Sortie du 5 août 2017 par Alexandre Sommet du Louprama (2585m) - Arête de Montseti
Variante d'itinéraire, avec la traversée intégrale (Ouest/Est) de l'arête de Montseti.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Très ensoleillé jusqu’en début d’après-midi, soleil et nuages par la suite. Température de 18,5°C au sommet à 15h15, vent modéré à assez fort.
Récit de la sortie
- Itinéraire de cette sortie
- Distance : 12,8km
- D+ : 935m
C’est en passant par la Tête du Plane, au cours d’une récente sortie aux lacs Longet et Verdet, que j’ai remarqué un sentier traversant le flanc nord-ouest de l’arête de Montseti.
Curieux de savoir où mène ce sentier, quelques vérifications (photos aériennes et carte IGN des années 1950) me confirment qu’il se dirige vers l’extrémité ouest de l’arête de Montseti. Du coup, je peux entreprendre la traversée intégrale de cette arête, l’approche étant facilitée par ce sentier.
Juste après les chalets des Mollettes, je descends donc vers le torrent de la Sassière. Une passerelle toute neuve permet de franchir le torrent, environ 100 mètres en amont de la prise d’eau qui alimente la conduite forcée de la Savonne.
Je me dirige ensuite vers la prise d’eau, près de laquelle débute le sentier sur la rive gauche du torrent. Orientée au sud-ouest, cette première partie du sentier s’élève en faux plat sur un peu plus d’1 kilomètre.
Au niveau d’une bifurcation située à l’altitude 2035m environ, je vire plein sud sur la branche de gauche, laissant à droite la branche qui semble descendre dans l’axe de la petite usine hydroélectrique de la Savonne.
Cette branche de droite est également mentionnée sur la carte des années 1950, il me faudra un jour faire une reconnaissance de terrain pour vérifier si le sentier est effectivement praticable jusqu’en bas. Ce serait alors un raccourci intéressant !
Sur la seconde partie, entre la bifurcation et l’arête, le sentier se fait de plus en plus discret, mais il reste très appréciable car ce versant est entièrement couvert de genévriers et de myrtilliers sauvages.
Une fois l’extrémité ouest de l’arête de Montseti atteinte, la traversée de l’arête se déroule intégralement sur son fil. Une trace discontinue parcourt l’arête d’ouest en est sur un terrain irrégulier. La montée est entrecoupée de descentes et replats, l’arête peut être effilée par endroits ou très large.
Au final, cette traversée s’avère relativement simple. Aucun passage technique, tout au plus une arête parfois aérienne et un passage dans des blocs où il faut s’aider un peu des mains.
Une remarque concernant le "Champ de tir de la Sassière", mentionné sur la carte IGN : il s’agit en fait d’un ancien champ de tir provisoire, aucune activité militaire ne s’y déroule et c’est tant mieux. On peut donc s’aventurer sur l’arête en toute quiétude !
Après le Sommet du Louprama, point haut de l’arête de Montseti, je conseille de contourner par la droite un couloir d’éboulis pour descendre tranquillement vers le col de Montseti.
Au col, l’arête n’est pas tout à fait terminée, il en reste encore un petit bout ! Ignorant les 2 directions principales indiquées sur le panneau, je continue en face sur une sente ascendante orientée à l’est-nord-est.
Cette dernière partie de l’arête surplombe le magnifique lac Noir, l’un des plus grands lacs naturels de Haute Tarentaise. C’est d’ailleurs ici que je pause un moment, avec la vue qui porte sur les 2 vallons situés de part et d’autre de l’arête.
Puis en arrivant sur un petit col (cairn) situé juste derrière un ressaut, je dévale la pente plein nord, via une raide sente que j’avais découverte à l’automne 2016.
Ceci afin de rejoindre un lac sur un grand replat, vers l’altitude 2400m. Pour faire le tour de ce lac, il faut prendre bien large sur la rive est (zone humide, linaigrettes), la rive ouest est par contre bien sèche. Dans ce lac, têtards et grenouilles foisonnent.
