Au départ de Florac, Le Château de Grizac (1071m) par le Mont de Ramponenche et la Forêt Domaniale de Ramponenche à VTT sans AE
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1060m
- Durée :
- 1 jour
Au départ de Florac (48) visite du château où est né celui qui allait devenir un des 16 papes Français (sur un total de Saint Pierre à nos jours de 266 papes) sous le nom d'Urbain V. Pour cela on va parcourir un bout du GR "Chemin de Stevenson" (GR70) pour l'aller et un bout du GR "Urbain V" (GR670) pour le retour. Le tout dans des forêts magnifiques avec en toile de fond soit le Causse Méjean soit le Mont Lozère. – Auteur : Nardino
Accès
Florac se situe sur la N106 entre Alés et Mende.
Précisions sur la difficulté
En ce qui concerne la difficulté technique, la qualité du terrain dans la première portion de la descente de Grizac vers Saliège peut poser de sérieux problèmes. Grosses pierres, "marches d’escaliers", etc. sur un sol sablonneux très raviné
Pour le côté physique, fortes pentes surtout dans les 3.5 km de montée entre Rampon et la Montagne de Bédouès - Cocurès où évidemment les limites entre portages, poussages et pédalages seront fixées par votre jeu de pignons, les cuisses, les poumons et le système cardio.
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : TOP 25 - 2739 OT "Mont Lozère Florac Parc National des Cévennes"
- Altitude minimale : 543m
- Altitude maximale : 1094 m
- Distance (A/R) : 44 km
- Balisage : GR / Rouge et Blanc
- VTT Sans AE
- Durée de Roulage : 6h 30
GR68 : Tour du Mont Lozère
GR70 ; Chemin de Stevenson
GR670 : Chemin Urbain V
Qualité des photos médiocre, mais c’était l’ambiance donnée par un ciel bien noir, surtout dans toute la matinée !
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
En face du Pont de la Bécède sur le Tarnon à l’entrée de Florac prendre le GR 68.
Monter sur environ 1 km jusqu’à croiser une piste qui arrive de Bédouès.
Partir à droite et continuer à suivre le GR68 sur environ 9,5 km jusqu’au Col du Sapet.
Ainsi passer successivement, sous : le Mont de Lempézoux (934 m), Chaumette (1031m) où nous serons rejoints par le GR70, et sous Le Frayssé (986 m).
Traverser le Col de Perpau (952 m), continuer sous le Mont de Ramponenche (1098 m) passer au Col de l’Ancise (1026 m) puis sous le Sapet (1114 m) et rejoindre le Col du Sapet (1079 m).
Ici prendre à gauche la D20 direction Le Pont de Montvert.
Après environ 5.5 km, au premier carrefour tourner à gauche sur une petite route goudronnée et suivre la "direction Grizac".
Pour aller au Château, à l’entrée de Grizac (1071 m) tourner à gauche et descendre sur 200 m une petite rue sans issue.
Revenir sur la route par où on est arrivé, tourner à gauche et descendre la rue.
Après environ 550 m, dans un tournant filer tout droit sur un chemin de campagne. Il s’agit du GR670.
Descendre sur un chemin assez mauvais les 6 km qui séparent Grizac de Salièges (710 m).
Se rendre à Rampon (637 m) .
Après Rampon traverser sur un pont en bois le Ruisseau de Ramponenche et attaquer la rude montée sur un chemin très médiocre aussi, vers l’épaule de la Montagne de Bédouès - Cocurès (854 m).
Par une excellente piste forestière très roulante descendre sur environ 4 km jusqu’au bord du Tarn puis arriver à Bédouès.
Le retour sur Florac se fera tout simplement par la D908.
Notre Sortie
La sortie de ce 29 avril avait été soigneusement préparée, mais deux contretemps nous ont fait modifier notre itinéraire.
Un invité surprise : le Rallye Auto des Cévennes (routes coupées et déviations...). Et je me suis trompé de carte !
Par conséquent nous avons emprunté le GR68 à la sortie de Florac devant le Pont de La Bécède pour retrouver une piste arrivant de Bédouès ; d’où à l’origine nous aurions dû partir.
Sans la bonne carte on va dire que cette piste s’est fait attendre !
Ce matin du 29 Avril il roulait beaucoup de gros nuages noirs dans le ciel des Cévennes et après une vingtaine de minutes à pousser les VTT, il s’est mis à tomber des gouttes.
Enfin la piste est là, on peut se mettre en selle et il n’y a plus qu’à la suivre direction Le Pont de Montvert (avant de bifurquer sur Grizac, du moins le pensait-on !).
Les montées ne sont pas bien méchantes et la piste est relativement en bon état. Et même mieux, après une sorte de col (894 m) la piste devient une véritable route en terre battue.
Juste avant le réservoir de La Chaumette la Météo dérape franchement et c’est le déluge.
