Col des Ayes (1538m), par les cols du Baure (1190m) et du Coq (1434m)

Du mémorial, remonter la piste qui longe la rive gauche du torrent du Manival jusqu’à la baraque de l’ONF à l’altitude 870m.

A noter qu’au troisième gué, au niveau de l’immense plage de dépôt qui a été aménagée par le RTM afin de modérer le tempérament du Manival, on peut basculer rive droite pour emprunter un sentier bien plus charmant que la piste pour atteindre la baraque forestière.

Une fois la baraque atteinte, emprunter le sentier menant au Col du Baure (panneau). Ce très beau sentier à la plateforme bien régulière et aux innombrables lacets remonte une hêtraie magnifique, et les quelques points de vue sur le Cirque du Manival sous le Bec Charvet sont très pittoresques.

C’est donc en douceur que le Col du Baure et sa jolie vue sont atteints et le lieu est idéal pour une petite pause (si l’on n’est pas pressé). On peut également en profiter pour aller faire un tour au Château Nardent à une petite vingtaine de minutes sur du plat.

La suite met les cuisses à contribution. Le tracé proposé par le PR du Tour du Petites Roches emprunte dans un premier temps une piste forestière très raide puis un sentier qui reste légèrement en contre bas de la ligne de crête.

Cela manque un peu de point de vue et après avoir traversé une clairière (vers 1350m), il peut être intéressant d’emprunter un petit sentier filant sur la gauche qui suit fidèlement la ligne de crête sur une centaine de mètres de dénivelé, ce dernier permet ainsi de profiter du panorama sur le Manival et la face rocheuse du Bec Charvet.

Un peu plus haut, on rejoint le sentier principal qui continue de monter un peu, avant une traversée légèrement descendante jusqu’au Col du Coq.

Traverser la D30 pour emprunter le sentier en direction du Col des Ayes (panneau) que l’on gagne en une petite demi-heure.

A noter que pour le retour, il peut être intéressant de rejoindre Saint-Pancrasse (voir topo "Pas des Terreaux en boucle par la Cabane du Berger et la Prairie des Ayes") pour redescendre dans la vallée en transport en commun (ligne 6550, un arrêt à 500m du mémorial du départ) et épargner ses genoux.

Récit de la sortie du 31/03/2021

La journée ne partait pas sur un bon pied !

La veille, j’avais tout bien préparé pour faire face au réveil immensément matinal – mais nécessaire – pour attraper le bus et aller du côté du Pas de l’Œille en partant de Villard-de-Lans. 5h50, je sens le passage à l’heure d’été, et il me faut puiser dans toutes les ressources de ma motivation pour me décoller du lit tel une patelle sur son rocher. 6h05, je suis assis au bord du lit. 6h35, les yeux encore ensommeillés, je suis dehors, en route vers de nouvelles aventures.

Mon téléphone ! Demi-tour au pas de charge, récupération express dudit téléphone en train de charger puis un petit coup de speed pour grimper la côte jusqu’à l’arrêt de bus… Qui me passe sous le nez !

Aaaaarrh… Petit moment de flottement. Je m’assieds sur le banc, tente d’échafauder un plan B. B comme Baure dont je vois le col éponyme juste au dessus de mon nez. Derrière le Château Nardent encore assoupi, la Dent de Crolles attend les premiers rayons du soleil. Des tâches de neige disparates décorent la Prairie. Il doit certainement y avoir de jolis crocus avec la chaleur de ces derniers jours. Et puis ça fait un moment que je voulais retourner visiter les crêtes bordant le Manival sur sa rive gauche entre les cols du Baure et du Coq. De là, un petit crochet au col des Ayes et à la Prairie avant de redescendre sur Saint-Pancrasse et la journée devrait être bien remplie ! Tant pis pour le Vercors, ça sera pour une prochaine fois.

Me voilà donc remontant les rues de ma ville, baignée dans l’atmosphère toute en fleur, douceur et gazouillis de cette fin de mois de mars, le col du Baure mille mètres plus haut comme premier jalon.

Cinq heures et quelques rencontres, paysages et grignotages plus tard, je suis assis au beau milieu de la Prairie de la Dent, adossé à un rocher, parmi les crocus et les chamois. Ils sont tous là, une bonne trentaine, tranquilles et sereins comme le seraient des bouquetins.

Certains finissent par pousser l’audace à venir s’installer sur un névé à une vingtaine de mètres et s’endormir. Même si les chamois de la Dent ne sont pas parmi les plus farouches, c’est plutôt surprenant.

Je vais finalement rester toute l’après-midi là, à regarder vivre tout ce petit monde paisible en me reposant au soleil, pas mécontent d’avoir raté ce bus !