Lampe frontale : nos conseils pour faire le bon choix.
La lampe frontale est un élément fondamental de votre équipement, tant pour le plaisir que pour la sécurité. Voici donc quelques conseils qui vous permettront de choisir le bon modèle !
Article sponsorisé réalisé en collaboration avec Petzl
Un départ en rando à la nuit pour profiter de la fraîcheur, savourer un lever du jour ou prendre de l’avance sur un parcours qui s’annonce long ? Un trek enchaînant les bivouacs sous les étoiles ? Un déplacement dans la pénombre du dortoir quand le refuge est endormi ? Ou un retour tardif et imprévu ? Autant de situations où la frontale tient le rôle principal. Et ce n’est pas le moment de se gâcher le plaisir avec un éclairage faiblard…
Le « programme » de chaque lampe
Tout d’abord, qu’attend-on d’une lampe frontale ? N’ayez pas peur de répondre « Qu’elle éclaire bien ! », car c’est effectivement la première des exigences, mais ce que chacun met derrière ce « bien » dépend de la situation dans laquelle il l’utilisera.
Ainsi, pour un ultratraileur parti à 4h du matin et courant vite en terrain accidenté, le confort de vision sera celui d’un faisceau puissant, à grande portée. Une marche d’approche au point du jour ou une fin de rando nocturne se satisferont d’un éclairage moins fort, illuminant quelques mètres de sentier devant les pieds. L’éclairage au bivouac sera plus agréable s’il n’éblouit pas, mais permet d’y voir assez largement autour de soi. En trek ou en voyage au long cours, on appréciera une frontale facile à recharger…
Avec une meilleure compréhension des caractéristiques de base d’une frontale, et en les confrontant à votre propre cahier des charges, vous devriez pouvoir déterminer vous-même la lampe frontale idoine. C’est ce qui s’appelle un choix… éclairé ! Et pour cela, il faut d’abord parler un peu de lumens, de grammes, de normes et indices divers…
L’éclairage : quelle puissance et quelle portée ?
Les modèles de frontales diffèrent tout d’abord par leur puissance d’éclairage. C’est là qu’entrent en scène les lumens : un joli nom pour l’unité de mesure des flux lumineux, qui désigne la « quantité » de lumière projetée. Assez logiquement, plus le nombre de lumens est élevé, plus la puissance est grande, et donc mieux on y voit.
Pour ce qui est de la correspondance entre les lumens et l’activité pratiquée, retenez qu’un modèle délivrant entre 50 et 100 lumens (pas besoin de plus) assure un éclairage de proximité idéal pour le camping, le voyage, en dépannage dans la voiture ou à la maison, etc. La TIKKINA s’impose comme l’incontournable basique la plus adéquate pour ce type d’utilisation, mais pour un enfant qui veut lire dans sa tente ou un jeune aventurier en herbe qui veut sa frontale comme les grands, la TIKKID est encore plus adaptée.
"Plus le nombre de lumens est élevé, plus la puissance est grande, et donc mieux on y voit !"
Le randonneur, avançant lentement, n’a guère besoin de voir plus loin qu’une cinquantaine de mètres devant lui. Il ciblera un modèle autour de 200 à 300 lumens, comme la classique TIKKA, ou sa cousine ZIPKA en version ultracompacte.
Pour un traileur se déplaçant rapidement, il ne faudra pas moins de 300 lumens pour voir bien à une grande distance (jusqu’à 80 mètres) et anticiper ainsi les obstacles du tracé, ou repérer le balisage.
En alpinisme, où une bonne partie de la course se déroule généralement de nuit, la nécessité de voir loin et bien devient cruciale pour une raison de sécurité (notamment sur glacier), et une puissance comprise entre 300 et 900 lumens sera adaptée à l’environnement plus engagé de la haute montagne. On est là dans le domaine de prédilection de la SWIFT RL.
À titre de comparaison, le moins puissant des phares halogènes de voiture a une puissance de 1100 lumens.
"Bien choisir la puissance de la lampe en fonction de son utilisation sur le terrain !"