Coup de chance, on trouve quasi immédiatement une cabane-refuge ouverte (absente de la carte IGN). Des murs en pierres, un toit en lauzes, à l’intérieur un bas-flanc de 2 places couchées (très serrées) ou 4 places assises, un petit coin cheminée et une petite fenêtre vitrée sur la porte. Heureusement qu’on n’avait pas de briquet sinon on serait bien rester là à faire griller du jambon et du pain-fromage !
La température a chuté, heureusement qu’il y avait tout ce qu’il fallait dans les sacs.
Après trois quarts d’heure de halte la pluie ayant quasiment cessé, on a repris le chemin.
La progression se fait dans une forêt où se mélangent hêtres, pins, sapins, chênes et autres feuillus et résineux, dégageant mille senteurs accentuées par la pluie.
On croise ou on rattrape pas mal de randonneurs pratiquement tous sur le "Stevenson". Certains descendent vers Alès, d’autres remontent vers Le Puy.
Après un peu plus de 5 km depuis l’abri on a la surprise de voir se présenter devant nous, le Col du Sapet où on n’aurait jamais dû passer.
La bonne carte nous a vraiment manqué ! Il y avait des panneaux mais aucun avec le nom de Grizac.
"Pas grave dis-je avec un air circonstancié, Tant pis, on fait une croix sur le Château de Grizac". En ajoutant dans ma tête " et vive le restau du Pont de Montvert et son gâteau aux châtaignes et chocolat avec plein de Chantilly.
On part donc à gauche sur la D20 vers le Pont de Montvert.
Je rattrape ma femme arrêtée à un carrefour qui me montre un panneau " Grizac 3 km". Et qui me lance d’un air entendu comme si elle avait lu mes pensées : "Super, on a de la chance on peut aussi y aller par là". Hé oui !
Bon. Après tout c’est bien la visite d’un château qui était prévue et non pas la dégustation d’un délicieux, moelleux et fondant gâteau aux châtaignes sublimé par du chocolat noir et tout recouvert de chantilly.
Un château d’ailleurs qu’on a failli ne pas voir vu qu’on est arrivé à Grizac en même temps qu’une épaisse nappe de brouillard qui a tout fait disparaître.
La forteresse nous est apparue dans ce brouillard comme la vague silhouette fantomatique d’un château enchanté des légendes si chères aux troubadours.
Pendant le casse-croûte devant le portail, le brouillard se lève, la couche de nuages se déchire faisant apparaître de larges plages bleues. On peut enfin admirer la bâtisse et les paysages.
Un château par ailleurs très modeste dont la solennité et le prestance résident dans la beauté sauvage et sévère des paysages qui l’entourent et de ses murs en granite gris. Rien de marquant ni de solennel non plus autour, qui puisse souligner qu’ici est né en 1310 Guillaume Grimoard, celui qui allait devenir le 6ème pape en Avignon sous le nom de Urbain V.
Plutôt tout dans la discrétion comme la simple affichette collée sur le portail du château rappelant sa vie et ses faits. Mais que tout ça est beau !
Tout en saucissonnant et en regardant le village de Grizac sur sa butte, en face de nous, je n’ai pu m’empêcher d’avoir une pensée pour les habitants et leurs conditions de vie au Moyen-Âge dans ces hameaux éparpillés au milieu de nulle part de cette Lozère profonde.
Vraiment heureux d’être venus découvrir cette petite merveille, on quitte le coin à regrets et on attaque la descente de 6 km sur le GR670 vers Salièges.
Le chemin est plus que chaotique et très vite nous descendons de nos vélos de crainte de les désosser ou d’aller planter les dents dans le granite du Mont Lozère. Et ainsi nous marchons sur 3 km les VTT à la main. Après il a fallu aussi faire gaffe pour les 3 km restants parce que ce n’était pas non plus du billard.
Arrivés aux termes de cette descente il restait encore du pain noir au menu, car après Rampon nous attendait une dure montée de quelques 3 km avec près de 400 de D+ sur un chemin aussi mauvais que celui qu’on venait de descendre, vers ce qu’on peut appeler « l’Épaule Ouest de la Montagne de Bédouès - Cocurès ».
Dès la première rampe on s’est fait doubler par 6 -7 types montés sur des VTT avec AE. Droits comme des Préteurs sur leurs selles, ils grimpaient comme des avions en pédalant comme moi quand je pédale cool en descente. On s’est arrêté pour les laisser passer. C’est sûr qu’avec une puissance auxiliaire pas loin du Cheval-Vapeur qui multiplie par 10 la puissance moyenne d’un humain ordinaire, on est dans un autre monde...,
Arrivés à notre « Épaule » sur ce chemin tout ravagé, on attaque la descente sur une belle piste forestière, large, confortable et pentue juste ce qu’il faut.
Un régal de 3,6 km jusqu’au bord du Tarn !
À partir de là on rejoint facilement Bédouès, puis Florac par la D908 où nous attend une bonne bière bien méritée.
