Aiguillettes de Vaujany (2547m) en boucle par les cols du Couard et du Sabot
- Randonnée
- Grandes Rousses / Arves / Isère / Vaujany
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 1240m
- Durée :
- 5h30
Les Aiguillettes de Vaujany sont une montagne étrange, composée de calcaire sombre et d'argiles, dont l'impressionnante face sud est hérissée de petits pics et présente des plissements en tous sens. On y trouve, paraît-il, quantité de fossiles marins, témoins du temps de la mer Téthys. Une randonnée sauvage en bordure de fascinants précipices... – Auteur : Marcadau
Accès
De Grenoble, prendre la D1091 (route de Briançon) puis, à Rochetaillée, la D526 (route du col de la Croix de Fer).
Après avoir passé Allemont et longé le lac de barrage du Vernet, prendre à droite la D43a, vers Vaujany.
Passer le village de Vaujany et, à La Villette, s’engager sur la route du col du Sabot.
Stationner environ 500m plus loin, au lieudit Le Collet, face aux courts de tennis.
Précisions sur la difficulté
- Passages câblés faciles dans la partie supérieure du sentier du col du Couard ;
- Pentes très soutenues (jusqu’à 40°) dans la montée finale le long de l’arête sud-ouest, pouvant cependant être évitées par un détour avec ascension par l’arête nord-est (celle-ci paraissant néanmoins assez raide également) ;
- Crête parfois aérienne entre le sommet et la pointe cotée 2395m. Précipices impressionnants sur la gauche (face sud des Aiguillettes).
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : TOP 25 - 3335 ET "Le Bourg d’Oisans - L’Alpe d’Huez"
- Altitude minimum : 1358m
- Altitude maximum : 2547m
- Distance : environ 11km
- Horaires : comptez entre 5 et 7 heures
- Balisage : jaune jusqu’au col du Couard puis du col du Sabot jusqu’à l’arrivée. Hors sentier entre les deux cols.
Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation. L'imprécision du tracé peut être grande car dessiné manuellement (non relevé sur le terrain).
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
- Avant d’entamer la randonnée, on pourra s’enrichir de la lecture des panneaux installés entre le parking et la buvette sous-jacente, qui expliquent la géologie particulière du site. On y apprend que les Aiguillettes de Vaujany sont une montagne des plus singulières, sans rapport avec ses voisines immédiates, le Rissiou à l’ouest, géologiquement rattaché au massif de Belledonne, et le groupe Cochette-Etendard à l’est... Une montagne composée essentiellement d’argile et de calcaire noir d’époque jurassique. Cette couleur est due -si j’ai bien compris- à la faible oxygénation de la mer Thétys, empêchant la décomposition du plancton et des céphalopodes. L’un de ces panneaux note avec humour que si le mouvement de l’écorce terrestre n’avait eu l’heureuse idée de faire monter tout ça à plus de 2000m, Vaujany serait un site d’exploitation pétrolière off-shore.
Du Collet, point de départ de la randonnée (1410m), prendre la piste qui descend vers le torrent du Flumet et, à la première intersection, se diriger vers le nord-est. Un panneau mentionne "Le Bessa 1358m" (1368m selon la carte IGN), et indique la direction du col du Couard.
On quitte la piste un peu plus haut, dans un virage à droite (panneau mentionnant "Roche Melon 1625m") pour prendre le sentier balisé du col du Couard.
Ce sentier atteint le replat du Vallonet, marqué par un vaste chaos rocheux, puis se dirige vers le pied de la falaise qui domine la rive gauche du torrent. Là, il oblique subitement vers le sud-est pour trouver un cheminement astucieux dans cet escarpement (passages câblés sans difficulté) et atteindre le plateau des lacs de Neyza, d’où l’on gagne rapidement le col du Couard.
- Il n’est pas facile de repérer le point de départ de cette partie de l’itinéraire en début de saison, quand la neige occupe encore le replat du Vallonet. On peut alors profiter de cette neige pour aller au plus droit en remontant directement le vallon du Couard (c’est ce que j’ai fait). Mais la pente est soutenue et il peut être utile, sinon même nécessaire, selon les circonstances, d’être équipé de crampons.
Nous voici au col du Couard (temps de montée : environ 2h - 2h30) : là débute le hors sentier.
Pour gagner le sommet des Aiguillettes, suivre le fil de la large arête sud-est, d’abord herbeuse, puis de plus en plus caillasseuse, mais d’assez bonne tenue. La pente est très raide sur environ 200m de D+.
- On peut éviter cette raideur par un détour empruntant sur environ 500m, plein nord, le sentier de la Cochette, jusqu’à la base de l’arête nord-est, puis contournant celle-ci par le nord.
Du sommet, l’itinéraire est évident, puisqu’il consiste à suivre la crête bordant la fascinante face sud des Aiguillettes. Cette arête descend d’abord vivement, avant de remonter sur un promontoire herbeux. Elle descend ensuite de nouveau, devient plus effilée, et s’élève vers la pointe cotée 2395m, antécime ouest de la montagne.
- Une fois n’est pas coutume, le regard est constamment happé vers le bas, vers ces précipices inquiétants, hérissés de lames de pierre.
De la pointe 2395m, descendre le long de l’arête nord-nord-ouest, puis, au niveau du replat coté 2287m, s’orienter plein ouest pour descendre au mieux (c’est assez raide, là encore) vers le col du Sabot, via la petite proéminence de Côte Mouton (1158m).
Du col du Sabot, prendre le chemin balisé qui, coupant çà et là la route, descend sur La Villette à travers les alpages. Le quitter à hauteur du Pré des Prés pour regagner le Collet.
Auteur : Marcadau
Avis et commentaires
Oui Nadine, belle découverte ce nouveau sentier, nouveau sentier nouveau topo...
Belle découverte que ces Aiguillettes, avec un nouveau sentier de la Cochette superbement tracé.
Merci pour ce topo.
je compte la faire ce dimanche, je l’ai déjà faite cet été, j’appréhende 1 peu. Des avis ?
#49 : sureau, majalis ayant des feuilles tachées de pourpre et un labelle nettement trilobé avec des "dessins" caractéristiques.
Photo 14 : avis aux amateurs, le couloir de la Barbarate semble en excellentes conditions.
Merci vermatoiz !
Galipette et Yann, vous me scotchez ! Quoi qu’il en soit, quel bonheur, en ce moment, les alpages...
49 > Il me semble que c’est bien Dactylorhiza sambucina (Orchis sureau) et pas Dactylorhiza alpestris, qui n’est qu’une sous espèce de D. majalis (voire un simple morphe de D. majalis).
49 Dactylhorize des Alpes ou orchis sureau (version fuchsia), 50 anémone pulsatille soufrée
Superbes photos des Aiguillettes ! Je ne les avais jamais vues comme ça.......
La photo 53 est bien belle aussi, avec ce contraste de vert et de blanc.
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