Comment choisir son sac de couchage (duvet ou synthétique) ?
Dans ce dossier, on passe en revue tout ce qu’il faut savoir pour choisir le sac de couchage qui fera la différence lors de vos prochains bivouacs : duvet ou synthétique, poids et compressibilité, températures de confort … tout y est ! Vous trouverez aussi des astuces pratiques pour entretenir votre sac et en tirer le meilleur parti.
L’importance du sac de couchage en randonnée
Le choix d’un bon sac de couchage est essentiel pour plusieurs raisons :
La récupération
Un bon sac de couchage vous apportera confort et chaleur et vous passerez une bonne nuit. Il faut que votre sac de couchage puisse vous mettre dans les conditions optimales pour vous remettre d’une grosse journée de marche. Tous les adeptes du bivouac vous le diront : rien de pire qu’une mauvaise nuit après une journée de rando.
Le temps passé dans le sac de couchage
Les nuits en bivouac sont souvent longues. On se couche à la nuit tombante et on réveille aux premiers rayons du soleil (22h > 7h en été). Le choix d’un bon sac de couchage est donc essentiel car vous allez passer du temps dedans !
Ne pas appréhender la nuit
L’instant où vous vous glissez dans votre duvet doit être un moment agréable de votre bivouac. Savoir que l’on a un bon sac de couchage est essentiel pour ne pas appréhender la nuit à venir.
Température de confort : un indicateur primordial
Première question à se poser avant l’achat d’un sac de couchage : à quoi va-t-il servir ?
- nuit en refuge ?
- nuit sous tente en été ou en hiver ?
- nuit à la belle étoile ?
- bivouac d’altitude ?
- sous quel climat (chaud, tempéré, froid) ?
En fonction de votre destination et des conditions climatiques que vous allez rencontrer, le choix du sac se fera (presque) naturellement.
Si vous avez déjà commencer vos recherches, vous avez vu apparaître 3 notions :
- Température de confort : température ou l’on dort d’une manière confortable
- Température limite : température à partir de laquelle l’utilisateur va ressentir une impression de froid.
- Température extrême : température à partir de laquelle la survie est compromise.
“On comprend vite que seule la notion de température de confort est intéressante”
Ces notions, directement issues de la norme EN 13537, vous donneront les indications pour vous orienter dans votre achat. On comprend vite que seule la notion de température de confort est intéressante.
En clair, si vous envisagez une nuit sous tente en plein été à 1200 mètres d’altitude, et que vous estimez la température de la nuit à 5°C, un sac de couchage en température de confort à 5°C conviendra parfaitement.
N’hésitez pas à choisir un sac de couchage conçu pour des températures inférieures à celles que vous prévoyez de rencontrer. Il est toujours préférable d’avoir plus chaud que froid.
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Encombrement et poids de votre sac de couchage
Je me souviens encore de mon premier sac de couchage, qui prenait presque la moitié de mon sac à dos et dont le poids me pénalisait pendant des marches longues.
Eh oui, le principe de base, c’est que vous allez devoir porter votre sac de couchage (à moins que vous ayez un bon pote qui le fasse pour vous 😉
Choisissez donc un sac de couchage pour lequel le sac de compression vous permet un réel gain de place, et dont le poids n’est pas excessif (les sacs ultralight font moins de 1 kg, les plus lourds dans les 1,400 kg) !
Duvet naturel ou synthétique ?
Avant tout achat d’un sac de couchage, la question est de savoir si vous allez opter pour du duvet naturel ou synthétique ? Voici donc une petit topo sur les avantages et inconvénients des 2 options.
➡️ Avantages du duvet
- chaleur et douceur inégalée. Assurance d’une nuit douce comme à la maison !
- très bonne compressibilité dans le sac de compression (mieux vaut toujours l’en sortir dès que cela est possible).
➡️ Inconvénients du duvet
- entretien compliqué
- stockage contraignant (mieux vaut le stocker non compressé au risque de perdre le gonflant et donc sa performance face à la température )
- sa résistance médiocre face à l’humidité
- le prix (souvent largement supérieur au sac de couchage synthétique)
➡️ Avantages du synthétique
- entretien facile (à la machine),
- stockage facile dans son sac de compression
- bonne résistance à l’humidité
➡️ Inconvénients du synthétique
- beaucoup moins performant dans des conditions froides.
