Album photo - Sortie du 30 septembre 2024 - Crête de la Plane (2340m)

Au col, le climat s’est amélioré : plus aucune pluie, peu de vent, pas de brume non plus

Surprenante beauté, lancinante beauté de la nature, ici, froide en ce matin commençant, mais qui réchauffe le cœur par ses effets de robe accomplis.

Les pentes douces du côté nord du col – celles qui glissent vers l’intérieur du Dévoluy – ne sont plus du tout en vert maintenant. Un jaune-vieilli le remplace, qui tend au marron clair

La selle du col, en un arrondi accueillant, invite à une déambulation divagante, comme si un alcool fort avait enlevé toute raison

Par zone, un roux intense colore le sol, contrastant avec le gris plat des cailloux et le vert pointu de quelques rares sapins nains

Et mon sourire revient – large – en observant ce paysage tant embelli

Notre monde moderne conduit à de drôles de constructions, dont les matériels hétéroclites faits de tiges, de tubes, de plaques et de disques......

Vers la montagne de Chaudun, il n’y a rien d’encourageant

Un soleil timide, perçant parfois la couche des nuages hauts, vient tiédir les flancs inférieurs de la montagne ....

.... provoquant alors une évaporation, diaphane en bas mais plus dense en haut

L’arche de Rabou laisse entr’apercevoir son cercle rocheux parfait, l’espace d’un instant !

Ce spectacle serait joli s’il ne me cachait la vue du versant sud. Je ne peux rien comprendre, ou presque rien, des secrets que je pensais dévoiler là-dessous

D’un éperon qui s’avance vers le sud, une pente se présente, possible à descendre

Une tentative dans ce flanc est alors amorcée, timidement. La pente devient rapidement raide

L’exercice donne la sensation d’une descente aux enfers. Pourtant les marches sont bien présentes dans les herbes

Perché sur un promontoire plat d’un mètre carré de surface, je fouille le vide en dessous. Un surplomb cache tout, et rien ne se voit du prolongement

Que ce soit à gauche.....

....que ce soit à droite, toute suite apparaît comme impossible !

Je sonne la retraite

Revenu sur la crête, le temps semble stabilisé dans le mieux, sans pour autant être parfait. Mais il est suffisant…

Un peu plus tard, les nuées sont parties. La sortie haute de la vire se voit, au centre de la photo, entre deux des éperons qui terminent les pentes herbeuses