Je quitte ensuite le lac par l’ouest pour franchir l’Aïvettaz (ruisseau) et retrouver le bon sentier qui descend du col de Montseti. À la bifurcation du point coté 2297m, j’ignore la direction "Refuge du Ruitor" et reste sur la rive gauche du ruisseau.
Un sentier bien marqué permet d’effectuer un retour plus direct vers les chalets des Mollettes, sans passer par le refuge. Le sentier se termine au niveau de la prise d’eau sur le torrent de la Sassière, la boucle est bouclée.
Amateurs de stries glaciaires würmiennes, ouvrez grand vos yeux au passage du verrou des Mollettes !
Photos
Auteur : Alexandre
Avis et commentaires
Tu m’as convaincu. Donc quand je ferai le tracé sur le fond Openstreetmap, ce ne sera pas uniquement pour enregistrer le KML mais aussi pour enregistrer le croquis et obtenir le lien permanent. Tant qu’à faire ...
Pour OpenTopoMap, c’est vrai qu’il y a une grande densité de chemins, surtout dans les vignobles. L’idéal est de pouvoir faire tenir l’intégralité du parcours sur l’écran avec leur échelle n° 15 (300m). Pour ma boucle de 6km faite le 15 août, pas de problème. Pour ta boucle de 34km, c’est sûr que non. Mais j’ai l’impression qu’avec leur échelle n°14 (500m), on arrive encore à bien voir les différents chemins et sauf erreur, ton parcours de 34 km doit tenir (ou presque) sur un grand écran (genre 21 pouces. Je crois que c’est ce que j’ai au boulot). Sur mon écran de boulot, en pleine page (touche F11 dans le navigateur), je vois à la fois Mooskopf et Geigerskopf dans la hauteur. Il manque juste un tout petit bout du circuit au sud de Mooskopf ... Et dans la largeur, aucun problème). Donc pour des circuits de 10 à 20 km qui ne sont pas trop étirés dans le sens nord-sud, ça doit pouvoir le faire.
Oui, mais pas seulement. Je m’explique.
Je partage ton opinion sur l’apparence de la carte Openstreetmap, ce n’est d’ailleurs pas une carte de randonnée.
Pour un topo en Forêt Noire, je procède ainsi :
- Création d’un fichier kml sur Géoportail, à partir de la carte Openstreetmap. Une fois ajouté au topo, ce fichier kml peut être téléchargé par les utilisateurs et transféré dans un GPS (après conversion au format gpx).
- Ce fichier kml est également utilisé par l’application cartographique disponible sur le topo ("Voir le tracé de l’itinéraire"). Le problème en Forêt Noire, c’est que le tracé s’affiche sur les images satellitaires Google, seul fond disponible. Visuellement, cela donne une idée globale du parcours mais on perd toutes les informations utiles au cheminement sur les zones forestières.
- J’ajoute donc un lien permanent vers la carte Openstreetmap de Géoportail car la formule interactive permet de zoomer à volonté et de se rendre en tout point du tracé pour voir les subtilités du cheminement. C’est un complément aux cartes Kompass 1:25000 qui comportent quelques erreurs et approximations. Lorsque je prépare une randonnée en Forêt Noire, je définis d’abord un itinéraire sur la carte Kompass puis je le valide sur la carte Openstreetmap. Et je trouve que cela fonctionne très bien ainsi !
La carte OpenTopoMap est effectivement beaucoup plus esthétique. Ceci dit, je me demande si un tracé superposé à une capture d’écran serait suffisamment "lisible", compte tenu de la densité des chemins et sentiers. Possiblement pour un petit parcours, j’ai par contre un doute pour un très long parcours.
C’est pourquoi, en cartographie, je privilégie le côté "pratique et interactif" au côté "esthétique et figé". Même si, sur le terrain, je suis toujours accompagné d’une carte "papier", quelle que soit ma destination !
