD
- Dénivelé :
- 830m
- Durée :
- 1 jour
Sublime itinéraire mis en avant encore une fois par Pascal Sombardier. Des rampes vertigineuses permettent d'accéder au pied du bastion sommital. L'escalade d'un ressaut rocheux permet de finir l'ascension avant d'entamer une descente où la vigilance est indispensable. – Auteur : Mick1018
Accès
Le parking de départ est dans les deux épingles vers 1595m sur la route du col du Noyer côté Dévoluy. Il y a quelques places dans l’épingle du bas.
Précisions sur la difficulté
- Pentes raides.
- Passages vertigineux et exposés aux chutes de pierres.
- Tomber / glisser ne pardonnera pas (barres rocheuses + ravins encerclant le sommet).
- Hors sentier, sens de l’orientation nécessaire.
- Escalade dans le II+ / III- sur les rampes.
- Escalade dans le III pour atteindre le sommet.
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : Dévoluy Obiou Pic de Bure - IGN 3337OT.
- Altitude minimale : 1597m.
- Altitude maximale : 2335m.
- Distance : environ 7km.
- Horaires : comptez entre 4h30 et 7h.
- Balisage : aucun.
- Matériel :
- Casque.
- Piolet (indispensable).
- Corde 30m (éventuel assurage / rappel) et quelques sangles.
- À ne pratiquer que par météo excellente (sol sec + ciel dégagé).
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Itinéraire
Ascension
Remonter les pentes rive gauche (ouest) du ravin des Chômeurs, puis prendre légèrement sud-ouest pour contourner l’immense ravin.
Le chemin est évident à vue. Des drailles permettent de soulager le raide dévers qui contourne le ravin par le dessus (par le sud-est). Rejoindre à vue le début de la première rampe (très raide).
On trouve un gros becquet bien visible dans les premiers mètres de la première rampe. Ça passe à gauche ou à droite, c’est un endroit où il ne faut pas se louper (l’assurage n’est pas un luxe).
Plusieurs rampes avec un cheminement logique se profilent, il est inutile de trop détailler.
Quelques informations importantes :
- Le plus difficile dans les rampes, c’est d’y accéder et le passage du becquet.
- Il y a des pas de II+ / III- qui ne pose pas de réelle difficulté à passer.
- Quelques très courtes descentes mais globalement ça monte.
- Une petite "lucarne" ou fenêtre de lumière dans un rocher en haut d’une rampe peut être un point de repère. Remonter la rampe collée à la paroi et peu avant la lucarne, faire une courte traversée évidente main gauche vers un petit collet.
- On finit sur des rampes en belle pelouse, un peu de confort pour la fin.
Les rampes mènent à un col. Le sommet s’apprivoise par l’ouest. Le plus simple est de voir le cheminement sur la photo.
Après avoir rejoint la vire, à son bout on trouve une configuration rocheuse en forme de "V" avec le plateau de Bure en fond. À ce niveau, ne pas monter le 1er couloir visible mais la rampe (III) quelques mètres à droite. Un anneau de sangle peut être présent plus haut pour un éventuel rappel à la descente.
J’ai moi-même loupé cette rampe, ma coéquipière l’a emprunté. J’ai contourné la face un peu après le "V", un couloir se présente rapidement et un autre est plus loin. Le premier passe mais c’est très exposé. La rampe classique est plus "facile".
Les gradins herbeux après le couloir sont une délivrance. Simples, ils permettent de rejoindre l’arête, puis le sommet en quelques minutes.
La vue est royale (Écrins - Dévoluy - Vercors - Ubaye).
Descente
3 itinéraires sont possibles :
- Retour par les rampes diagonales. Il faudra désescalader le couloir au sommet et si besoin tirer un petit rappel sur l’anneau de sangle.
- Retour par le col précédent le sommet. Il faudra désescalader le couloir au sommet et si besoin tirer un petit rappel sur l’anneau de sangle. La descente ne se fait pas directement sous le col mais plus à droite vers un promontoire. Puis il faut faire son chemin dans les pentes d’herbes.
