Sortie du 29 juin 2016 par Paul Les Agneaux : Agneau Noir (3665m) par la voie normale

Tout seuls aux Agneaux ! Ça change...

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Grand beau temps. Un peu de vent froid au Col Tuckett. Regel encore médiocre par endroits.

Récit de la sortie

C’est bien de profiter du début de saison pour ces courses classiques, belles et pleines de variété, mais malheureusement trop courues par tous les cafistes de l’hexagone, et ce dès que les congés payés peuvent monter dans leur 4 chevaux 😉

Le 29 juin, nous étions seuls. Difficilement croyable et pourtant ça existe... Seuls au bivouac ça c’est plus courant. Mais surtout au long de la course, ce qui l’a rendue plus grande et plus sauvage. Il faut dire que c’est un assez beau morceau. Pas difficile par beau temps mais avec une ambiance haute montagne affirmée.

Le bivouac quand à lui est très facile au-dessus du refuge du Glacier Blanc (80m au-dessus). Nous avions choisi un emplacement confortable pour deux avec des sources à proximité et toujours la vue sur le glacier et les faces nord de l’ensemble Pelvoux/Ailefroide.

Montée tranquille au col du Monêtier, en cherchant la neige transformée. L’accès au col donne un peu d’ambiance, c’est un bel endroit assez sauvage et haute montagne.

Courte descente et on repart vers le col Tuckett en faisant attention aux rimayes du virage et en constatant que l’on est un peu court en acclimatation.

Impossible de trouver les points (spits) sur la paroi rocheuse de la rive gauche du col Tuckett. Je vois bien un rappel (2 spits et cordelette rose), mais rien pour la montée. Ils sont vraissemblablement bien à droite ce qui ne donne pas un itinéraire direct. En début de saison, on peut tirer tout droit... La main courante de la rive droite du couloir du col me semble obsolète avec la baisse du niveau de la neige.

Nous choisissons donc d’attaquer assez directement par une courte cheminée qui monte vers le col (II /III). Ça passe bien, mais je suis essoufflé. On est à 3400m. Une sangle et j’arrive au relais du col. grosse corniche juste au col qui ne donne pas envie de monter directement du bas dans le couloir... Je continue vers la droite pour passer une jolie dalle en III+ dans laquelle je mets deux points pour arriver au premier anneau de rappel sur l’arête. C’est tout pour la grimpe ? Mince , c’est court 😉

D’un coup ça caille un peu et j’enfile la veste. On continue sur l’arête - facile mais dans une belle ambiance -. Ensuite il y a une pente de neige que l’on a passé sans crampons (sauf à la descente pour moi) mais avec le piolet. Ce n’est pas très raide (30/35°), mais expo.

Puis on termine dans le caillou. Plus on traverse à droite plus c’est facile. je me fais un peu plaisir en passant quelques pas de III+.
Une dernière petite arête de neige, magnifique, et voilà le sommet.

Deux rappels à la descente pour réviser. Avec un brin de 50m en égalisant au poil on doit pouvoir tenter la descente en une fois (pas sûr non plus).

PS : je vois que Seb Constant "Ascensions en neige et mixte" Tome 1, Cote la course AD- (178) ; mais la variante directe par le glacier Tuckett (177) reste à PD+. Pourtant la 177 est plus raide et plus engagée...

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Randonnée réalisée le 29 juin 2016

Dernière modification : 5 juillet 2016

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Avis et commentaires

Hello Paul !

Oui la grimpe finale est bien (trop) courte, mais quel plaisir là-haut !

Content de voir une sortie attachée à ce très beau sommet. Cette année j’étais dans les environs (enfin plus ou moins), à la base pour la Barre, les plans ont changé comme d’habitude météo oblige.

Je n’ai pas réagi de suite car je connais Paul personnellement (coucou Paul, belle ascension, plus dure que dans les années 80).
Je me souviens de la cousine de mon père, une bourgeoise parisienne qui, de passage au retour de vacance, disait d’un lieu avec un ton méprisant : "C’est beau mais ça fait congé payés".
Donc oui, la petite phrase de Paul m’a quand même mis mal à l’aise et prêt à confusion.
C’est un simple ressenti, Paul, pas une attaque...

Super Paul,
Je suis passé au Col de Monêtier il y a 22ans et je me souviens encore de cette claque visuelle !!!
La 4cv, c’était la voiture de mon enfance, ou plutôt celle de mon père, là aussi pas mal de souvenirs 🙂
Je comprends Joëlle, même si je suis certains que c’était pour blaguer, car on a tendance à oublier ce que nous devons à ceux qui ont lutté, en leur temps, pour améliorer les conditions de vie des travailleurs. Rien n’est jamais acquis, il suffit d’ouvrir les yeux !
J’avais (à mon heure de gloire :) envisagé de faire la calotte des Agneaux, mais je me demande si le glacier est encore en condition. Les esprits s’échauffent parfois, mais j’ai toujours préféré les sanguins aux apathiques 🙂

Bah ! j’aime bien les épidermiques au bon cœur...😉

OK ! J’ai des réactions épidermiques, mais ton commentaire prête à confusion.

Détends toi Galipette. Je n’ai de mépris pour personne et surtout pas pour la génération des 4 chx dont j’assume complètement la filiation. A te lire, un moment j’ai eu peur que le politburo débarque chez moi au petit matin (autre mémoire de la même époque)...

Sans doute une belle course mais bonjour le mépris ! En cette année du 80e anniversaire des congés payés ta réflexion est indigne d’un montagnard.

Oui merci Thierry.
On vous a vu je crois sur la trace de Roche Faurio.
Vu des Agneaux la Roche Faurio est d’ailleurs impressionnante, davantage que du glacier blanc.

salut Paul, encore une belle course à ton actif....et on c’est surement raté de peu vers le glacier blanc.

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