Alexandre, je crois que je viens de comprendre à retardement pour Openstreetmap. Je suppose que c’est juste pour générer un KML pour le tracé du topo. Donc oui, tu as raison, je ferai ça. Ce n’est pas le meilleur fond de carte qu’on puisse imaginer. Mais à défaut d’autre chose, ça a au moins le mérite de rendre possible la création du KML.
Pour la Petite Sambuy, l’écart avec le chemin, c’est exactement ça (pour ne pas masquer le chemin emprunté, afin de pouvoir voir sa nature).
Pour le type de carte IGN, j’aime bien pouvoir dézoomer tout en gardant la même apparence. Mais j’en conviens, si on ne rezoome pas, tous les textes sont illisibles.
Pour Openstreetmap, j’ai jeté un coup d’œil. Je n’aime pas trop l’apparence. Je pense que j’inclurai plutôt une image avec une copie d’écran OpenTopoMap (en l’occurrence à partir de là : opentopomap.org ) et j’y ajouterai le tracé via PhotoFiltre. D’ailleurs, je viens de le terminer juste avant de voir ton commentaire.
Concernant ma sortie d’hier vers Durbach, je vais plutôt te faire un retour sur ton topo qui passe dans le coin.
Extra !
Prochaine étape, réaliser un tracé de l’une de tes randonnées en Forêt Noire sur fond de carte Openstreetmap !
Pour la Petite Sambuy, je remarque que tu as volontairement laissé un décalage régulier de 10/15 mètres entre ton tracé et les chemins/sentiers, afin de ne pas masquer ceux-ci.
En fait, la carte "Topographique" et les cartes "Classiques" sont identiques jusqu’à l’échelle 1:8528. À plus grande échelle, les cartes "Classiques" permettent de visualiser les chemins/sentiers/bifurcations avec une précision accrue mais il y a une perte d’informations comme les courbes de niveau, points cotés et relief.
Au cours de ta randonnée dans les vignes près de Durbach, as-tu visité la tour du Geigerskopf ?
Génial ! J’ai réussi !
Merci beaucoup Alexandre !
Par contre, c’est un peu capricieux.
Au début, il me disait à chaque fois "La sauvegarde du croquis est en échec !" au lieu de "Croquis enregistré".
Je me suis déconnecté, reconnecté et j’ai bien fait attention aux couches que j’avais et à leur ordre.
Et voilà le lien permanent vers la carte et le tracé sur lesquels j’ai fait l’essai (ça correspond au topo que je suis en train de rédiger) :
Petite Sambuy
J’ai même pu mettre la couche "Carte topographique IGN" que je préfère à la couche "Carte IGN classiques" !
Merci pour ta description bien détaillée (pas si succincte que ça en fin de compte et je t’en remercie). ;o)
On dirait qu’ils ne cherchent pas à rendre ça spécialement facile. En tout cas bravo à toi d’avoir réussi et j’espère bien que j’y arriverai aussi.
Je ne sais pas quand je vais essayer mais pas avant demain soir au mieux. Là je finis de préparer une sortie pour ce 15 août (tout à l’heure donc ...), pour découvrir les vignobles entre Durbach et Oberkirch. En effet, quand on est allé à Bad Rippoldsau dimanche 6 août, on a trouvé le coin très sympa en passant sur la B28. Et tes photos du vignoble de Durbach m’avaient déjà plu dans un de tes topos (altituderando.com/Hohes-H...). Pour Baden-Baden et le Battert, ce sera pour plus tard, peut-être avec les premières couleurs de l’automne. Là je veux profiter des vignes bien vertes et avant les vendanges, en espérant qu’elles n’attirent pas déjà trop les guêpes en ce moment.
Ok, je décris succinctement les différentes étapes pour créer un tracé.
- Connexion à ton compte Géoportail.
- Positionnement sur la zone de randonnée et chargement du fond de carte adéquat (IGN, Openstreetmap, Swisstopo, etc.)
