Sortie du 12 septembre 2017 par Alexandre Col de la Bailletaz (2852m) et lac du Santel (2718m) par le lac du Saut
Après la montée au col de la Bailletaz, retour au Saut en visitant quelques lacs du vallon : lacs sans noms cotés 2868m et 2891m, lac du Santel, lac de la Sassière et lac du Grand Creux.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Forte nébulosité au départ, puis des éclaircies se développent et l’après-midi est assez lumineux. Température de -2°C au col à 13h45, vent modéré.
Récit de la sortie
Après la sortie de Rhêmes-Golette à la fin du mois d’août, me voilà de retour dans le vallon de la Sassière. À croire que je m’y plais beaucoup, ce qui est effectivement le cas.
Ne sachant pas où aller avec cette météo capricieuse, je prends la direction du Saut puis me décide au dernier moment pour la destination du col de la Bailletaz. Un peu de chance au final, le choix de ce vallon s’avère judicieux puisque la visibilité y est très correcte et le soleil perce de temps à autre les nuages.
C’est dans les nuages que je quitte le hameau du Saut pour n’en sortir qu’après le chalet de la Sassière. Un calme absolu règne dans ce vallon désert, il n’y a qu’en tout début de parcours que je croise quelques effectifs du 13e BCA de Chambéry. Les chasseurs alpins en terminent avec leur gymnastique du matin, à savoir les 23 kilomètres de la boucle Passage de Picheru - Col de la Bailletaz.
Arrivé au col de la Bailletaz, j’hésite un peu sur la suite à donner à cette sortie. Du côté de la pointe de la Bailletaz, le sommet est accroché par les nuages et le panorama risque d’être compromis. Quant au lac de la Bailletaz, il se trouve du côté du col (adret) où la visibilité est quasi nulle.
Finalement, j’opte pour un retour par les lacs du vallon. Du col, je file donc au nord-est en direction du lac coté 2868m. Après une traversée légèrement descendante pour éviter un grand pierrier, il faut remonter quelques ressauts faciles pour accéder au lac.
Je le découvre en partie asséché, le niveau a tellement baissé (2 mètres environ) que le lac s’est scindé en 2 bassins distincts. Mis à part les lacs glaciaires, les petits lacs connaissent généralement une baisse du niveau d’eau en fin d’été. Mais pour cette édition 2017, la baisse est assez spectaculaire.
Un peu plus au nord, je me dirige vers un lac (coté 2891m) que je n’ai jamais visité. Même constat, ce lac de taille modeste ressemble désormais à une gouille. Un piccolo laghetto, comme diraient nos voisins transalpins !
La descente me mène ensuite sur les rives du lac du Santel. Un lac aux magnifiques couleurs, dès lors qu’on l’observe sous le soleil en prenant un peu de hauteur. Ici aussi, le niveau a baissé, mais très légèrement et les contours du lac restent quasi inchangés.
Sur la carte IGN des années 1950, j’avais repéré un sentier passant le long de la rive ouest du lac du Santel pour descendre directement vers le lac de la Sassière. Je me mets alors à sa recherche mais n’en trouve aucune trace. Peut-être qu’à la suite de la construction du barrage de la Sassière, ce sentier a été délaissé trop longtemps pour qu’il soit encore décelable aujourd’hui.
Du coup, je reprends le sentier habituel, puis le chemin qui n’est autre que l’ancienne piste utilisée pour transporter la roche nécessaire à la construction du barrage.
Avant d’arriver au lac de la Sassière, je mets le cap sur le lac du Grand Creux, via le sentier qui monte au Passage de Picheru. Jusqu’alors, par oubli ou par manque de temps, cette petite virée avait été systématiquement reportée. Cette fois j’y pense, j’ai du temps et donc j’y vais.
La montée est courte, je quitte le sentier par la droite après 80 mètres de dénivelé environ. Le lac n’est qu’à 200 mètres du sentier, plein ouest. Ce petit lac de forme circulaire accuse un déficit d’eau flagrant.
Et d’après les nombreuses traces laissées sur la partie asséchée du lac, celui-ci semble très prisé par les chamois du coin. Voilà, une fois seulement, je souhaitais savoir à quoi ressemblait le lac du Grand Creux. Je suis venu, je l’ai vu et je n’y reviendrai plus.
Ensuite, direction le lac de la Sassière où je pause un peu sur sa rive nord ensoleillée. Pour rappel, ce lac artificiel a été crée lors de la mise en eau du barrage de la Sassière, barrage construit au début des années 1950 sur un verrou du vallon. Artificiel, il ne l’est en fait qu’à moitié, puisqu’un important lac naturel préexistait au niveau du surcreusement glaciaire.
Sur le long chemin du retour vers le Saut, j’apprends que celui-ci est bordé d’une plante rare que l’on ne trouve plus qu’en Vanoise et principalement dans le vallon de la Sassière, il s’agit de l’astragale de Lienz.
Photos
Auteur : Alexandre
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