Sortie du 15 juillet 2016 par ViveLaMontagne67 Crêtes du Mont Coin (2539m), de la Croix du Berger (2250m) à la "cheminée" du Roc de Charbonnière
En ce jour de la Saint-Donald (15 juillet), c'est un clin d'œil marrant de partir à l'assaut des Crêtes du Mont Coin. Pour le dernier jour de notre séjour alpin de 2016, nous espérions finir par une belle balade familiale en ralliant le Mont Coin et éventuellement le Col du Coin. Mais c'était sans compter sur les caprices de la météo ... À cause du froid, les filles ont renoncé à continuer la rando entre la Croix du Berger et le Plan de la Marmotte. Et à cause de la neige, j'ai renoncé à rallier le sommet du Mont Coin... Heureusement, la seule chose conforme aux attentes fut la présence des marmottes. Le petit bémol c'est qu'elles ne se sont montrées qu'à mon retour du Col du Coin. Donc ma femme et les filles n'ont pu les voir qu'en photos ... Mais c'est déjà mieux que rien.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Le matin, soleil et nuages. Puis dès la mi-journée, les nuages se sont généralisés, ne laissant place qu’à de très rares éclaircies.
Froid, accentué par la bise glaciale.
4° en fin de matinée sur le parking du Cormet d’Arêches, à l’abri du vent. Guère plus l’après-midi (à cause du faible ensoleillement). Dans les endroits plus élevés et exposés au vent, la température ressentie était probablement négative.
Récit de la sortie
Détails sur la sortie du 15 juillet 2016
Dans le guide rando "Beaufortain" de Philippe Gachet (chez Rando éditions), le Mont Coin par la Croix du Berger (au départ du Cormet d’Arêches) est annoncé comme le sommet "familial" par excellence et constituant la balade familiale idéale.
Ça me semblait donc être une bonne façon de terminer notre séjour à Hauteluce pour nous 4.
Et personnellement je me réjouissais tout particulièrement de profiter des superbes vues illustrées par galipette dans son topo, notamment vers le Crêt du Rey et Combe Bénite au Sud, et vers l’Aiguille du Grand Fond, la Pointe de Presset, le Mont Blanc et la Pierra Menta au Nord.
D’ailleurs, depuis 1 an environ, la photo #6 du topo de galipette (zoom sur le Crêt du Rey) est la photo d’arrière-plan de mon écran de verrouillage. Je la vois plusieurs fois par jour sans m’en lasser !
Voilà pour les attentes. À présent le jour est venu.
Ça commence avec une montée en voiture très pénible. Sur les derniers kilomètres pour accéder au Cormet d’Arêches par le côté du Lac des Fées, la piste est carrossable mais bien défoncée.
Avec notre véhicule de tourisme diesel 2 roues motrices, nous sommes obligés de rouler au pas, souvent à la limite entre la 1ère et la 2ème.
J’avais déjà dû supporter ça la veille pour me garer au Treicol. Je n’aime vraiment pas rouler dans ces conditions.
Mais nous sommes quand même allés jusqu’au parking du Cormet d’Arêches. Cette piste a quand même un bon côté c’est qu’elle est bien large et ne pose donc pas de problème si on croise un autre véhicule. La piste du Treicol est loin d’être aussi large.
Une fois au col, la vue est magnifique et nous fait oublier cette montée en voiture stressante et désagréable.
Nous avons droit à un ciel bien bleu vers l’objectif du jour, en direction du nord.
Par contre, vers le sud, des nuages cachent le sommet du Crêt du Rey.
Et vers le sud-est, on a une vue complètement bouchée par les nuages en direction de la Vanoise.
Allez ! C’est parti. Au début, nous sommes abrités du vent et la sensation de froid est tout à fait supportable.
Mais à l’approche de la Croix du Berger, nous sommes soudainement glacés par le vent du nord.