- Dans la boîte à outils, tu cliques sur "Annoter la carte" puis sur "Dessiner des lignes"
- Tu réalises le tracé de ta randonnée.
- Une fois ton tracé terminé, tu cliques sur "Modifier l’apparence des objets" pour choisir la couleur et l’épaisseur de ton tracé.
- Tu entres ensuite le nom de ta randonnée dans le champ "Nom du Croquis" puis tu cliques sur "Enregistrer".
- Lorsque ton tracé est enregistré, une petite fenêtre bleue de confirmation apparaît au milieu de l’écran pendant 2 ou 3 secondes.
- Le nom de ton tracé figure désormais dans la rubrique "Mes cartes & données", dans la colonne "Mes données" située à droite .
- Enfin, dans la rubrique "Partager un contenu", tu copies le "Lien permanent vers la carte" pour l’insérer dans ton topo ou ta sortie.
Important : pour qu’il s’affiche publiquement, le tracé que tu souhaites partager doit se trouver dans la colonne "Mes données" et non pas dans la colonne "Mes cartes" !
Merci pour tes réponses Alexandre.
C’est vrai que l’utilisation des mots Petit et Grand dans ce secteur est très cocasse ;o)
Pour le navigateur que j’utilise, c’est Firefox.
Bonjour ViveLaMontagne.
Ce vallon n’a pas de toponyme attribué, je le nomme souvent "Plateau de la Sassière" par commodité. Parce qu’il y a un vaste plateau traversé par le torrent de la Sassière, on y trouve également les chalets ruinés de la Sassière et même un col de la Sassière près de la Becca du Lac. Cela permet de le distinguer du "Vallon de la Sassière", comme tu l’as mentionné, où trônent la Grande Sassière et la Tsanteleina.
La toponymie amène parfois à des situations cocasses. ! À ce titre, connais-tu la petite histoire du lac du Petit, du Petit lac du Petit, du ruisseau du Grand et du ruisseau du Petit ?
D’ailleurs, la redondance des toponymes est très fréquente en Haute Tarentaise, et plus généralement dans les Alpes. Rien qu’en Haute Tarentaise, tu trouves 2 lacs "Noir", 2 lacs "Verdet" et 2 lacs "Longet" ! Aussi, des hameaux très répandus comme "Le Châtelard", "Le(s) Villard(s)", "Le Villaret" ou "La Thuile", avec parfois des variantes orthographiques comme "Le Planet / Le Planay".
Concernant les tracés de tes randonnées sur Géoportail, quel navigateur utilises-tu ?
Autre question ...
Au tout début de ton récit, tu as mis un lien permanent vers Géoportail sur lequel figure le parcours que tu as effectué.
Personnellement, à chaque fois que je demande le lien permanent d’une carte Géoportail sur laquelle j’ai dessiné un tracé, le lien ne restitue que le fond de carte, sans mon tracé. Même si je m’identifie et que j’enregistre la carte, rien n’y fait.
Comment fais-tu pour que le lien restitue ton tracé en plus du fond de carte ?
Si c’est trop compliqué à expliquer comme ça, ne t’embête pas ;o)
Bonjour Alexandre.
Toutes les randos au départ de ce vallon sont vraiment très belles ! Qu’on aille vers le nord du côté des lacs Longet, Verdet, etc ... Ou qu’on aille vers le sud vers cette arête de Montseti et le Lac Noir. Dans tous les cas on peut y voir beaucoup de sommets photogéniques, mes préférés étant les Assaly et la Becca du Lac.
Au fait sais-tu si ce vallon a un nom et si oui lequel ?
Bien que ce soit le vallon du Torrent et du Hameau de la Sassière, je suppose qu’il ne s’agit pas du "Vallon de la Sassière". Sauf erreur, ce nom est celui attribué au Vallon qui va du Barrage du Saut au cirque de Rhêmes-Golette puisqu’il y a le Ruisseau, le Plan et le Lac de la Sassière, sans oublier l’Aiguille et le Col de la Grande Sassière.
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