On aura vite compris que les sacs de couchage en duvet / plumes seront choisis pour des randos/treks plus engagées, avec un rapport encombrement/chaleur inégalable (sans parler du poids). Par contre, inutile de vous ruiner si vous dormez en refuge (la température y est relativement bonne) ou au camping les flots bleus.
“La première question à se poser. Que vais-je faire avec mon sac de couchage ? ”
Voici un petit tableau récapitulatif qui pourra vous donner quelques idées pour votre choix futur de sac de couchage en fonction de ce que vous voulez en faire :
Synthétique | Synthétique extrême | Duvet | |
Nuit au camping les flots bleu | X | ||
Nuit en refuge moyenne montagne (1000 m d’altitude) | X | ||
Nuit en refuge haute montagne (+ de 2000m) | X | X si vous êtes vraiment frileux | |
Bivouac sous tente moyenne altitude | X | X | |
Bivouac sous tente haute montagne (+ de 2000m) | X | X | |
Bivouac hivernal sous tente | X | ||
Bivouac montagne à la belle étoile (prévoir le sursac) | X |
La forme et la taille
Il faut privilégier un sac de couchage à sa taille. Plus le sac de couchage est grand, plus le volume d’air à réchauffer par le corps est important. L’idéal est donc d’opter pour un sac qui épouse au mieux la forme du corps. C’est ce que proposent les sacs "sarcophage" (plus larges aux épaules qu’aux pieds) à la différence des sacs rectangulaires encore appelés "sacs couverture".
Les sacs "sarcophage" sont tous dotés d’une capuche, détail non négligeable lorsqu’on sait que 30% des déperditions de chaleur du corps se font par la tête (d’où le bonnet de nuits de nos ancêtres !).
L’inconvénient du sac qui épouse la silhouette est son coté confinant que certains ne supportent pas.
L’isolation avec le sol
Rien ne sert d’avoir un bon sac de couchage si l’isolation avec le sol laisse à désirer. Il faudra donc impérativement isoler votre corps/duvet du sol pour éviter les ponts thermiques. Utilisez des tapis de sols ou matelas gonflants. C’est aussi important, voire plus, que le choix du sac.
Comment choisir son matelas de sol de randonnée ?
Pour gagner quelques degrés...
Pour gagner quelques degrés, vous pouvez également vous glisser dans un sac de soie ou coton avant d’enfiler votre sac de couchage. Autre avantage non négligeable, vous salirez moins rapidement votre sac de couchage. Vous pouvez également vous munir de sous-vêtements techniques en laine par exemple (éviter absolument le synthétique).
Les nouveaux sacs de couchage :
Pour les fans de l’Ultra léger, de nouveaux sacs de couchage viennent de faire leur apparition :
- le pied d’éléphant : Il s’agit d’un sac de couchage dont on a enlevé la partie supérieure. Il ne recouvre donc que les jambes et le bassin. Vous allez donc être dans l’obligation d’utiliser vos vêtements de journée pour vous couvrir le haut du corps (doudoune de préférence).
- Le quilt : là encore pour gagner du poids toute la partie dorsale du sac de couchage a été retirée (cette partie là étant la moins protectrice, puisque écrasée durant la nuit). Vous êtes donc en contact direct avec votre matelas de sol.
Quelques astuces d’utilisation d’un sac de couchage :
- à défaut d’un matelas de sol, une couverture de survie posée au sol peut limiter les déperditions de chaleur.
- Recouvrir son sac de couchage avec une couverture de survie pensant augmenter sa performance est à proscrire en raison de la condensation que cela entraînera.
- Un bonnet sur la tête et un sac en soie ou en coton vous apporteront un supplément de chaleur si vous utilisez votre sac de couchage à sa température limite.
“Rien ne sert d’avoir un bon duvet, si vous êtes mal isolé du sol”
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, multiplier les épaisseurs de vêtement une fois couché dans votre sac de couchage n’améliore pas nécessairement le confort. Outre la sensation d’être engoncé, vous risquez de diminuer trop fortement le volume d’air intérieur du sac, l’air restant un très bon isolant.