Moi, j’ai des chaussures de randonnée imperméables (achetées il y a 2 jours) et ma paire de gants. Donc j’arrive à supporter le froid.
Mais ma femme et les filles ont froid aux pieds et aux mains (et elles n’ont pas pris de gants) ...
Peu après la Croix du Berger, nous laissons le chemin qui part à droite en direction de l’est vers le Plan de la Marmotte.
Nous faisons un crochet à gauche en direction du nord-ouest vers 3 petits lacs sympathiques.
Mais le vent se fait toujours plus glacial et la neige commence à être bien présente au sol.
Du coup c’est là que nos filles craquent. Elles refusent de continuer et veulent faire demi-tour.
Ma femme accepte gentiment de me laisser continuer seul pendant qu’elle ramène les filles en pleur et transies de froid.
Personnellement, je ne sais pas trop quoi penser. Comme les filles invoquent parfois des arguments peu convaincants pour nous demander de faire demi-tour, je me demande si elles ne seraient pas en train d’exagérer le froid qu’elles ressentent pour abréger la rando.
Avec ces doutes en tête et la déception de renoncer à cette sortie familiale, je deviens désagréable et probablement injuste. Ma réaction maladroite ne risque pas de les faire changer d’avis et accentue plutôt les pleurs des filles. Bravo pour la psychologie !... ;o(
Dont acte ... Je laisse donc partir mes 3 chéries avec beaucoup de déception. Déception exprimée d’abord sous forme de colère. Colère qui se transforme très vite en tristesse au fur et à mesure qu’elles s’éloignent ... Snif ...
Bon. J’essaie de passer à autre chose en continuant d’explorer un peu autour des 3 jolis lacs.
Ce qui est fou c’est que quand je quitte les 3 lacs et que je me remets en route vers le Plan de la Marmotte, je suis soudain protégé du vent par la face sud du Mont Coin !...
À partir de cet instant et jusqu’à mon retour au parking, il n’y a que quand j’émergerai au Col du Coin que j’aurai encore à subir le vent glacial ...
Donc si on avait continué tous les 4 ensemble, peut-être que les filles n’auraient plus eu de difficulté non plus à supporter le froid.
Quelle ironie du sort ! Mais il valait peut-être mieux que ça se passe ainsi ...
Après le Plan de la Marmotte, j’arrive vers l’endroit où il faut abandonner le chemin qui continue vers le Col du Coin, pour entamer la montée finale vers le Mont Coin.
À cette intersection, je rencontre une randonneuse qui semble expérimentée et qui semble connaître le coin (le coin ! ah ah ...).
Elle me dit qu’à cause de l’enneigement elle préfère renoncer au Mont Coin et se contenter d’aller au Col du Coin pour aujourd’hui.
Il ne m’en faut pas plus pour faire comme elle. Donc après les filles qui renoncent à continuer la rando, c’est moi qui renonce à rallier l’objectif initial.
Mais au moins, en poussant jusqu’au Col du Coin, ça ne sera qu’un demi-échec.
En plus c’est marrant parce qu’hier en allant au Lac d’Amour, j’ai renoncé à pousser jusqu’au Col du Coin à cause du brouillard épais (non seulement ça n’avait aucun intérêt dans ces conditions de visibilité, mais ça aurait même pu être dangereux).
Et aujourd’hui, je renonce au Mont Coin, mais en échange je vais au Col du Coin, auquel j’ai renoncé la veille. Donc finalement, je peux me consoler en pensant que je vais atteindre l’objectif abandonné la veille.
La suite jusqu’au Col du Coin se passe sans difficulté. Il y a juste les derniers mètres qui sont un peu laborieux car le terrain est pentu et glissant (avec un mélange de boue et de soupe).
Au Col, j’imagine très bien comme la vue doit être grandiose par beau temps. Mais je ne peux que l’imaginer, pas le vérifier.