Conseil
Une frontale fait partie des indispensables de « fond de sac », toujours là, même pour une randonnée à la journée prévue dans des horaires diurnes. Une erreur d’itinéraire, une blessure, une pause plus longue que prévue, ou tout autre aléa peut vous faire surprendre par la nuit, même à quelques centaines de mètres de la voiture. C’est là que la frontale de fond de sac fait la différence…
Passons maintenant à la portée de l’éclairage. On se dit que plus il y a de lumens, plus la lampe éclaire loin ! Vrai, mais pas entièrement. Bien sûr la distance d’éclairage dépend de la puissance, mais c’est surtout la forme du faisceau qui la détermine.
Un faisceau large permet de voir autour de soi, consulter une carte, préparer la popote, monter la tente et se déplacer autour. C’est la bonne option pour toutes les activités statiques où il suffit de voir à proximité.
Conseil :
Qui n’a jamais essayé, parfois non sans mal, d’attacher sa frontale au plafond de la tente ou de la poser sur une table de camping pour tenter d’en faire un éclairage d’ambiance ? L’effet recherché s’appelle NOCTILIGHT, un petit étui dans lequel il vous suffit de glisser votre frontale allumée pour qu’elle se transforme en lanterne diffusant une lumière confortable et homogène
" La distance d’éclairage dépend de la puissance, mais c’est surtout la forme du faisceau qui la détermine "
À l’inverse, un faisceau focalisé permet de voir loin et donc d’anticiper son itinéraire (alpinisme technique, course d’orientation), ou les obstacles dans les activités à déplacement rapide (trail running, ski de randonnée, vélo).
La puissante ACTIK (350 lumens) et sa quasi-jumelle l’ACTIK CORE (450 lumens) sont quant à elles dotées d’un faisceau mixte. Cette polyvalence sera particulièrement appréciable en randonnée, en trek ou en alpinisme, où l’on a besoin de pouvoir passer facilement et instantanément, par simple pression, d’un faisceau large à un faisceau focalisé, selon la situation.
L’autonomie : combien d’heures de lumière ?
Évidemment, l’intensité d’éclairage et la forme du faisceau vont se répercuter directement sur l’autonomie de la lampe. En effet, on se doute bien qu’un éclairage puissant (200 lumens et plus) focalisé dans un faisceau étroit éclairera super bien et super loin, mais pas très longtemps. À l’inverse, un éclairage intermédiaire ou faible (50 lumens) dans un faisceau large éclairera moins fort et moins loin, mais plus longtemps (jusqu’à plusieurs dizaines d’heures).
Ce qu’il faut comprendre, c’est que tout est affaire de compromis : puissance importante et autonomie élevée vont rarement de pair…
Conseil : Ne vous trompez pas de lampe… La puissance peut être tentante, surtout si l’on choisit une batterie rechargeable (et qu’on peut la recharger facilement). Mais hormis les activités à forte vélocité, on a rarement besoin d’avoir un éclairage puissant sur la durée. De même, un trek sauvage de plusieurs jours loin de tout réseau électrique incitera aux compromis sur la puissance pour privilégier l’autonomie.
" Tout est affaire de compromis : puissance importante et autonomie élevée vont rarement de pair…"
Pour concevoir des modèles adaptés à différents usages, les fabricants ont inventé des systèmes électroniques permettant de réguler la puissance.
Chez Petzl, la technologie STANDARD LIGHTING correspond à un fonctionnement traditionnel. Dans ce cas, la puissance délivrée, qui est maximale lorsque les piles sont neuves ou la batterie chargée, baisse au fur et à mesure que la source d’énergie se décharge. Cette option équipe les modèles de faible puissance (60 lumens), et bien qu’elle semble basique, elle est parfaite pour des situations où l’enjeu « puissance » est secondaire, comme le camping, le voyage, les enfants, ou le dépannage.
