Gros Grenier (2910m) et Pointe de Pierre Fendue (3037m) en circuit

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
1700m
Durée :
8h

Avec l'exploration de la secrète combe de Beaujournal, la visite du très peu fréquenté sommet du Gros Grenier et pour finir l'ascension par un versant méconnu de la Pointe de Pierre Fendue, cette randonnée très sauvage et exigeante propose une grande diversité de paysages et d'ambiances. De la longue arête facile entre les deux sommets du jour, on dominera les impressionnants à-pics qui dévalent vers les alpages au vert éclatant de l'Arvan, contrastant avec les monumentales parois sombres des Aiguilles d'Arves. – Auteur :

Accès

De la Vallée de la Maurienne accessible en train, rejoindre Valloire (bus S40) puis les Verneys (navette gratuite en été ou 2km à pied hors-saison). Remonter la rue du Pré Malin jusqu’à un croisement puis prendre le chemin de Pessail jusqu’au départ des randonnées (panneaux).

Précisions sur la difficulté

L’essentiel de la balade se fait hors-sentier sur du terrain à Chamois. Lors de la montée dans la Combe de Beaujournal, on longera le torrent sur des pentes plus ou moins inconfortables. L’arête entre le Gros Grenier et la Pointe de Pierre Fendue est facile mais aérienne par endroits. La montée finale vers la Pointe de Pierre Fendue nécessite un pied sûr : caillasses instables avec de courts passages exposés.

NB : Le tracé a été fait à la main. Il est donc purement indicatif.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : 25 3435 ET - Valloire / Aiguilles d’Arves
  • Altitude minimale : 1560 m
  • Altitude maximale : 3037 m
  • Distance (A/R) : 17 km
  • Balisage : Aucun sentier, ni cairn ou marque de peinture à la montée. Marques de peinture bleue dans la Combe du Puy

Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation. L'imprécision du tracé peut être grande car dessiné manuellement (non relevé sur le terrain).

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Itinéraire

Au départ des balades (panneaux) prendre la direction des "Balais". Le chemin passe entre quelques maisons puis emprunte une passerelle pour franchir le Ruisseau Benoit que l’on retrouvera plus haut. Commence une montée d’abord dans les bois puis assez vite dans les alpages. Peu de temps après avoir traversé le Hameau de Beaujournal, on arrive aux Chalets de Balais.

De là, quitter le sentier principal et partir sur la gauche sur une petite sente qui prend la direction de la Combe de Beaujournal. Rapidement on se retrouve hors-sentier. Continuer à niveau jusqu’à pénétrer dans la Combe. On aperçoit déjà la Pointe de Pierre Fendue tandis qu’on se rapproche du Ruisseau Benoit. Longer ce dernier, d’abord en rive gauche puis le traverser quand un raide talus empêche de poursuivre sur ce versant.

La Combe de Beaujournal pourtant très proche de Valloire et de la route du Galibier, est un vrai petit désert. Je n’ai rencontré absolument aucun humain de la journée. L’absence de sentier explique probablement cette fréquentation quasi-nulle. Très encaissée, la combe est coincée entre l’impressionnante Arête des Mossières et les pentes schisteuses du Crey Rond.

Quelques dizaines de mètres plus tard, il sera possible de revenir en rive gauche mais on peut aussi poursuivre en rive droite (dans les deux cas, on longera au plus près le ruisseau et on sera amené à traverser au mieux quelques ravines).

Quelques jours avant, du sommet de la Pointe des Adrets, j’avais observé de loin des animaux dans la combe de Beaujournal : des chamois qui dévalaient les pierriers mais aussi ce qui m’avait semblé être des cerfs. Toutefois, j’aurais eu besoin de jumelles pour en avoir le cœur net. Ce qui est certain en revanche, c’est que le jour de la balade décrite ici, un gros troupeau de mouton a débarqué en cours de matinée tandis que j’étais sur l’Arête Gros Grenier-Pointe de Pierre Fendue et a pris possession de tout le centre de la Combe. De ce que j’ai vu, il y avait au moins un patou. Je ne sais pas s’il est du genre sympa ou hargneux puisque j’ai basculé ensuite vers la Combe des Aiguilles

Alors que le vallon s’élargit, continuer à monter le long du ruisseau jusqu’à arriver devant la raide pente finale. Viser le point le plus bas de la ligne de crête en empruntant des zones herbeuses le plus haut possible. On termine la grimpette sur un terrain de pierrailles glissantes avant de déboucher sur la crête.