Il y a bien la vue sur l’espèce de forteresse naturelle entourant le beau lac coté 2339 m à gauche.
Mais l’horizon est bouché vers l’Aiguille du Grand Fond, la Pointe de Presset, le Mont Blanc et la Pierra Menta au Nord. J’arrive juste à apercevoir la base de la Pierra Menta ...
Dans la descente, la vue vers le Crêt du Rey et Combe Bénite ne va pas s’améliorer par rapport à la montée en fin de matinée. Notamment depuis le super spot avec la belle gouille au premier plan.
Par contre, côté Tarentaise, la vue va s’ouvrir un peu vers la Vanoise pour les sommets les plus proches, allant à des altitudes jusque vers 2700m. Mais pour les sommets plus élevés comme le Mont Pourri ou la Grande Casse, il faudra se faire une raison.
Au final, la véritable SATISFACTION DU JOUR, aura été d’avoir vu de nombreuses marmottes pendant la descente, notamment au niveau du Plan de la Marmotte, qui porte très bien son nom.
Sur les 10 randonnées que j’ai faites pendant ce séjour de 13 jours à Hauteluce, je n’ai vu des marmottes que 2 fois : à la première et à la dernière randonnées.
Mais c’est incontestablement sur cette rando que j’en ai vu le plus. Et en plus, elles étaient clairement moins farouches.
C’est marrant parce que l’autre randonnée, c’était aussi pour rejoindre un sommet à partir d’un Col et nous avions également renoncé à rejoindre le sommet à cause de la neige ... ;o)
Il s’agissait de l’Aiguille Croche depuis le Col du Joly. Sortie pas encore publiée. Mais j’espère le faire dans pas trop longtemps ...
La Rando en chiffres
- Participants : 4 personnes (ma femme, nos 2 filles et moi jusqu’au Plan de la Marmotte. Puis moi tout seul jusqu’au Col du Coin)
- Distance : environ 7 km
- Dénivelé : environ 290 m cumulés
- Altitude au départ : 2109 m (Cormet D’Arêches)
- Altitude point bas : 2109 m (Cormet D’Arêches)
- Altitude point haut : 2398 m (Col du Coin)
- Durée de ce jour : 5h00 pile poil, avec les multiples pauses photos. Même avec les nombreux nuages et le faible ensoleillement, je ne peux pas m’empêcher de trouver des choses à photographier à tout va ... Ça doit être dans mon ADN ... ;o)
Photos
Auteur : ViveLaMontagne67
Avis et commentaires
Tu as raison Jicé. C’est vrai que c’était le lendemain de ce terrible événement ...
Sinon, merci à tous les 2 pour vos commentaires ;o)
Normalement on y retourne cet été, dans quelques semaines à peine. Je me réjouis déjà ! J’espère qu’on aura plus de soleil et moins de nuages. Et aussi moins de neige à moins de 2500m, histoire de pouvoir aller jusqu’au sommet du Mont Coin (mais normalement ça devrait aller de ce côté là).
En effet, magnifiques photos d’un Juillet en "vert et blanc". J’étais également en rando ce jour là du coté de Champagny en Vanoise, j’ai les mêmes images de neige (en moins beau). C’était au lendemain de l’attentat de Nice !
Holala cette rando est magnifique ,on ne peut qu aimer cet itinéraire et en prime les marmottes !! j aime beaucoup+++
Michel
Plutôt surprenant en effet ;o)
Déjà, le printemps 2016 avait été globalement très contrarié sur toute la France et l’été avait tardé à s’installer.
Et puis les 13 et 14 juillet 2016, il y a eu ce bref retour hivernal sur les hauteurs des Alpes du Nord. L’été a complètement repris ses droits le 16 juillet. Mais le 15 juillet c’était une journée de transition où on en voyait encore les traces au-delà de 2000 m d’altitude.
Des marmottes sympas ! Des photos qui surprennent pour un mois de juillet.
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