Courbes STANDARD LIGHTING à 60 lumens et à 130 lumens
Mais en randonnée, en trek ou en alpinisme, il faut pouvoir compter sur une lumière constante, quelle que soit la quantité d’énergie disponible. C’est ce qu’assurent les modèles CONSTANT LIGHTING. Avec cette technologie, la lampe éclaire toujours à puissance maximale. Si vous avez bien suivi, vous aurez deviné qu’en contrepartie, l’autonomie est moindre… Sur ses modèles, Petzl l’a pris en compte en prévoyant une puissance lumineuse max constante pendant au moins 1h30, suffisante au regard de la réalité de la pratique. La lampe éclaire ainsi parfaitement pendant la phase d’éclairage constant, puis l’intensité décline sensiblement. Elle passe alors sur l’éclairage de réserve, plus faible mais disponible d’une à plusieurs dizaines d’heures selon le modèle : de quoi atteindre le lieu de bivouac, le refuge ou le parking sans craindre de se trouver subitement plongé dans le noir !
Courbes CONSTANT LIGHTING à 30 lumens et à 120 lumens
L’idéal, nous direz-vous, serez d’avoir une lampe « intelligente » qui adapte toute seule la puissance de l’éclairage. Cela permettrait d’éviter d’éclairer à bloc pour rien quand on regarde le bout de ses chaussures ou la carte, et de remettre de la puissance quand on relève le nez pour regarder à nouveau loin devant ! Cette utilisation de la puissance uniquement à bon escient permettrait d’augmenter l’autonomie de la lampe… C’est ce que Petzl a mis au point avec le système REACTIVE LIGHTING, grâce à un capteur de luminosité qui adapte l’éclairage au champ de vision. Cette technologie de pointe, bien que séduisante, est tout de même destinée à des usages… de pointe, et à des activités dynamiques et engagées où elle prend tout son sens. Ainsi la SWIFT RL, ultrapuissante avec ses 900 lumens, et dotée du REACTIVE LIGHTING, a été précisément conçue pour les besoins spécifiques du trail running, de l’alpinisme technique ou du ski de randonnée.
À savoir
Sur chaque modèle est annoncée l’« autonomie maximale » de la lampe. Attention, il ne s’agit pas de la durée pendant laquelle la lampe éclaire à sa puissance maximale (qui ne serait que de quelques heures), mais celle pendant laquelle l’éclairage est optimal. Le nombre d’heures indiqué correspond à la durée d’éclairage, d’intensité décroissante, jusqu’à ce que la lampe ne délivre plus que 10% de sa puissance maximale.
L’alimentation : quelle source d’énergie ?
Quelle que soit l’autonomie de la lampe il faudra, tôt ou tard, la réalimenter en énergie…
C’est là qu’intervient le choix entre les modèles à piles, et ceux dotés d’une batterie rechargeable.
Les piles alcalines classiques
Même si on les a toujours connues dans les frontales, les piles sont loin d’être dépassées. Leur autonomie est plus importante que celle des batteries rechargeables, et elles restent très pratiques, surtout en voyage, car on trouve des piles à peu près n’importe où dans le monde.
" Le choix crucial : un modèle à piles, ou un modèle doté d’une batterie rechargeable ?"
Conseil :
En rando, pensez à emporter un jeu de piles de rechange, surtout si les piles en place dans la frontale ont déjà plusieurs sorties à leur actif. Si elles ne vous servent pas à vous, elles dépanneront peut-être un randonneur moins prévoyant qui vous en sera fort reconnaissant…
Dans la plupart des modèles, il est possible d’utiliser, en alternative aux piles classiques, des piles rechargeables Ni-MH, à condition de penser à les changer souvent en cas d’usage intensif.
Conseil :
En hiver, en haute altitude ou en région froide, pensez aux piles au lithium (la majorité des modèles sont compatibles). Elles coûtent plus cher, mais sont plus performantes dans les températures extrêmes (jusqu’à -20°C).
Notez que les piles rechargeables Ni-MH et les piles Lithium-Ion sont à privilégier dans les lampes utilisant la technologie CONSTANT LIGHTING (voir paragraphe précédent), pour une autonomie doublée par rapport à des piles alcalines standard.
Les batteries rechargeables Lithium-Ion
Les batteries rechargeables conviennent mieux aux usages intensifs et fréquents, et cette option est également plus écologique : recharger une seule et même batterie évite de racheter et de jeter des dizaines de piles.
Autres atouts : le poids, bien moindre pour une puissance comparable, et la praticité. En effet, la batterie n’a pas d’effet mémoire (on peut donc la recharger au moment où on le souhaite, sans attendre qu’elle soit complètement déchargée, ou que le cycle de charge soit terminé), se décharge très peu (même sans utilisation), et le froid ne réduit que peu ses performances.
