Sortie du 26 mars 2016 par Alexandre Bec Rouge (2515m) par les Moulins
Le Bec Rouge avec des raquettes, au départ des Moulins. Pour la montée dans la forêt du Mousselard, petite variante via le "GR Tour de Haute Tarentaise" afin d'éviter les portions escarpées du sentier partant du Vaz (+1,7km). Jonction avec l'itinéraire du topo en aval de l'alpage de la Roche, la suite sans changement.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Plein soleil, température de 4,5°C au sommet à 16h00.
Récit de la sortie
Peu de neige sur les pentes sud de Montvalezan, mais déjà une bonne quantité sur le chemin ombragé qui monte vers le Vaz.
Alors que je m’apprête à prendre le sentier au-dessus du panneau (Le Vaz, 1519m), il s’avère que celui-ci ne présente aucune trace. Sachant que ce sentier est par endroits escarpé avec des portions bien raides, j’opte pour l’itinéraire classique via le "GR Tour de Haute Tarentaise".
Plutôt s’épuiser là-haut que dans la forêt du Mousselard, d’autant plus que je pressens une qualité de neige très moyenne.
Par le GR, la montée est plus tranquille mais rallonge un peu la randonnée de 1,7km (soit un total de 11,6km). Petit avantage au GR, il dispose d’un chouette belvédère au niveau d’un virage à gauche bien marqué (1590m).
En chemin, 2 ombres mouvantes attirent mon attention. Pensant un instant aux habituels chocards, je lève les yeux au ciel. Ces silhouettes planent tout autrement et ce sont bien 2 gypaètes qui tournoient au-dessus de la forêt du Mousselard. Fin content d’en apercevoir de plus en plus régulièrement en Haute Tarentaise, parfois dans des endroits où l’on ne les attend pas.
Au passage du panneau "alt. 1639m", je continue sur 60 mètres environ avant de virer sur le sentier à gauche. Ce sentier fait la jonction avec le sentier esquivé après le Vaz, au niveau de la bifurcation de l’altitude 1720m. C’est ici que prend fin la variante d’itinéraire.
Juste avant la jonction, ne pas rater un autre belvédère (1705m) au bord d’un abrupt rocheux et tout près du sentier.
Continuation via l’alpage de la Roche dont l’un des 2 chalets est en cours de rénovation (charpente et toiture terminées !).
Puis, avec tous ces moulins qui moulinent dans la tête, j’en viens à perdre le sentier. Étonnant, tu le connais pourtant bien ce sentier, me dis-je. Trop à gauche ou trop à droite, non lo so. Pas grave, en maintenant le cap à l’est, tu vas inévitablement croiser le sentier venant de la Falconnière, réponds-je.
Zigzaguant ainsi parmi les sapins, j’arrive avec un peu de chance, pile sur le panneau indiquant l’altitude 2007m.
S’ensuit la sortie de forêt et l’arrivée sur le replat du Plan du Bachal. À partir d’ici, plus moyen de suivre le sentier. Je me dirige alors vers le panneau "alt. 2086m" situé à la bifurcation du sentier des Chasseurs et du sentier menant au Bec Rouge. Inutile de le chercher, il est planqué sous la neige.
De visu, je remonte le large couloir orienté au nord-est avec cette impression qu’il est bien plus raide qu’en été. Évidemment non, c’est juste qu’avec un bon sentier, ça aide.
Les choses se corsent un peu avec des paquets de neige qui se collent sous les raquettes, systématiquement, à chaque pas. Et lors des traversées en dévers, ça déstabilise pas mal.
Vers le haut du couloir, la pente s’adoucit en arrivant sur le replat vers 2220m, avec une première vue sur le Mont Blanc. En regardant à droite (sud-est) sur ce replat, se présente un second passage assez raide pour atteindre la base de la large crête du Bec Rouge.
Ce passage très rocheux est abondamment couvert de neige ce qui facilite son franchissement. Je prends bien large sur la droite et en dévers, toujours avec cette neige qui s’agglutine sous les raquettes.
Replat à 2300m, le sommet est en vue. À mi-chemin, il ne reste plus qu’à franchir le petit couloir, lui aussi orienté au nord-est. Compte tenu de la qualité/accumulation de neige dans ce couloir, il sera contourné par la gauche, en suivant la corniche.
Final sur pente modérée et sur une neige qui enfin ne colle plus, le Mont Blanc m’accompagne jusqu’au sommet. Pas un nuage pour le masquer. Comme toujours, attention à la corniche sommitale qui s’avance sur l’abrupt versant est !
La pause se fera sur des rochers libres de neige en contrebas du sommet. De là, hors de question d’aller voir la zone de l’éboulement de la Molluire, la crête est parcourue d’une épaisse corniche. Pericolo !
Température de 4,5°C, pas de vent et un soleil qui chauffe bien, les conditions sont excellentes pour faire la marmotte 30 minutes durant. Le silence quasi absolu y invite, avec des chants d’oiseaux pour seul fond sonore.
17h00, rallumage moteur et retour au sommet. La luminosité a changé et les montagnes revêtent une très subtile teinte chaleureuse. Magnifique. Un peu d’observation, il y a encore beaucoup à explorer dans cette partie des Alpes Grées !
Puis j’enclenche une lente, très lente descente. Neige ultra brillante sur ces pentes qui se trouvent dans l’axe du soleil déclinant, ça pique les yeux même avec les lunettes. Alors j’avance tête tournée vers la droite, en direction du Mont Blanc.
Après le replat 2220m, la descente du couloir est effectuée au plus cours et en piqué. La qualité de la neige s’est encore détériorée, avec une impression de marcher sur de la glace pilée.
Dans la forêt du Mousselard, j’arrive cette fois à suivre le sentier. Passé l’alpage de la Roche, il n’y a plus aucune hésitation sur le cheminement qui ramène sur le GR.
Retour aux Moulins à 19h30. Chouette après-midi !
Photos
Auteur : Alexandre
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