Bec Rouge (2515m) par les Moulins
- Randonnée
- Alpes grées (ou Alpes graies) Savoie Montvalezan
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 1150m
- Durée :
- 5h30
Petite variante du Bec Rouge, sommet de Haute Tarentaise facilement reconnaissable par la longue cicatrice qui entaille son adret, suite à l'éboulement de la Molluire survenu le 04 juin 1877. – Auteur : Alexandre
Accès
Sur la D84, entre le Miroir et Montvalezan, se parquer au niveau du hameau des Moulins. Environ 4 places en bord de route (1380m).
Photos
Les infos essentielles
- Carte : IGN TOP25 3532ET Les Arcs - La Plagne
- Altitude de départ : 1380m
- Altitude du sommet : 2515m
- Dénivelé cumulé : 1145m
- Distance : 9,9km
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Itinéraire
Balisage
- Aucun, des Moulins jusqu’à l’altitude 2250m.
- Trait rouge (peinture sur rochers, ancienne et peu visible) sur la trace (non indiquée sur la carte IGN) qui parcourt la crête du Bec Rouge, de l’altitude 2250m environ, jusqu’au sommet.
- Quelques panneaux directionnels et altitudinaux.
Éboulement de la Molluire
Informations (récits, explications) sur l’éboulement de la Molluire (versant sud du Bec Rouge) qui s’est produit le 04 juin 1877, engloutissant des chalets entre les hameaux de la Masure et de Plan du Pré, sur la commune de Ste-Foy-Tarentaise. La zone de l’éboulement est représentée sur la carte IGN (trait vert).
Ascension
Près du petit parking, repérer le panneau (Le Mousselard, 1380m) à l’entrée d’un virage. Franchir la D84 et suivre en face le chemin qui passe le hameau des Moulins puis longe la rive gauche du torrent des Moulins.
Après une assez raide montée, on arrive au hameau Roset derrière lequel se trouve un panneau directionnel (Le Vaz, 1519m). Ne pas suivre le Bec Rouge par l’itinéraire classique (chemin du GR Tour de Haute Tarentaise) mais par un sentier (plus joli) qui débute 5 mètres en amont du panneau. Ce sentier est signalé par un petit écriteau jaune "La Roche - Le Bec Rouge".
Dans la forêt du Mousselard, on s’élève au sud sur une pente assez forte. Continuer tout droit lors d’un premier croisement (1630m environ).
Vers l’altitude 1720m, le sentier s’élargit à l’approche d’une bifurcation avec écriteau. Prendre alors à gauche, est, en suivant toujours la direction "La Roche".
Un chemin en lacets mène à l’alpage de la Roche (chalet). Le sentier reprend derrière le chalet, à hauteur d’un panneau (La Roche, 1825m).
Poursuivre jusqu’à un panneau indiquant "alt. 2007m", et prendre à gauche. Peu après, on quitte la forêt pour rejoindre un dernier panneau ("alt. 2086m") avec bifurcation. S’engager sur le sentier à droite.
Après une montée en lacets au nord-est, on atteint un replat à l’aval du point coté 2248m.
Le sentier se prolonge au sud-sud-est par une trace moins marquée, balisée de traits rouges (en grande partie effacés) et quelques cairns. Pente assez soutenue jusqu’à un second replat, puis le cheminement se fait plein est sur la très large crête du Bec Rouge.
Entretemps, il faut franchir une combe d’éboulis (2375m), dans laquelle la trace est un peu plus difficile à suivre. Ensuite le sommet est bien en vue, il s’agit d’un petit talus sur lequel repose un cairn (2515m).
En longeant au sud la crête sommitale, on peut approcher la zone d’où est parti l’éboulement de la Molluire le 04 juin 1877, avec une vue plongeante sur la longue cicatrice (1,4 kilomètre) qui entaille l’adret du Bec Rouge, de la crête jusqu’au cône d’éboulement situé à l’amont du Nant St-Claude.
Les abords de la crête sont entaillés de multiples crevasses qui se creusent et s’élargissent inexorablement, par le lent et continu processus d’érosion (vent, ruissellement, gélifraction). S’il est certain que ces pans de roches s’effondreront un jour, il est difficile voire impossible de prévoir ces évènements avec une précision satisfaisante.
Même si la probabilité qu’un éboulement survienne lors du passage est quasi-nulle, il est évidemment déconseillé de stationner longuement à moins de 10 mètres de l’abrupt, et encore moins d’y pique-niquer en famille !
D’après les quelques (et rares) lectures disponibles sur le sujet, plusieurs facteurs auraient concouru à l’éboulement majeur de 1877, les principaux étant :
- les défrichements de l’adret à partir des années 1790, fragilisant ainsi les sols.
- structure de la montagne et nature du terrain : le plateau sommital, constitué de schistes quartzeux délités par l’érosion, repose sur un soubassement hétérogène et friable composé de terre, graviers et blocs. L’image de gros rochers posés sur la crête d’un talus pentu de sable mouillé facilite la compréhension : ils finissent par s’effondrer, ne serait-ce qu’avec le vent pour seul agent d’érosion.
- l’adret subit une érosion mécanique plus intense, l’amplitude thermique diurne étant plus importante.
Par ailleurs, les futurs éboulements seraient probablement très secondaires comparés à l’ampleur de l’évènement de 1877, l’essentiel de ce versant instable ayant déjà été "purgé". Et ils seraient en grande partie stoppés dans leurs courses grâce aux quelques replats qui se sont formés dans le couloir de l’éboulement principal.
Descente
Par le même itinéraire.
Possibilité d’une courte variante (option choisie lors de cette randonnée) permettant de profiter d’une vue dégagée plus longtemps, notamment sur le versant de la Rosière :
Revenir au panneau indiquant "alt. 2086m" et suivre à droite, nord, la direction "Lac du Retour". Après 70 mètres, on trouve sur la gauche les ruines d’un chalet.
Dépasser ces ruines d’environ 40 mètres et s’engager à gauche (altitude 2100m) sur une trace peu visible. Celle-ci parcourt une crête peu boisée au début, assez bien marquée et orientée sud-ouest à ouest-sud-ouest.
À partir de l’altitude 1980m, la trace a tendance à s’effacer et l’on évolue en pleine forêt sur une crête moins marquée. Pas de panique. Conserver un cap ouest-sud-ouest jusqu’à effectuer la jonction avec le sentier pris la montée, au niveau d’un sapin comportant le chiffre 25 (en rouge sur fond blanc).
Fin de descente sans changement, en n’oubliant pas de prendre à droite à la bifurcation de l’altitude 1720m, direction "Le Vaz".
Randonnée effectuée le 11 septembre 2015.
Auteur : Alexandre
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