Aiguille du Midi (3842m) - couloir Mallory-Porter
- Alpinisme
- Mont Blanc / Haute-Savoie / Chamonix-Mont-Blanc
- Difficulté :
- Alpinisme AD
- Dénivelé :
- 2770m
- Durée :
- 1 jour
Un des itinéraires directs les plus faciles pour atteindre l'Aiguille du Midi. Belle ambiance malgré la proximité du téléphérique. – Auteur : Collectif Altituderando
Accès
À chamonix, se garer au parking du Biolay derrière le cimetière.
Précisions sur la difficulté
- La course peut se faire à la journée assez facilement, surtout avec le téléphérique.
- La présence de glace sur les dernières pentes peut rallonger la durée de l’ascension.
- Attention à la neige dans les dernières pentes s’il y a un risque d’avalanche.
Photos
Les infos essentielles
- Dénivelé : 2770 m.
- Difficulté : AD+ (3b, 60°).
- Matériel :
- Quelques coinceurs et sangles.
- Second piolet et broches pour les pentes finales si elles sont en glace.
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Itinéraire
Approche
Prendre le sentier au bout du parking en direction du refuge du Plan de l’Aiguille (balisage).
Au refuge se diriger vers la gare intermédiaire du téléphérique puis partir en direction de l’Aiguille du Peigne (sentier).
Bifurquer vers le glacier des Pèlerins en restant dessous et en longeant la face nord du Rognon du Plan.
Passer une crête morainique sous un éperon rocheux situé pile sous les câbles du téléphérique (éperon Seigneur).
Voie
Remonter le couloir juste derrière cet éperon sur 200 m environ et apercevoir à droite une rampe (60°).
La suivre jusqu’à son terme, gravir le petit ressaut rocheux à gauche (IV) et poursuivre dans des pentes neige/mixtes en tirant vers la gauche.
On peut continuer encore plus haut dans le couloir de départ pour trouver une deuxième rampe, plus longue (variante Cecchinel). En la remontant on débouche sur les pentes de neige/mixte citées plus haut.
Sortir de cette pente par des passages raides entre les rochers (60°) vers la droite ou tout droit, et déboucher sur une petite arête neigeuse.
Remonter tout droit dans des pentes neige/mixte jusqu’à la dernière pente sous le sommet. Suivant les conditions soit sortir directement en longeant les rochers somnitaux, soit faire une longue traversée vers la gauche pour sortir sur l’arête du tunnel (variante "rectifiée" de la Mallory-Porter).
Descente
- Par la benne.
- En skis dans la voie.
- En skis par la Vallée Blanche ou l’une de ses variantes.
- En skis ou à pieds par le couloir Ouest (couloir Cunningham) et le glacier Rond, puis en retrouvant la vallée par les Bossons ou le Plan de l’Aiguille.
- On peut également dormir aux Cosmiques pour enchaîner sur une autre course le lendemain.
Sortie
Montée au refuge après le travail. On appréhendait un peu cette étape, mais en y allant tranquillou ça passe et on arrive avant la nuit. Le plafond nuageux joue en notre faveur en occultant la chaleur solaire.
Refuge confort, on sera 10 et on ne se marchera pas dessus.
Lendemain, réveil à point d’heure qui pique. Départ officiel vers 3h30, puis paumage dans les moraines. Ça réchauffe, ça échauffe, et j’aurais bien dit que ça fait des souvenirs, mais de nuit c’est pas fou.
À l’attaque vers 6h, une heure trop tard sur notre horaire prévu. Ça commence bien. On se demandait si ce serait tracé, donc non. Allez, on se motive, au boulot. On ne peut pas vraiment parler de brassage, pas assez de neige, mais c’est surtout pénible de casser la croûte de regel à chaque pas. Au début ça va, la forme etc ... ensuite ça mouille dans de la soupe.
Petits passages rocheux ludiques. Pour y être allé quelque temps avant je ne reconnais rien. La faute au manque de neige me disé-je sur le moment, mais en fait je n’étais pas passé par là mais par la variante Cecchinel, un chouille plus haut et gavée de neige 2 semaines avant (ou 3).
Durant la traversée "expo" on se fait rejoindre par 2 jeunes qui avancent vite (normal, l’escalier est fait). On se dit qu’ils vont passer devant et qu’on pourra souffler un peu. Ben non, ils attendent derrière, pauses après pauses. Les salauds ! On commence à être fatigués, chaque pas en vaut 2 dans cette neige bizarre.
Finalement en sortant sur le dernier tronçon, celui enneigé à partir de la belle arête photogénique (qu’on n’a pas vraiment vu puisqu’on a plutôt suivi la ligne de rochers de la sortie de l’Eugster) ils prendront la main, et franchement merci.
Dernière partie un peu fourbe. Glace pas noire mais très cassante qui plante très mal (je ne compte plus les zippettes crampons, pourtant affûtés pour l’occasion) recouverte d’une trop fine couche de neige assez collante (un bon point). Ça va mieux sur la fin. Les mollets sont défoncés, on tire des longueurs uniquement pour pouvoir se reposer sur des broches de temps en temps (enfin surtout moi, étant le seul dont les crampons tiennent bien sur les chaussures contrairement à mon coéquipier dont la fixation est trop lâche pour l’exercice). Je suis mort, ça me paraît interminable, j’ai envie d’en finir.
L’arête finale est si proche. On entend les gens qui commentent dans la télécabine, on discute avec ceux de L’arête, mais en attendant on galère sur les 100 derniers mètres. À la fois drôle et pathétique.
Arrivés sur l’arête, on se vautre enfin sur le chemin tracé le temps de se délester de la corde, puis montée tranquille à l’Aiguille, dernier effort, accompagné d’un père guidant un enfant, l’avenir.
Pause sur une terrasse au soleil. On n’est pas venu pour souffrir plus que nécessaire. On est cuits et on est crevés. Mais on est bien contents, la journée a été très bonne avec de nombreux exercices techniques. C’est toujours sympa de mêler belle course et entraînements en même temps.
Auteur : Collectif Altituderando
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