Mais il faut la recharger… Facile une fois rentré à la maison, un peu moins quand les prises secteur ont disparu du décor ! On apprécie alors les lampes se rechargeant via un port USB pour le côté plus universel du système (à combiner avec un chargeur solaire lorsqu’on est en mode nomade).
Au regard de cette contrainte, les modèles HYBRID CONCEPT (comme tous ceux de la gamme Classic) combinent les deux possibilités : utilisation avec trois piles AAA/LR03, ou avec la batterie rechargeable CORE Lithium-Ion, qui vient se loger exactement à leur place (tout en étant 30 % plus légère !) et se recharge directement via sa prise USB intégrée.
La légèreté : quel poids sur la tête ?
La légèreté (voire l’ultra-légèreté) sera l’obsession du traileur et de l’ultratraileur. Pour la randonnée, le trek ou le voyage, on ne sera généralement pas au gramme près, étant plus regardant du côté de l’autonomie. Sachez que les modèles polyvalents adaptés à ces usages pèsent généralement entre 60 et 80 grammes, tandis que la BINDI, issue d’une vraie recherche de légèreté, la plus performante chez les poids-plume, pèse à peine 35 grammes.
Les détails : quelles autres options intéressantes ?
Toutes les nuits ne sont pas claires et étoilées. Bivouac pluvieux, bivouac heureux ? Rien de moins sûr. La pluie n’est généralement pas la bienvenue, mais elle va forcément s’inviter un jour ou l’autre. Votre lampe frontale y sera alors directement exposée.
La majorité des modèles sont relativement étanches, mais pour savoir précisément ce dont la lampe est capable en matière de résistance à l’eau, il faut consulter sa classification dans la norme IP (IP signifiant Indice de Protection). La résistance à l’eau est comprise entre IPX4 et IPX8 au maximum, et un modèle IPX4 (défini comme « résistant aux projections d’eau de toutes directions ») sera généralement suffisant (la norme IPX8 assurant une « protection contre les effets de l’immersion prolongée », ce qui arrive somme toute rarement en randonnée…).
La plupart des modèles proposent différents régimes d’intensité d’éclairage (fort/standard/économique), ce qui permet d’augmenter la polyvalence de la lampe et son autonomie.
Conseil :
Dans votre choix, ne négligez pas l’ergonomie et la facilité du changement de mode : molette à tourner ou bouton à pression, à vous de voir lequel vous préférez. Mais pensez à la maniabilité en version hiver, une fois vos mains abritées dans de confortables gants, rarement synonymes de dextérité…
Certaines lampes proposent un éclairage rouge, conçu pour éviter l’éblouissement. Bien pratique au moment de la pause, en groupe, pour éviter d’éblouir les personnes auxquelles on s’adresse ; mais aussi une nuit très claire où l’on prend plaisir à marcher tous feux éteints pour savourer la nature sauvage : une fois les yeux habitués à l’obscurité, s’il faut faire un point carte ou boisson, la lumière rouge sera plus appropriée.
Les modèles dotés d’un mode clignotant, à l’avant ou à l’arrière, destinés à rendre le porteur plus visible, ne seront d’aucune utilité en randonnée, en trek ou en alpinisme, mais constituent un vrai plus pour la sécurité du traileur et du coureur à pied à l’approche de la circulation.
Enfin pour des activités aux besoins plus spécifiques, ce n’est pas tant dans les différentes options d’une frontale qu’il faudra chercher son bonheur, mais carrément dans la gamme des frontales spécialisées, où on trouvera par exemple la DUO S, étanche et robuste, capable de projeter, tel un phare, 1100 lumens en mode « boost ». Un peu trop sous une tente ou sur un sentier, mais indispensable en spéléo, en course d’orientation ou en vélo !
Nous espérons que vous y voyez maintenant… plus clair ! Il vous reste à définir votre besoin, et à piocher dans les caractéristiques dont nous venons de faire le tour celles qui correspondent le mieux à votre pratique. Elles guideront votre choix vers la bonne frontale, celle qu’il vous faut, mais surtout celle de vos plus belles sorties en montagne.