- Après le sommet, suivre sur quelques mètres l’arête vers le sud et descendre dans la grande pente herbeuse, puis très rapidement passer dans la combe main gauche. Descendre cette raide combe (attention barre rocheuse tout en bas) jusqu’à trouver sur la gauche de belles terrasses d’herbes. Traverser vers le sud sous les crêtes sommitales en passant à gauche du gros rocher au bout des terrasses. Il faut remonter un peu pour traverser une 1ère combe, puis en traverser une 2e plus petite. La 3e ravine est l’itinéraire de descente (on ne peut pas vraiment aller plus loin de toute manière), orientée plutôt sud légèrement ouest. Descendre ce ravin asséché (petit pierrier + dalle) jusqu’à rejoindre plus à gauche la jonction avec un autre ravin sec. Le descendre jusqu’à trouver des terrasses d’herbes en bas. Prendre main droite.
Traverser les pentes d’herbes sans difficultés jusqu’au Pas de Posterlette (facilement repérable).
Durant la traversée, rester à une altitude de 1850/1880m maximum. L’itinéraire donne envie de monter mais il faut traverser à l’horizontal et le col sera au bout.
Du Pas de Posterlette, descendre petit à petit jusqu’à trouver une bonne draille. L’itinéraire à vue jusqu’au parking est évident.
Vidéo
Auteur : Mick1018
Avis et commentaires
par le solitaire-le 21 juin 2019 à19h40. j’ai pris l’option normale arête sud et j’ai piqué a droite, un peu avant la 2e combe j’ai tiré droit en évitant quelques barres et rejoint la ravine presque en bas je trouve que c’est un peu moins faut zigzaguer un peu. pour l’anneau non je crois que j’ai tiré un peu a gauche.
Merci ! Quelle option de descente as tu prises ? As tu trouvé l’anneau de sangle sur la rampe d’accès la plus simple vers le sommet ?
par le solitaire-le 21 juin à 15h15 . bravo pour ce superbe topo qui m’a donne envie d’aller faire un tour. je suis alles jeudi. après le becquet j’ai pris la vire herbeuse juste en dessous de la premiére rampe qui vient buter sur un grand ressaut qui permet de rejoindre la rampe de la lucarne très très péteux mai ça passe. mérçi encore pour ce fameux topo.
Superbe ! Merci pour ce topo, ça donne vraiment envie de s’y rendre !
Peu de chances que je me lance là-dedans...
Du coup, merci pour l’abondance de photos qui montrent l’itinéraire en détail !
Ce n’est pas un sommet très connu mais les amateurs de wilderness en Dévoluy apprécieront le topo.
Avec Sombardier, il faut prendre avec des "pincettes" ses annotations concernant l’engagement car on est à peu prés sûr de partir pour une belle aventure audacieuse !
Dans d’autres circonstances, on aurait peut-être agi différemment, en mieux ou pas... Mais, la galère aurait surtout pu venir de mon genou, je me serais mal vu avec une jambe raidie par la douleur à la montée comme à la descente qui n’est pas à prendre à la légère.
Enfin bon, j’irais sûrement explorer l’itinéraire de la face ouest en aller-retour un de ces quatre.
Je me suis fait surprendre aussi par des topos de Sombardier, notamment lors de la traversée de la crête de la Tête de Vachères qu’il décrit comme aisément praticable avec un passage délicat (le dévers de contournement du ressaut), mais rien sur le final vertigineux...
L’itinéraire pour rejoindre les rampes qu’on à prit n’est surement pas le plus simple, voir si en attaquant dessous c’est mieux. Pour atteindre le bastion on s’est fait "peur", et pourtant Sombardier décrit une rampe facile en 3a, nous sommes peut être aller trop vite pour la trouver du premier coup (Marine la trouvé après être stoppée dans un dévers péteux+++) et moi j’étais dans du gros III+.
On s’est demandé si avec toi comme 3e on aurait mieux réussi le passage du bastion où si on t’aurait entraîné dans cette galère exposée...
Une course d’anthologie sur un des ultimes sommets dévoluards manquant sur le site.
Encore bravo à vous deux, il fallait aller le chercher ce sommet !
Un petit regret tout de même de ne pas avoir pu vous accompagner (mais aussi une bonne décision !) en voyant tes photos à couper le souffle... La Baronne m’en semble bien moins effrayante ! ;)
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