La vue s’ouvre subitement sur l’Arvan (explosion de vert sublimé par le contraste avec les pentes cendreuses et ravinées de schiste) tandis que la Chaine de Belledonne déroule sa dentelle de roches cristallines au loin. Derrière la Pointe de Pierre Fendue, l’Aiguille Septentrionale d’Arves cache pour l’instant ses deux grandes voisines. Le premier objectif du jour, le Gros Grenier est à droite (nord).

On l’atteint facilement en franchissant plusieurs petites barres très faciles. Quelques dalles peu inclinées annoncent l’arrivée imminente au sommet. De celui-ci, on pourra admirer le Mont Blanc au loin et plus près la longue arête qui mène jusqu’à la Grande Chible.

Redescendre par le même chemin jusqu’au point où on a débouché sur la Crête. Continuer sur celle-ci sans rencontrer de difficulté particulière. On peut au passage épingler un autre sommet, le Mont Pellard (2882m), qui n’est qu’un léger rehaussement sur l’arête.

Poursuivre sur l’arête en direction d’un dernier ressaut plus important avant la Pointe de Pierre Fendue. On peut franchir directement l’obstacle ou le contourner par le versant Valloire. La première option est un peu vertigineuse mais la seconde oblige à un détour dans un terrain schisteux assez inconfortable.

Après ce ressaut, on débouche à un collet juste sous la Pointe de Pierre Fendue. Rester bien sur la ligne de crête (ne surtout pas partir en traversée versant Arvan, même si cela peut sembler plus simple a priori, car le terrain est très instable et exposé, galère dangereuse assurée) et gravir quelques rochers faciles qui permettent de gagner une épaule de caillasses sous l’antécime. Ce point atteint, continuer à monter en suivant bien le fil, assez large pour le coup. Monter droit sur des rochers qui se passent très bien en s’aidant un peu des mains plutôt que de vouloir les contourner ce qui amènerait à traverser un terrain encore une fois pénible et dangereux.
Une fissure évidente dans les rochers semble le plus simple moyen de gravir ce court passage.

L’obstacle franchi, la suite de l’arête est une formalité. On atteint d’abord l’antécime par un petit couloir très peu incliné puis le sommet de la Pointe de Pierre Fendue.

Du sommet, on pourra contempler le massif des Cerces (Grand Galibier, Pointe des Cerces, le Thabor), une partie de la Vanoise, les Grandes Rousses et l’arête qu’on vient de parcourir. Le regard sera surtout attiré par l’impressionnante face nord de l’Aiguille de l’Epaisseur dont la noirceur donne l’impression que la montagne a été littéralement calcinée et les trois Aiguilles d’Arves qu’on observera pour une fois de profil. Majestueuses et imposantes, elles valent à elles seules le déplacement.

La descente emprunte un moment la voie normale de la Pointe de Pierre Fendue : on rallie le Col de l’Epaisseur puis on poursuit dans la Combe du Puy en suivant les marques de peinture bleues. Une fois arrivé sur le rebord du vaste replat du Puy, passer en rive gauche du ruisseau et opérer une traversée descendante en visant les Ruines du Chausson (plusieurs sentes d’animaux rendent le passage aisé). Une fois les ruines dépassées, poursuivre en restant sur la même courbe de niveau jusqu’à rejoindre plusieurs départs de sentes parallèles qui vont progressivement se transformer en véritable sentier.

On traversera alors de vastes alpages sous la Crête de Puy pour rejoindre les Chalets du Vallon. Peu après, on atteindra une piste qu’on suivra un moment jusqu’à déboucher à un croisement de chemins.

Pendre le bon sentier (panneaux) qui ramène directement aux Verneys.

Les photos en musique (une fois la vidéo lancée, cliquer sur le petit HD en rouge en bas à droite et régler sur 1080P pour une bonne résolution)

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 23 août 2022

Dernière modification : 3 octobre 2024

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