Le Marteau (2289m), par le Dérochoir
- Randonnée
- Platé - Fiz / Haute-Savoie / Passy
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1050m
- Durée :
- 5h30
Une belle randonnée pimentée de petits passages techniques et aériens... Le Marteau est ce grand promontoire surplombant à l'extrémité sud de la chaîne des Fiz, facilement accessible et qui vous gratifiera d'un fantastique panorama au-dessus d'immenses falaises verticales... – Auteur : Pascal
Accès
Sallanches - Passy - Plateau d’Assy - Plaine Joux, prendre la piste des Ayères jusqu’au Châtelet d’Ayères (non goudronné et chaotique sur la fin). Parking réduit, parfois au mieux le long de la route ou un peu plus loin sur la piste, problématique durant l’affluence estivale. Les plus courageux réussiront peut-être à pousser leur véhicule sur la raide piste jusqu’aux Ayères des Pierrières (parking plus facile, mais croisements et demi-tours difficiles avant d’y arriver) pour économiser 220m de dénivelé.
Précisions sur la difficulté
La montée au Dérochoir s’effectue sur sentier balisé, parfois un peu chaotique dans la traversée d’un chaos rocheux. Le franchissement du passage du Dérochoir nécessite un peu de grimpe facile, aidé par quelques mains courantes, marches et cordes fixes, sans grandes difficultés pour quelqu’un un peu aguerri aux passages techniques, mais tout de même exposé. La crête en direction du passage du Dérochoir nécessite la traversée de quelques passages exposés, ainsi qu’une descente (montée au retour) sur terrain raide assez facile mais pas toujours très franc. Finalement, la montée au Marteau par la crête et le lapiaz n’est pas vraiment tracé, mais l’itinéraire est évident et facile.
Photos
Les infos essentielles
- Altitude départ : 1418m (Châtelet) ou 1640m (Ayères des Pierrières).
- Altitude sommet : 2289m.
- Durée : 5h30.
- Carte : IGN TOP25 3530ET Samoëns - Haut-Giffre.
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Itinéraire
Période
Praticable en conditions estivales, lorsque les névés ont totalement dégagé les passage du Dérochoir et le parcours de crêtes au-dessus, en général à partir de fin juin. Attention au lapiaz sommital en cas de neige récente. Terrain sec fortement souhaitable pour franchir le passage du Dérochoir, et ensuite pour rejoindre la brèche du Dérochoir par la crête.
Itinéraire
Depuis le Châtelet, prendre à gauche le large chemin montant dans la forêt. On peut soit suivre cette piste vers les Ayères des Rocs, soit bifurquer à droite sur un sentier offrant un raccourci. Poursuivre ensuite la piste vers les Ayères des Pierrières.
Traverser le hameau. Un peu avant la traversée d’un lit de torrent, bifurquer à gauche sur une piste montante, qui fait rapidement place à un sentier. Celui-ci s’élève dans le pente qui se fait de plus en plus pierreuse. Basculant en versant sud, il entame une longue traversée ascendante dans les pierriers sous la falaise. On aborde ensuite une petite combe rempli d’un chaos rocheux un peu pénible à traverser. Il faut bien suivre le balisage (points rouges). Le sentier poursuit ensuite en traversée, puis monte raide vers la base de la falaise, point d’attaque du passage du Dérochoir.
Ce passage se grimpe facilement, à l’aide de rampes, de quelques marches, et éventuellement de cordes fixes (selon la saison). C’est néanmoins exposé et il faut faire attention. Le haut est moins raide, mais plus gravillonneux. On finit par déboucher sur la crête du Dérochoir.
Suivre la crête vers l’est, sur une petite sente soit sur le fil, soit légèrement dans le versant nord. Quelques passages étroits et exposés. Après une partie herbeuse facile, la crête descend. Le parcours reste facile, mais il faut faire attention au terrain pas toujours très franc. On désescalade une petite rampe rocheuse pour finalement rejoindre la brèche du Dérochoir.
On notera que le parcours de crêtes entre le passage et la brèche du Dérochoir peut se contourner par un sentier facile descendant dans le vallon de Sales, mais allongeant significativement le parcours.
Poursuivre la sente long de la crête herbeuse, bordant une falaise bien verticale. Plus haut, on rejoint une petite zone de lapiaz facile que l’on traverse pas trop loin du rebord. Finalement, après avoir franchi une petite dépression fissurée, on atteint les pelouses sommitales du Marteau. Panorama du premier ordre depuis ce promontoire surplombant une immense falaise, devant la montagne de Pormenaz, les Aiguilles Rouges, le Mont Blanc...