Auteur : Nardino
Avis et commentaires
Massif central en général et Lozère en particulier, il est bien difficile d’échapper aux énigmes des pierres plantées ou couchées. Mais j’adore ce genre de mystères et les hypothèses qui vont avec.
Je vois sur une des photos un menhir qu’on appelle "le visage". Ben j’espère que c’est pas une représentation de visage, parce que quand je vois ce qu’on bâtissait ou ce qu’on sculptait du côté de l’Egypte ou de la Mésopotamie à la même époque, alors que par ici on en était à faire tenir debout des cailloux, c’est à se demander si nos ancêtres du coin n’avaient pas raté la bonne branche de l’évolution.
Vaut mieux raser les murs.
Ah ça oui ces écarts d’évolutions est un vrai mystère !
Décidément les vieilles pierres te poursuivent : tu es passé à côté de la "Pierre" plantée" (44°20’40"N, 03°42’48"E - altitude 1106 m)
" Au sud-ouest du Pont-de-Monvert, non loin de Grizac, se trouve le menhir dit "La pierre plantée", encore nommé pierre de la fée ou du géant.
Il est orienté sud-est/nord-ouest. Sur sa face sud, trois cavités (cupules ?) naturelles ou creusées par l’homme forment un drôle de visage avec une bouche et deux yeux.
Ce très beau menhir a une hauteur de 3 m et une base carrée de 1 m de côté. On raconte qu’il a la particularité de rendre les femmes fertiles. Celles qui désirent un enfant doivent grimper sur le menhir et se laisser glisser le long d’une de ses faces. Mais d’après certaines sources, il suffit d’appuyer le front contre la pierre. Beaucoup de menhirs sont connus pour avoir le pouvoir de fertilité, et ceci, quelle que soit la région.
D’autre part, selon une légende, une fée appelée "la vieille femme", le transporta sur son dos ; elle a d’ailleurs laissé vers le milieu du bloc l’empreinte de sa tête.
Une autre version raconte que Gargantua venant des Causses, portait la pierre. Il posa un pied sur un tertre dominant Grizac, l’autre sur le sommet situé à plusieurs kilomètres près de Ventajols (aux environs de Florac), il lança de toutes ses forces la pierre qui se planta dans le sol.
Le sol de Grizac est granitique mais comporte par endroit des plaques de terre calcaire dans lesquelles ont été longtemps cultivées des lentilles renommées. Ces dépôts ont été laissés par Gargantua qui en avait plein les sabots ... " (d’après Géocaching).
Bonjour et merci à vous pour ces retours,
@Sylvain:Je confirme. Ayant fait en cyclo-rando, le Chemin de Saint-Guilhem en suivant au plus près l’itinéraire pédestre depuis Nasbinals jusqu’à Saint-Guilhem-Le-Désert (Aubrac, Sauveterre, Tarn, Jonte Causse Noir, Forêt de L’Aigoual, le Larzac..Nous ne sommes pas passer sur le Causse Méjean parce qu’on le connaissait et on a voulu découvrir les Gorges de la Jonte.) ce fut un régal ! Exceptionnel ! Un festin de couleurs, paysages, parfums... Ahhh, l’étape entre Le Vigan et La Vacquerie-et-St-Martin-de-Castrie avec en point d’orgue la traversée du Cirque de Navacelle (Arrivés au bord du Cirque je ne sais pas ce qui m’a le plus surpris ; la route qui plonge vers le fond du cirque ou la route qui remonte en face sur le Larzac. J’avoue que j’ai testé les freins avant de m’y lancer). Et le lendemain au lever du soleil le Larzac et le Col du Vent avec la descente dans les vignes vers Gignac... et puis tout le reste, Tout a été beau !
@Vermatoiz Dans le Package c’était bien précisé : château ET gâteau. Je sais j’ai reconnu mon écriture. J’ai bien ronchonné un peu, mais sérieusement il eût été vraiment dommage de ne pas passer par Grizac.
La boucle telle qu’elle s’est goupillée suite aux imprévus a été parfaite. C’est exactement comme ça qu’il fallait faire.
@Vince : Il faut y aller. Pas de grosses difficultés si ce n’est qu’il faudra quand même un peu préparer les guibolles. Mais aussi choisir un jour de soleil !
Belle sortie ! Je coche pour un futur trip !
Joli récit.... Dommage pour le "délicieux, moelleux et fondant gâteau aux châtaignes sublimé par du chocolat noir et tout recouvert de chantilly", mais bon, on peut pas tout avoir ! lol !
Hello, joli parcours ! La région des Grands Causses et Cévennes est vraiment magnifique, et que dire de l’architecture Caussenarde !!!
Le Méjean fait parti de mes lieux de prédilections que j’ai la chance d’arpenter régulièrement, car rapidement accessible depuis Montpellier !
Dommage pour la météo, mais les photos restent tout de même bien sympas !
A+
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