Circuit Coaraze - Rocca Sièra (1501m) - Rocca Sparviera (1110m) - Pointe de Serena (1191m)

Difficulté :
Moyen
Dénivelé :
1400m
Durée :
7h

Randonnée consistante dans le moyen pays niçois, le long des crêtes séparant Vésubie et Paillon. Au programme : 3 sommets, 3 cols, un dénivelé conséquent, une petite arête ludique facultative et les ruines d'un mystérieux village maudit semblant sortir tout droit des peintures de Gustave Doré. – Auteur :

Accès

De Nice, prendre le bus L300 jusqu’à la Grave de Contes puis le L303 jusqu’à Coaraze.
En voiture, remonter la vallée du Paillon jusqu’au village de Coaraze.

Précisions sur la difficulté

Itinéraire sur sentier sans difficulté mais il s’agit d’une longue randonnée avec un dénivelé et une distance assez consistants.
Pour rendre le final un peu plus ludique, il est possible d’enchainer les différents sommets de la Rocca Sièra en restant sur l’arête (effilée), au lieu d’utiliser le sentier en contrebas.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : TOP 25 n°3741 ET "Vallée de la Bévéra et des Paillons" ou TOP 25 n°3741 ET "Vallée de la Vésubie"
  • Altitude minimale : 590 m
  • Altitude maximale : 1501 m
  • Dénivelé cumulé : 1400 m
  • Horaires : comptez entre 6 et 7 h
  • Balisage : jaune
  • Tracé kml manuel

Pour en savoir plus sur les légendes concernant le "village maudit" de Roca Sparviera, cet extrait d’un autre topo

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Itinéraire

Au rond-point à l’entrée de Coaraze, prendre la petite rue en direction de la Chapelle Bleue. Une fois passé devant cette dernière, poursuivre quelques mètres jusqu’à un embranchement. Prendre la montée à gauche qui mène devant des panneaux. Délaisser le chemin qui monte à gauche, (direction Baisse de la Minière) - c’est par là que l’on reviendra en fin de journée - et prendre celui qui descend en face (direction Col St Michel).

L’itinéraire entame une longue traversée à flanc de montagne alternant montées et descentes au gré des ravins croisés (le sentier est parfois un peu étroit, attention aux ruisseaux qui peuvent rendre glissants certains passages) jusqu’au Vallon du Villard.

Une fois celui-ci traversé, le sentier continue jusqu’au lieu nommé "le Gaudissart" d’où la vue se dégage soudainement sur la Rocca Sparviera et son village en ruine.

Poursuivre la montée à flanc jusqu’au Col Saint-Michel.

Celui-ci atteint, basculer versant Vésubie : une raide grimpette se faufile entre les falaises de Rocca Sparviera jusqu’à en atteindre le sommet, occupé par la Chapelle Saint-Michel.

Délaisser le sentier en direction du Collet de Boiéra et redescendre légèrement côté Vallée du Paillon. On traverse le village fantôme jusqu’au petit col entre la Rocca Sparviera et la Crête des Graus.

Le sentier continue sa progression toujours versant Paillon (légèrement en contrebas de la ligne de crête). Il contourne la Cime de l’Autaret (1308m) et atteint le col homonyme.

Le massif du Mercantour écrase soudainement l’horizon plein nord.

Ignorer le chemin en direction du Col de Lobe et prendre la direction de la Rocca Sièra. Après un bref passage en forêt, il est temps de s’engager dans la raide montée finale entre pins et caillasses.

Une fois la ligne de crête atteinte, on découvre :

  • que ça plonge bien côté est,
  • que le sommet est un peu plus au nord au bout d’une petite arête rocheuse.

Le sentier évite les rochers et passe en contrebas de l’arête, versant Vésubie avant de gagner le sommet via une dernière grimpette.
Pour pimenter un peu tout ça, il est aussi possible de suivre le fil de l’arête (facile et non exposée) jusqu’au sommet.

Le panorama est, par temps clair, immense : Côte d’azur, Corse, reliefs du moyen pays (vallées de la Bévéra, du Paillon, Basse Vésubie, Bas Var) et sommets du Mercantour de la Tinée à la Roya.

Pour le retour, on redescendra jusqu’au Col Saint-Michel par le même itinéraire.

Une fois arrivé à ce dernier, on délaissera le sentier par lequel on est monté mais aussi la grande piste qui part en direction de la Baisse de la Minière pour privilégier une vague sente démarrant juste au pied des panneaux.

Gagner directement la large ligne de crête puis poursuivre le long cheminement en direction de la Pointe de Séréna. Après une interminable série de descentes alternées avec des raidards bien casse-patte, on atteindra enfin le dernier sommet du jour (la Pointe de Séréna) et juste derrière, la Baisse de la Minière.

De ce point :

  • le randonneur boulimique pourra enchainer sur le Mont Férion désormais tout proche, au prix d’un dénivelé supplémentaire de 300m.
  • le randonneur fatigué (moi, en l’occurrence) plongera sans regret dans la longue mais efficace descente jusqu’à Coaraze.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 19 février 2021

Dernière modification : 8 mars 2021

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Auteur :

Avis et commentaires

Merci beaucoup pour ces précisions sur "l’histoire" de Rocca Sparviéra.

Difficile de démêler le vrai du légendaire mais ce qui est certain, c’est que le passé de ce village est un brin tourmenté et que vivre sur cette falaise pelée ne devait pas être un mince affaire !

La malédiction de la reine Jeanne (Jeanne Ire de Naples, 1326-1382)
Accusée d’avoir assassiné son premier époux André de Hongrie, poursuivie par la famille de ce dernier, la reine Jeanne, accompagnée de ses deux enfants, Catherine et Françoise, se réfugia dans son château de Rocca Sparviera.
Mais les sbires de la cour de Hongrie retrouvèrent leurs traces, se mêlèrent à la population, et sachant que le prêtre était très porté sur la dive bouteille, ils l’énivrèrent la veille de Noël 1357.
Ne trouvant pas le prêtre ce soir-là, elle résolut de descendre à Coaraze pour assister à la messe de minuit, en laissant ses deux enfants à leur nourrice.
En chemin, Jeanne fut saisie par un pressentiment accentué par les croassements de corbeaux qui semblaient répéter :
La Regina va à la messa (la reine va à la messe)
Ven trouvera corsa taoula messa ! (au retour, elle trouvera table mise)
A son retour au château, la reine découvrit sur la table du souper les corps de ses enfants, un couteau planté dans la poitrine. Elle repartit pour vers Naples, après avoir fait incendier le château, en proférant la malédiction :

Un jou vendra que su li tui roïna (un jour viendra, où sur tes ruines)
Non cantéra plu ni gal ni galina ! (ne chantera plus ni coq, ni poule)

Depuis, le maléfice s’est réalisé : les épidémies de peste, les tremblements de terre et le manque d’eau ont eu raison du lieu.

  • Note. Historiquement, les deux enfants sont décédées : Catherine, l’aînée, en 1364, Françoise en 1352.

L’histoire, un peu plus vraie :
pays-d-azur.hautetfort.com...

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