Le retour s’effectue par le même itinéraire.
Les plus courageux pourront poursuivre, par une belle traversée hors sentier dans les lapiaz puis des ascensions plus ou moins difficiles, vers d’autres sommets de la chaîne des Fiz : Les Pointes des Ayères, les Jumelles, la Pointe d’Anterne, la Tête à l’Âne...
Détail de la sortie du 7 novembre 2015
Un été qui n’en finit pas de grignoter dans l’automne, encore une magnifique journée... Départ vers 13h, peu de temps car malgré le soleil radieux, les jours sont courts... On ira rapidement faire l’aller-retour au Marteau, parcours pas trop long mais tellement beau...
Dérochoir atteint vers 15h, le Marteau vers 16h... La vue est magnifique, mais il ne reste guère plus qu’une heure de soleil... Retour dans une magnifique lumière chaude... Le soleil se couche durant la descente du Dérochoir, et les voiles nuageux s’enflamment furtivement de magnifiques couleurs...
Descente du sentier caillasseux dans la nuit tombante, on sortira la frontale aux Ayères des Pierrières pour la dernière partie en forêt... Fin de la balade vers 18h30.
Auteur : Pascal
Avis et commentaires
( 5 |
1 avis )
Aujourd’hui j’ai décidé de sortir un peu du Chablais pour monter au Marteau. Merci pour le topo c’était une rando ludique et j’en ai pris plein les yeux. Je suis par contre parti de Plaine Joux pour pouvoir ensuite monter au col de la Portette et redescendre de l’autre côté.
Merci pour cette petite leçon magistrale d’histoire !
- Une anecdote sur le Dérochoir, suite à l’éboulement de 1471.
LA CORVÉE DE DÉBLAIEMENT de 1471 et les 40 jours d’indulgence
« Lettre exhortatoire pour faire aide afin de faire quelque déblaiement du mont qui s’est écroulé, pour évacuer le lac et l’Arve (sic) »
« Pierre de Compeys protonotaire de la Sainte Eglise Romaine, chanoine de l’Eglise de Genève et de Lausanne, vicaire général au spirituel et au temporel de ladite Eglise et évêché de Genève pour ce spécialement député. A tous et un chacun curés et vicaires des cités et diocèse de Genève qui verront les présentes. Salut en le Seigneur et abondance d’œuvres charitables.
Comme il nous a été relaté en vérité le cas d’un mont lequel s’est écroulé icontre l’eau de l’Arve dans la paroisse de Ste Marie du Lac au diocèse de Genève et a interrompu le cours de l’eau de sorte qu’une immense quantité d’eau s’est accumulée en un lac lequel va inonder soit submerger la majeure partie des biens des pauvres cultivateurs de ladite paroisse sans un prompt « remède », à savoir de "dégager, rétablir et faire nettoyer le cours de ladite eau, ce qui ne pourra être fait sans l’aide des subsides et de la personne des fidèles" c’est pourquoi nous vous exhortons et mandons par les présentes en un tel cas et pour éviter et mettre hors du danger d’une telle accumulation votre population et vos paroissiens et assurer leur salut de contribuer de bon gré aux avis susdits et de leurs exposer le(dit) remède en vous engageant personnellement, de sorte qu’ainsi ils fassent montre de leur dévotion.
Nous, confiant en la miséricorde de Dieu tout puissant et en la sagesse de son esprit, de par l’autorité prédite à nous commise, "octroyons à tous les fidèles repentants et confessants qui apporteront leur aide personnellement et réellement et travailleront de leurs mains à cette tâche quarante jours d’indulgence, grâce que nous accordons pour deux années.
Fait à Genève le sixième jour de mai mil quatre cent septante un. Sous le grand sceau de ladite Eglise de Genève et signé de la main de notre cher Claude Vianneys par autorité apostolique et impériale, notaire public et secrétaire du duc de Savoie et du Siège apostolique de Genève soussigné, en témoignage des présentes. ».
("Vatusium" n°1bis, page 26)
- Les Salamanes.
Graphie incorrecte de "Chalamanes" ("lé Shalamanè") : à rapprocher de Chalmé, Chalmette, Charm*, Chalm*, ... noms issus du gaulois "calmis". En plaine, terrain peu productif, le plus souvent en pré. Dans les Préalpes et les Alpes, pâturage en montagne, au-dessus de la limite des forêts, sommet engazonné, souvent d´accès difficile et de végétation maigre. A Fribourg, pâturage près des sommets. (Suter).
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